Islam Karimov, homme d’état.

Islom Abdug‘aniyevich Karimov (en ouzbek cyrillique : Ислом Абдуғаниевич Каримов ; en russe : Ислам Абдуганиевич Каримов), souvent transcrit en Islam Karimov, né le 30 janvier 1938 à Samarcande et mort officiellement le 2 septembre 2016 (à Tachkent ou Moscou selon les sources), est un homme d’État ouzbek, président du Soviet suprême de la RSS d’Ouzbékistan du 24 mars 1990 au 1er septembre 1991 puis de la république d’Ouzbékistan du 1er septembre 1991 à sa mort.


D’après la biographie officielle, Karimov poursuit son ascension dans l’appareil du parti et participe en 1966 à l’élaboration du plan quinquennal de la république socialiste soviétique d’Ouzbékistan. Il devient ministre des Finances en 1983, vice-Premier ministre en 1986 puis Premier secrétaire du Parti communiste d’Ouzbékistan en 1989. Le 24 mars 1990, il devient président du Soviet suprême et, après l’effondrement de l’URSS et l’indépendance du pays, déclarée le 31 août 19911, il assume le rôle de président de la République en attendant l’élection présidentielle du 29 décembre.

En 1991, Islam Karimov annonce qu’il ne suivra pas la voie suivie par les autres républiques socialistes soviétiques devenues indépendantes et que l’Ouzbékistan maintient une économie centralisée et planifiée.

Le 1er novembre 1991, le Parti communiste d’Ouzbékistan est renommé Parti démocratique populaire d’Ouzbékistan. Islam Karimov gagne la première élection présidentielle de 1991 avec 86 % des suffrages, contre Muhammad Solih du parti Erk. L’élection est qualifiée de « sévèrement entachée » par les observateurs internationaux.

En 1995, il organise un référendum qui étend son mandat jusqu’en 2000 et obtient 99,6 % des voix exprimées (avec un taux de participation de 99,3 %). Puis, Karimov est réélu le 9 janvier 2000 avec 91,6 % des voix face au seul autre candidat, Abdoulaziz Djalalov. Djalalov ne cache même pas qu’il n’est qu’un candidat servant à donner au régime un minimum de façade démocratique ni qu’il a personnellement voté pour Karimov. Le 27 janvier 2002, Karimov fait encore prolonger son mandat par référendum.

Lors de l’élection présidentielle de 2000, Islam Karimov est réélu avec 91,9 % des suffrages exprimés. Elle n’a pas fait l’objet d’une observation par l’OSCE.

Après les attentats du 11 septembre 2001, Karimov ouvre son territoire et ses bases aériennes aux militaires américains qui combattent en Afghanistan. L’Ouzbékistan devient pour quelques années un allié stratégique des États-Unis, et ce jusqu’en été 2005, quand il fait un brusque virage vers Moscou et expulse les militaires américains de son sol.

Le 23 décembre 2007, Karimov est à nouveau élu pour sept ans avec 88,1 % des voix. Trois autres candidats « alternatifs » participent au scrutin, mais ils soutiennent tous implicitement la candidature de leur « rival » Karimov.

Le Sénat de l’Ouzbékistan a approuvé le 5 décembre 2011 un amendement constitutionnel qui réduit le mandat présidentiel de sept à cinq ans. La Chambre basse du parlement, la Chambre législative, a approuvé le  changement plus tôt. Le changement a été provoqué par le président Islam Karimov. La Constitution de l’Ouzbékistan avait fixé le mandat présidentiel à cinq ans, mais un référendum en 2002 a étendu le mandat à sept ans.

En mars 2015, Islam Karimov est réélu avec plus de 90 % des suffrages. À 77 ans, le président le plus âgé des quinze anciennes républiques soviétiques repart donc pour un quatrième mandat de cinq ans. Le caractère démocratique du scrutin est une nouvelle fois contesté par la mission d’observation de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe.

Coopérant militairement avec les États-Unis et économiquement avec l’Allemagne, l’Ouzbékistan est également liée avec la Russie, qui compte une forte diaspora ouzbek. Surtout jaloux de son indépendance, Karimov a fait quitter son pays de l’Organisation du traité de sécurité collective et a refusé d’adhérer à l’Union économique eurasiatique de Vladimir Poutine.

Le 27 août 2016, il est victime d’un accident vasculaire cérébral et est placé dans une unité de réanimation à Tachkent ou à Moscou. Sa mort, des suites d’une hémorragie cérébrale, est annoncée le 2 septembre 2016. Cette annonce de décès est relayée par des médias occidentaux citant les propos d’un diplomate mais n’est pas confirmée par l’agence de presse russe ITAR-TASS, alors que le Premier ministre turc Binali Yıldırım présente déjà ses condoléances. L’annonce du décès est faite par le gouvernement ouzbek en fin de soirée. D’autres sources affirment qu’il serait mort dès le 28 août. C’est ainsi que le gouvernement ouzbek a ordonné, dès le 1er septembre, le nettoyage des rues et du cimetière de Samarcande, alors que des diplomates ouzbeks ont annoncé l’organisation d’une visite diplomatique, tandis que le feu d’artifice prévu pour commémorer l’indépendance a été reporté.

Le 3 septembre, il est enterré à Samarcande, avec la présence de dirigeants étrangers, dont le président tadjik, Emomalii Rahmon, le président du gouvernement de Russie, Dmitri Medvedev, et le Premier ministre du Kazakhstan, Karim Massimov.

Source : Wikipédia.

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