Ildefons Cerdà, ingénieur, urbaniste, architecte et homme politique.

Ildefons Cerdà i Sunyer, né à Centelles (Espagne) le 23 décembre 1815 et  mort à Caldas de Besaya (Espagne) le 21 août 1876, est un ingénieur, urbaniste, architecte, juriste, économiste et homme politique espagnol.

En 1859 il réalise son grand œuvre, le plan d’extension de Barcelone, l’Eixample, resté célèbre comme Plan Cerdà. La ville de Barcelone a placé 2009 sous le signe de l’année Cerdà pour rendre hommage au visionnaire dont le plan rythme depuis 150 ans la capitale catalane.


Né à Centelles (comarque d’Osona) dans le mas Cerdà de la Garga, que sa famille possède depuis le XIVe siècle. Il est le quatrième des six enfants –troisième garçon–, d’une famille dont on retrouve la trace dans la Plaine de Vic, en Catalogne depuis 1440.

Malgré ces racines rurales catalanes, les Cerdà étaient des cosmopolites impliqués dans les échanges commerciaux avec les Amériques. Ce qui ne sera pas sans conséquence dans la formation intellectuelle du jeune Ildefons. Doté d’un esprit ouvert, curieux, d’une foi inébranlable dans le progrès, il suit une formation de génie civil, à Madrid, à l’Escuela de ingenieros de caminos, canales y puertos (fondée en 1802 sur le modèle de l’école française des ponts et chaussées).

Lorsque le gouvernement espagnol de l’époque cède face à la pression foncière et permet la destruction des murs d’enceinte de Barcelone, il est chargé par ce dernier de réaliser les plans d’expansion de la ville. En  parallèle, la ville de Barcelone confie le même travail à un architecte. Il s’ensuit un conflit entre les deux institutions, mais le gouvernement finit par imposer son choix. Se superpose à ce conflit entre deux institutions un conflit entre deux corps de métier : les architectes et les ingénieurs des Ponts.

Les objectifs définis pour ce projet sont de concevoir la nouvelle partie de la ville comme un lieu vivable et pratique, en opposition avec la vieille ville intra-muros, qui est congestionnée, surchargée et propice aux épidémies (c’est à cette époque que l’on met en application les théories hygiénistes). Face à l’impossibilité de trouver des travaux existants appropriés au projet, il entreprend la création d’un projet novateur : l’Eixample. Bien que ce ne soit pas le premier plan d’extension (plan d’extension d’Athènes, 1833) ni le premier plan en damier (plans des villes coloniales d’Amérique latine), le plan Cerdà innove par sa vision d’ensemble :

  • des études très précises effectuées par Cerdà lui-même d’une part des conditions économiques et sociales des Barcelonais d’autre part de la topographie du terrain.
  • des mécanismes juridiques, comme le principe de reparcelation, aujourd’hui encore en vigueur.
  • une inspiration égalitaire mise en pratique (la “via Icària” est une référence au Voyage en Icarie d’Étienne Cabet) : les mêmes équipements pour tous.

des idées visionnaires comme la prise en compte des nécessités croissantes de mobilité, et d’une façon générale des réseaux. Il continue à créer et à améliorer des projets toute sa vie, tout en développant ses théories concernant la planification de projets de grande envergure, à un niveau de planification régionale, jusqu’à sa mort. C’est ainsi qu’il dilapide tout son patrimoine, et meurt sur-endetté, proche de l’indigence, n’ayant jamais été payé pour son chef-d’œuvre barcelonais.

Source : Wikipédia.

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