Chaim Weizmann, chimiste et homme d’état.

Chaim Weizmann ou Haim Weizmann (חיים ויצמן), né le 27 novembre 1874 à Motal (actuelle Biélorussie) et mort le 9 novembre 1952 à Rehovot (Israël), est un chimiste et homme d’État russe, britannique puis israélien, premier président de l’État d’Israël entre 1949 et 1952.


Chaim Weizmann nait dans le petit village de Motal (Motyli) près de Pinsk en Russie blanche, alors province de l’Empire russe. Il est diplômé de chimie de l’université de Fribourg en Suisse en 1900, puis enseigne à l’université de Genève de 1901 à 1903 puis à l’université de Manchester à partir de 1904. À cette date, il s’installe en Grande-Bretagne.

En 1906, il épouse à Zoppot, en Prusse, Vera Chatzman. Ils ont deux fils, Benjamin (1907-1980), et Michael (1916-1942), qui servira en tant que pilote de la Royal Air Force pendant la Seconde Guerre mondiale.

Weizmann, carte maximum, Israël.

Devenu sujet de sa Majesté en 1910, Chaim Weizmann s’investit dans l’effort de guerre britannique durant la Première Guerre mondiale. Il effectue un stage dans le laboratoire d’Auguste Fernbach où il apprend la fermentation bactérienne. Á son retour en Angleterre, il améliore le processus et en 1916, met au point un mécanisme de fermentation bactérienne permettant de produire de grandes quantités de substances, telles que l’acétone, essentielles à la fabrication d’explosifs pour les Alliés.

Chaim Weizmann se rallie au sionisme dès les débuts de celui-ci. Il participe en août 1897 au premier congrès sioniste de Bâle aux côtés de Théodore Herzl devenant ainsi un des chefs de file du mouvement.

En 1903, il fonde à Genève son parti, la Fraction démocratique, qui milite en faveur du « sionisme pratique », et qui sera une des bases du parti  des sionistes généraux, un parti sioniste libéral et modéré, qui sera créé au début des années 1920. Au cours de cette période genevoise, il fonde la première maison d’édition sioniste, Der Jüdische Verlag, puis s’attaque à l’un des projets qui lui tient le plus à cœur : la future création de l’université hébraïque de Jérusalem.

À la suite de ses travaux de recherche (fermentation bactérienne) ayant permis de fabriquer en grande quantité à partir de 1915 l’acétone indispensable à la fabrication de la cordite (explosif utilisé notamment pour les obus de la Royal Navy), il obtient en remerciement par Lloyd George (alors Minister of Munitions) l’appui britannique à la création d’un État pour les juifs. Il travaille alors avec Lord Balfour, également très concerné en tant que premier Lord de l’Amirauté, à la rédaction d’une déclaration favorable à l’établissement d’un « foyer national juif » en Palestine/Eretz Israel (Terre d’Israël en hébreu).

Le 3 janvier 1919, il signe avec l’émir Fayçal ibn Hussein, futur roi d’Irak, un accord régissant les relations entre Juifs et Arabes au Proche et Moyen-Orient. La même année, il déclare : « Nous demandons la possibilité de nous installer en Palestine et, quand nous serons la majorité, nous en réclamerons le gouvernement ».

À partir de 1920, il est à la tête de l’Organisation sioniste mondiale, assumant la responsabilité de président par deux fois, de 1920 à 1931, puis de 1935 à 1946. À ce titre, il rencontre dans l’entre-deux-guerres de nombreux hommes politiques américains et européens, dont Mussolini à trois reprises. Lors de sa seconde rencontre avec Benito  Mussolini en 1934, ce dernier déclare que Jérusalem ne peut être une capitale arabe ; Weizman propose de mettre à disposition de l’Italie fasciste une équipe de savants juifs.

En 1921, il monte avec Albert Einstein le projet de l’université hébraïque de Jérusalem. En 1929, il devient président de l’Agence juive à sa fondation. Ils rencontrent divers responsables politiques européens pour les inciter à s’opposer à l’Allemagne nationale-socialiste et à soutenir le sionisme.

Lors d’une rencontre avec le président américain Harry Truman, Weizmann obtient le soutien des États-Unis pour la création d’un futur État d’Israël.

Trois jours après la déclaration d’indépendance en 1948, il devient chef de l’État d’Israël en qualité de président du Conseil d’État provisoire. L’année suivante, à la suite des premières élections législatives, la Knesset l’élit premier président de l’État d’Israël, titre purement honorifique et n’ayant pas de réelle signification politique. Il demeure en fonction du 17 février 1949 à sa mort.

Auteur d’un grand nombre de publications dans des revues  scientifiques, il fonde l’Institut Weizmann à Rehovot, un institut de recherche scientifique.

Il est l’oncle d’Ezer Weizman, pilote de chasse, fondateur des forces aériennes israéliennes et septième président d’Israël (entre 1993 et 2000).

Source : Wikipédia.

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