Le pont de Cheviré à Nantes (Loire-Atlantique).

Le pont de Cheviré ou viaduc de Cheviré est un pont routier à 2×3 voies au sommet permettant à la N 844 (faisant partie du périphérique nantais) de franchir la Loire à l’ouest de Nantes en France.

Le pont mesure 1 563 m de longueur et 52 m de hauteur. La travée métallique centrale pèse environ 2 300 tonnes. Ce pont est construit sur une zone complètement plate, et culmine à une hauteur de 52 mètres, afin de permettre le passage de gros navires sur l’estuaire de la Loire. Ces derniers doivent en effet pouvoir franchir la zone à destination des quais de la zone portuaire de commerce de Nantes, et des autres industries lourdes du bord de Loire quelle que soit leur charge. Il est constitué de deux viaducs d’accès en béton réunis par un tablier central au-dessus du fleuve, qui se trouvent sur les emprises des deux terminaux portuaires nantais de la Roche-Maurice (situé sur la rive droite de la Loire) et de Cheviré (enclave sur la rive gauche). Ces terminaux ne donnent pas la possibilité d’un accès direct au pont, puisque les échangeurs routiers du périphérique les plus proches qui permettent d’y accéder se trouvent respectivement sur les territoires des communes de Saint-Herblain (« Porte de l’Estuaire ») et de Bouguenais (« Porte de Bouguenais »).

Le pont de Cheviré a pour architecte Philippe Fraleu. Les viaducs d’accès en béton précontraint ont été réalisés par l’entreprise Quillery et la partie métallique du pont par l’entreprise Baudin-Châteauneuf. Les études de l’ouvrage en béton précontraint ont été faites par SECOA.

Pont de Cheviré, carte maximum, Nantes, 27/04/1991.

Les projets ont dû tenir compte des contraintes du site : le gabarit de navigation est fixé à la cote 55 m NGF, tandis que le plafond aérien imposé par la présence de l’aéroport de Nantes-Atlantique tout proche se situe, après dérogation, à 91 m NGF. À ceci s’ajoute la longueur de l’ouvrage, la nécessité de franchissement de zones portuaires et de voies routières et ferroviaires. C’est pourquoi les alternatives d’un tunnel, d’un barrage mobile ou d’un pont suspendu ont été écartées.

Pont de Cheviré, épreuve d’artiste.

Les travaux ont été décidés et réalisés sous le mandat de Michel Chauty (maire de Nantes de 1983 à 1989). Ils ont commencé fin 1986 et ont duré 52 mois.

L’épisode le plus spectaculaire fut la pose du tablier. Ce dernier a été construit d’une pièce à Saint-Nazaire. Il a ensuite remonté la Loire sur une barge. Le morceau de 162 mètres de long a ensuite été gruté à 50 mètres de haut pour y être accroché sur les deux viaducs.

Il fut inauguré le 27 avril 1991 par Michel Rocard, à l’époque premier ministre.

Le pont devait coûter 275 MF HT de 1987, soit 68,3 M€ actuels. Le coût final s’est établi à 522 MF en 1991, soit 114,3 M€ actuels, pris en charge à 55 % par l’État et 45 % par l’agglomération nantaise.

Pour prévenir les accidents (auparavant trop fréquents) et réduire la vitesse, le nombre de voies du côté de la descente du pont a été réduit aujourd’hui à 2 voies (dans chaque sens), une des voies ayant été neutralisée (et les changements de voie interdits en descente en dehors de la zone de rabattement de 3 à 2 voies qui oblige à ralentir en descente). La vitesse y est limitée à 70 km/h (depuis le 10 juillet 2013).

Pont de Cheviré, épreuve de luxe.

Il n’y a pas de voie réservée aux véhicules les plus lents, et comme sur tout le réseau routier français la troisième voie est interdite aux poids lourds.

Très emprunté, ce pont fait souvent l’objet de bouchons ou de ralentissements importants de chaque côté avant son entrée notamment le matin en semaine. Tout comme le pont de Saint-Nazaire, il peut être fermé certains jours à certains véhicules ou tous les véhicules en cas de grand vent, le trafic étant alors reporté vers les autres ponts de Nantes ce qui congestionne fortement le trafic dans l’ensemble de l’agglomération.

Pour tenter d’y remédier, un plan de circulation drastique à Nantes tente de canaliser le trafic en centre-ville sur des axes à simple sens de circulation en évitant la traversée complète de la ville, les grands boulevards intérieurs donnant la priorité de trafic à la traversée des ponts sur la Loire, la Sèvre Nantaise et l’Erdre ; de plus, un réseau de transport en commun densifié (par tramway et TER) et des parkings en périphérie limitent l’usage des véhicules pour le trafic intra-urbain, et le trafic sur ces boulevards peut être réaménagé en cas de fermeture de ce pont aujourd’hui essentiel à toute l’économie nantaise, régionale et nationale. De plus, depuis le début des années 2010, des projets de nouveaux franchissements de la Loire sont envisagés en aval de l’île de Nantes, dont celui d’un tunnel immergé entre Chantenay et Rezé, constitué de trois tubes : deux pour la circulation automobile et un pour la circulation douce (vélos et piétons).

Les fermetures de ce pont et changements de circulation sur le périphérique nantais sont annoncées par les panneaux à messages variables sur le périphérique et les radios locales.

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Sources : Wikipédia, YouTube.

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