La Cathédrale Saint-Paul de Londres (grande-Bretagne).

La cathédrale Saint-Paul de Londres est la cathédrale du diocèse de Londres de l’Église d’Angleterre. Elle a été construite après la destruction de l’ancien édifice lors du grand incendie de Londres de 1666. Elle couronne Ludgate Hill, site qui accueillit quatre sanctuaires avant la cathédrale actuelle et se trouve dans la Cité de Londres, cœur historique de la ville devenu aujourd’hui le principal quartier d’affaires londonien. Elle est considérée comme étant le chef-d’œuvre de l’architecte britannique Christopher Wren.

Le doyen de Saint-Paul est le chef du chapitre de la cathédrale Saint-Paul. C’est un dignitaire important de l’Église anglicane.


La première connue, incorporée à l’enceinte romaine, fut construite en bois, sous le règne d’Æthelbert, roi de Kent qui la dota du manoir de Tillingham dans l’Essex, domaine encore entretenu de nos jours par le doyen et le chapitre. C’est cette première cathédrale qui connaîtra en l’an 604 la consécration de Mellitus, premier évêque de Londres, par Augustin de Cantorbéry.

Elle fut incendiée une première fois, puis rebâtie en pierre entre 675 et 685, par l’évêque Erkenwald dont le tombeau attira de nombreux pèlerins durant le Moyen Âge. Elle fut détruite par les Vikings au ixe siècle et rebâtie en 962.

L’église saxonne fut détruite par le feu une deuxième fois en 1087 et la construction d’une quatrième cathédrale commença presque aussitôt sous l’égide de Guillaume le Roux, fils de Guillaume le Conquérant auquel il venait juste de succéder. Maurice, jadis aumônier et chancelier de ce dernier, devenu évêque, en profita pour construire une cathédrale sur une échelle plus grande jamais envisagé jusqu’ici à Londres. Celle-ci constitua d’après les témoignages1, un joyau de l’architecture normande.

Le « vieux Saint-Paul » tel qu’on nomma ce 4e édifice était, avec ses 586 pieds (179 m), la troisième cathédrale la plus longue d’Europe et sa flèche culminait à 164 m2. Elle se dressait sur un vaste espace entouré de murailles qui suivaient Creed Lane et Ave Maria Lane à l’ouest, Paternoster Row au nord, Old Change à l’est et Carter Lane au sud. Cette enceinte était alors percée de six portes.

Selon les premiers plans, la cathédrale devait comporter une nef de douze travées, un transept et un petit chœur absidial, tous construits dans le style des voûtes en berceau (ou voûtes romanes). La construction du bâtiment fut retardée par un incendie dans le chœur en 1136. Cependant, les dernières phases de la construction de la nef et de l’extrémité ouest furent terminées avant la fin du XIIe siècle. Vers 1220, on commença l’édification de la flèche (terminée en 1315) et on embellit le chœur. La cathédrale terminée, on la consacra en 1240. Au XIIIe siècle, on décida de rebâtir le chœur dans le style gothique, les travaux commencèrent en 1258. Celui-ci fut déplacé de douze travées supplémentaires, impliquant la démolition de l’église paroissiale Sainte-Foy qui se trouvait à l’est de la cathédrale. Les travaux prirent fin en 1314. La flèche fut frappée par la foudre en 1447 et réparée en 1462. Autour de la cathédrale romane, se trouvaient le palais de l’évêque, la résidence du doyen et les habitations des chanoines en résidence. En 1332, un chapitre fut édifié contre le côté méridional du bâtiment par William Ramsey, un des plus éminents architectes de l’époque. On peut toujours apercevoir aujourd’hui dans les jardins sud, les ruines du cloître du chapitre, ainsi que les fondations de deux contreforts du chapitre lui-même. Mais l’après-midi du 4 juin 1561, cet édifice fut néanmoins détruit lors d’un incendie provoqué par la foudre, lors d’un violent orage. La flèche, la tour centrale qui la supportait et l’ensemble de la toiture furent détruits. La restauration sera achevée en 1588, la flèche ne fut jamais reconstruite. Charles Ier Stuart en profita pour faire modifier la façade par le grand architecte Inigo Jones qui y plaqua un portique corinthien d’un effet contestable, après des travaux qui durèrent de 1634 à 1643. Parmi les personnalités inhumées dans cette  cathédrale, citons Robert III d’Artois en 1342.

À la suite de l’incendie de 1666, la reconstruction d’un édifice tout aussi impressionnant s’imposait donc. Cette tâche fut confiée à Sir Christopher Wren le 30 juillet 1669. Le plan de l’actuelle cathédrale en croix latine fut le troisième projet que Wren présenta au clergé anglican après que celui-ci eut rejeté les deux premiers : d’abord un plan central en croix grecque avec coupole que le roi Charles II avait néanmoins approuvé en 1670, puis un plan en forme d’énorme temple romain.

La première pierre fut posée le 21 juin 1675, le chœur ouvert au public le 2 décembre 1697, la dernière pierre couronna le bâtiment en 1710, trente-cinq ans après le début de sa construction. Wren fut secondé dans sa tâche par son fidèle assistant, l’architecte et mathématicien Robert Hooke, ainsi que par le sculpteur Grinling Gibbons pour les stalles5 et le fronton sculpté du transept nord, et le ferronnier d’origine française Jean Tijou.

Cet édifice faillit cependant connaître le même sort que ses prédécesseurs. En effet, lors des bombardements de Londres en 1940-41 par la Luftwaffe, (le Blitz), la cathédrale Saint-Paul était pour l’aviation allemande un des points névralgiques de la capitale anglaise et, par conséquent, une cible privilégiée pour ces derniers. Mais durant la nuit du 16 au 17 avril 1941, pendant un bombardement majeur effectué par 685 bombardiers en trois vagues, qui dura de 20h50 jusqu’à 05h18, la cathédrale ne reçut qu’une seule bombe. Cette dernière n’endommagea que  superficiellement la toiture du transept Nord grâce à la mobilisation de civils qui se chargèrent d’éteindre le feu causé par la bombe. Elle explosa néanmoins sous la crypte en creusant un cratère d’environ 10 m. Le lendemain matin, alors que la ville suffoquait à cause des événements de la veille, la cathédrale Saint-Paul se dressait, avec sa blancheur immaculée, au-dessus des fumerolles noirâtres qui montaient vers le ciel. C’est en partie à cause de cet événement que la cathédrale est devenue un symbole fort pour les Londoniens. Les visiteurs londoniens purent d’ailleurs visiter les dégâts pour la première fois le lundi de Pentecôte.

Source : Wikipédia.

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