Calvin Coolidge, 30ème Président des Etats-Unis.

John Calvin Coolidge, Jr., né le 4 juillet 1872 à Plymouth (Vermont) et mort le 5 janvier 1933 à Northampton (Massachusetts), est un homme d’État américain, 30e président des États-Unis en fonction du 3 août 1923 au 4 mars 1929.

Originaire du nord-est des États-Unis, Coolidge gravit les échelons de la politique dans le Massachusetts, dont il devient finalement le gouverneur républicain. Ses actions durant la grève de la police de Boston en 1919 le propulsent sur la scène nationale. Il est par la suite élu vice-président en 1920, puis il accède à la présidence après la mort soudaine de Warren G. Harding en 1923. Il est réélu en 1924 et gagne une réputation d’homme austère et taciturne.

Coolidge restaure la confiance du public envers la Maison-Blanche après les nombreux scandales de l’administration de son prédécesseur et il quitte ses fonctions avec une popularité importante. Un de ses biographes écrit qu’« il incarnait l’esprit et les espoirs de la classe moyenne, pouvait interpréter leurs attentes et exprimer leurs opinions ». Coolidge est par la suite critiqué pour sa politique de laissez-faire qui aurait été une des causes de la Grande Dépression. Son héritage est réévalué sous l’administration de Ronald Reagan, mais les appréciations finales sur son mandat restent partagées entre ceux qui approuvent sa réduction des programmes fédéraux et ceux qui considèrent que l’État devrait être plus impliqué dans le contrôle et la réglementation de l’économie.


Coolidge, carte maximum, USA.

Le parti républicain était dominant en Nouvelle-Angleterre à l’époque de Coolidge et il suivit l’exemple de Hammond et de Field en devenant actif dans la vie politique locale. Coolidge fit campagne localement pour William McKinley, candidat à l’élection présidentielle de 1896 et l’année suivante, il fut choisi pour devenir membre du comité républicain de la ville. En 1898, il fut élu au conseil municipal de Northampton en arrivant second à l’élection où les trois premiers étaient élus. Le poste n’offrait aucun salaire mais permit à Coolidge d’acquérir de l’expérience en politique. En 1899, il refusa d’être reconduit et il fut élu au poste de solliciteur par le conseil communal. Élu pour un an, Coolidge fut réélu en 1901 à une fonction qui lui permettait d’approfondir son expérience de juriste et lui rapportait 600 $ par an (environ 16 700 $ de 2012). En 1902, le conseil choisit d’élire un démocrate au poste de solicitor et Coolidge retourna à son activité de juriste. Cependant, peu après, le greffier du comté mourut et Coolidge fut choisi pour le remplacer. La position était rémunératrice mais l’empêchait d’exercer son métier d’avocat. L’année suivante, Coolidge affronta sa première et unique défaite face aux électeurs en perdant une élection à la commission scolaire de Northampton. Lorsqu’on lui dit que certains de ses voisins avaient voté contre lui car il n’avait aucun enfant dans les écoles qu’il voulait diriger, Coolidge répondit « Donnez moi le temps! »

En 1906, le comité républicain local nomma Coolidge à l’élection pour la Chambre des représentants du Massachusetts. Il fut élu de justesse face au candidat démocrate sortant et se rendit à Boston pour la session de 1907 de la législature. Au cours de son mandat, Coolidge participa à des comités mineurs et même s’il votait généralement en accord avec son parti il fut rattaché à la faction des progressistes car il se prononça en faveur du droit de vote des femmes et de l’élection des sénateurs au suffrage direct. Tout au long de son mandat à Boston, Coolidge se retrouva allié avec la faction occidentale du parti républicain menée par Winthrop M. Crane contre la faction orientale menée par Henry Cabot Lodge. En 1907, il fut réélu pour un second mandat au cours duquel son influence commença à se faire sentir même s’il n’était pas encore l’un des meneurs de la Chambre.

Au lieu de briguer un autre mandat à la Chambre des représentants du Massachusetts, Coolidge retourna à Northampton où il se présenta au poste de maire après que le maire démocrate se fut retiré. Il était bien apprécié dans la ville et il battit son adversaire de 1 597 voix contre 1 409Durant son premier mandat de 1910 à 1911, il augmenta les salaires des enseignants et parvint à réduire la dette de la ville tout en réduisant légèrement les taxes. Il fut réélu en 1911 contre le même adversaire avec une avance légèrement supérieure.

En 1911, le sénateur du Massachusetts pour le comté de Hampshire se retira et encouragea Coolidge à se lancer dans la campagne de 1912 pour le remplacer. Il battit son opposant démocrate avec une large majorité. Au début de ce mandat, Coolidge fut choisi pour présider un comité chargé d’arbitrer la grève des ouvriers de l’American Woolen Company à Lawrence. Après deux mois tendus, la compagnie accepta les demandes des travailleurs lors d’un accord proposé par le comité. La même année, le parti républicain se divisa sur le choix du candidat à présenter pour l’élection présidentielle de 1912 ; L’aile réformatrice qui devint le parti progressiste était en faveur de Theodore Roosevelt et l’aile conservatrice en faveur de William Howard Taft. Bien qu’il fût favorable à certaines mesures progressistes, Coolidge refusa de quitter le parti républicain. Finalement le démocrate Woodrow Wilson fut élu président et le parti progressiste renonça à présenter un candidat pour le poste de sénateur du district ; Coolidge fut réélu contre son adversaire démocrate avec une plus grande marge que la première fois.

L’année 1913 fut moins chargée et Coolidge se consacra largement au comité ferroviaire qu’il présidait. Coolidge songea à se retirer en 1913 car deux mandats étaient la norme mais lorsque le président du Sénat du Massachusetts, Levi H. Greenwood, se porta candidat à la fonction de lieutenant-gouverneur, Coolidge décida de se représenter au Sénat dans l’espoir d’y être élu président. Bien que Greenwood ait par la suite décidé de concourir pour sa réélection au Sénat, il fut battu par Coolidge, avec l’aide de Crane et devint président d’un Sénat divisé. Après son élection en janvier 1914, Coolidge fit un discours intitulé Have Faith in Massachusetts (« Ayez foi dans le Massachusetts ») qui résumait sa philosophie de gouvernement et fut par la suite publié sous forme de livre.

Le discours de Coolidge fut bien reçu et attira des partisans. Après avoir été réélu au Sénat avec une avance plus confortable qu’en 1914, Coolidge fut reconduit presque unanimement à la présidence du Sénat. Vers la fin de son mandat, la plupart de ses partisans l’encouragèrent à se présenter au poste de lieutenant-gouverneur.

Coolidge participa aux primaires républicaines pour briguer le poste de lieutenant-gouverneur avec Samuel W. McCall pour celui de gouverneur. Coolidge attira beaucoup de partisans républicains et le ticket fut élu en 1915 avec plus de 50 000 voix d’avance. Les activités de Coolidge en tant que lieutenant-gouverneur étaient limitées. Dans le Massachusetts, le lieutenant-gouverneur n’était pas le président du Sénat et Coolidge ne participa que peu aux décisions du cabinet du gouverneur. En tant que fonctionnaire à plein temps, Coolidge cessa son métier de juriste après 1916 même si sa famille continua à habiter à Northampton. McCall et Coolidge furent tous deux réélus en 1916 puis à nouveau en 1917 (à cette époque, les mandats pour ces fonctions étaient d’un an). Lorsque McCall annonça qu’il ne briguerait pas un quatrième mandat, Coolidge décida de se présenter pour le poste de gouverneur.

Coolidge fut choisi à l’unanimité pour être le candidat républicain au poste de gouverneur du Massachusetts en 1918. Lui et son colistier, Channing H. Cox, un avocat de Boston et président de la Chambre des représentants du Massachusetts, firent campagne contre les résultats de la précédente administration et défendirent le conservatisme fiscal, une vague opposition à la prohibition, le droit de vote des femmes et l’implication américaine dans la Première Guerre mondiale. La question de la guerre était délicate, en particulier chez les irlando- et les Germano-Américains. Coolidge fut élu avec seulement 16 773 voix d’avance sur son opposant, Richard H. Long.

En 1919, en réponse à des rumeurs selon lesquelles les policiers de la police de Boston planifiaient de former un syndicat, le commissaire Edwin U. Curtis déclara que cela ne serait pas toléré. En août, la fédération américaine du travail (AFL) confirma la formation d’un syndicat de la police de Boston. Curtis déclara que les dirigeants du syndicat étaient insubordonnés et annonça qu’ils seraient limogés à moins que le syndicat ne soit dissous avant le 4 septembre. Le maire de Boston, Andrew J. Peters, parvint à convaincre Curtis de repousser son ultimatum de quelques jours mais finalement les dirigeants syndicaux furent suspendus de leurs fonctions le 8 septembre.

Le lendemain, environ les trois quarts des policiers de Boston se mirent en grève. Coolidge avait observé l’évolution de la situation mais n’était pas encore intervenu. Les deux nuits qui suivirent le début de la grève, des émeutes et des violences sporadiques éclatèrent dans la ville laissée sans surveillance. Peters, inquiet par de possibles grèves de soutien, fit appel à quelques unités de la garde nationale du Massachusetts basées dans la région de Boston et suspendit Curtis de ses fonctions. Coolidge, furieux que le maire ait fait appel à des unités de la garde nationale sous sa juridiction prit finalement des mesures. Il fit appel à de nouvelles unités de la garde nationale, restaura Curtis dans ses fonctions et prit le contrôle personnel des forces de police. Curtis annonça que tous les grévistes étaient licenciés et Coolidge ordonna le recrutement de nouveaux policiers.

Les journaux de tout le pays reprirent les propos de Coolidge et il fut présenté comme un héros car au milieu de la première peur rouge, de nombreux américains s’inquiétaient d’une possible révolution communiste comme cela s’était produit en Russie, en Hongrie et en Allemagne. Si Coolidge avait perdu quelques amis parmi les syndicalistes, les  conservateurs de tout le pays voyaient en lui l’étoile montante du parti républicain. Même s’il agissait généralement après mure réflexion, la grève de la police de Boston lui offrit une réputation d’homme capable de prendre des décisions rapides et efficaces.

Coolidge et Cox furent réélus à leurs postes respectifs en 1919. Coolidge affronta une nouvelle fois Richard Long mais cette fois-ci, il le devança de 125 101 voix. À ce moment, les partisans de Coolidge firent la publicité de son action lors de la grève de la police de Boston et certains de ses discours furent publiés sous forme de livre. Ses actions lors de la grève et sa large victoire en firent un candidat potentiel pour l’élection présidentielle de 1920.

Lors de son investiture le 2 janvier 1919, la Première Guerre mondiale était terminée et Coolidge fit passer une loi pour accorder 100 $ (environ 2 800 $ de 2012) aux vétérans du Massachusetts. Il signa également une loi réduisant la durée légale hebdomadaire du travail des femmes et des enfants de 54 à 48 heures, déclarant que « nous devons humaniser l’industrie ou le système s’effondrera ». Il accepta un budget qui conservait le même niveau de taxation mais réduisait les dépenses de quatre millions de dollars, ce qui permit de réduire la dette de l’État. Coolidge utilisa également son droit de veto dont le plus connu fut pour rejeter une loi qui aurait augmenté le salaire des législateurs de 50 %. Même si Coolidge était opposé à la prohibition, il mit son veto à une loi de mai 1920 qui aurait autorisé la vente de bière ou de vin de moins de 2,75° dans le Massachusetts en violation du 17e amendement de la Constitution. Il écrivit dans son message accompagnant le veto, « les opinions et les instructions ne surpassent pas la Constitution. Contre elle, ils ne valent rien ».

À la convention républicaine de 1920, la plupart des candidats avaient été choisis par les conventions de chaque État et non par des primaires. Ainsi, la convention était remplie de favoris locaux. Coolidge était l’un d’eux et quand qu’il arriva sixième à l’issue du premier tour, les puissants « boss (en) » du parti ne le considéraient pas comme un candidat crédible. Après dix tours, les délégués choisirent le sénateur Warren G. Harding de l’Ohio comme candidat à la présidence. Lorsqu’il fallut désigner un vice-président, les boss s’étaient tournés vers le sénateur Irvine Lenroot du Wisconsin. Cependant, un délégué de l’Oregon, Wallace McCamant proposa Coolidge pour la vice-présidence68. La proposition fut bien accueillie et Coolidge se retrouva nommé de manière inattendue.

Les démocrates choisirent James Middleton Cox, également originaire de l’Ohio pour briguer la présidence et le secrétaire à la marine, Franklin Delano Roosevelt pour la vice-présidence. La question de savoir si les États-Unis devaient rejoindre la Société des Nations fut le sujet majeur de la campagne de même que la poursuite du Progressisme. Harding réalisa une « campagne de perron », typique de l’époque, dans laquelle le candidat ne faisait pas campagne mais recevait des délégations et faisait des discours depuis sa propre maison à Marion dans l’Ohio. En revanche, Coolidge entama une tournée de campagne dans le Sud supérieur et le Nord-Est des États-Unis. Le 2 novembre 1920, Harding remporta une victoire écrasante avec 60 % du vote populaire et gagna tous les États à l’exception de ceux du Sud. Il gagna également le Tennessee devenant ainsi le premier républicain à remporter un État du Sud depuis la Reconstruction.

Le 2 août 1923, Harding mourut lors d’une tournée en Californie. Coolidge était alors dans le Vermont dans la maison familiale, qui n’avait ni électricité ni téléphone, lorsqu’il apprit la mort de Harding par un messager. Coolidge s’habilla, fit une prière et descendit pour accueillir les journalistes qui s’étaient rassemblés à l’extérieur. Son père, un notaire public, administra le serment de la présidence dans le salon familial à la lueur d’une lampe à pétrole à 2 h 47 le 3 août 1923 ; Coolidge retourna ensuite se coucher. Il se rendit à Washington le lendemain et il prêta à nouveau serment avec le juge Adolph A. Hoehling, Jr. de la cour suprême du district de Columbia car il n’était pas certain qu’un notaire disposait de l’autorité suffisante pour administrer le serment présidentiel.

La nation ne savait pas vraiment quoi faire de son nouveau président ; Coolidge n’avait pas fait partie de l’administration Harding et beaucoup s’attendaient à ce qu’il soit remplacé lors de l’élection de 1924. Il nomma C. Bascom Slemp, un représentant de Virginie et politicien expérimenté pour travailler conjointement avec Edward T. Clark, un républicain du Massachusetts qui faisait partie de son équipe à la vice-présidence, en tant que « secrétaires du président », une position équivalente à celle de l’actuel chef de cabinet de la Maison-Blanche. Même si de nombreux membres du Cabinet de Harding étaient empêtrés dans des scandales, Coolidge annonça qu’il ne demanderait aucune démission, pensant que comme le peuple avait élu Harding, il devait poursuivre la présidence Harding au moins jusqu’à la prochaine élection.

Il s’adressa au Congrès lorsque celui-ci se réunit à nouveau le 6 décembre 1923 dans un discours qui faisait de nombreuses références aux idées de Harding dont des restrictions sur l’immigration et le besoin pour le gouvernement fédéral d’arbitrer les grèves des mineurs de charbon en Pennsylvanie. Ce discours fut le premier discours présidentiel à être diffusé à la radio. Le populaire traité naval de Washington fut signé juste un mois après la prise de fonction de Coolidge85. En mai 1924, les vétérans de la Première Guerre mondiale obtinrent le World War Adjusted Compensation Act qui accordait une indemnité aux vétérans et fut adoptée malgré le veto présidentiel. Coolidge signa la loi d’immigration Johnson-Reed visant à réduire l’immigration issue d’Europe du Sud et de l’Est même s’il ajouta un commentaire exprimant son mécontentement sur l’exclusion spécifique des immigrants japonais. Dans un contexte d’influence grandissante des thèses eugénistes aux États-Unis, cette loi devait préserver le pays des races « biologiquement inférieures ». Peu avant le début de la convention républicaine, Coolidge signa le Revenue Act de 1924, qui réduisait l’impôt sur le revenu tout en augmentant les droits de succession et créait une taxe sur les donations.

La convention républicaine de 1924 fut organisée du 10 au 12 juin 1924 à Cleveland dans l’Ohio et Coolidge nommé dès le premier tour. La convention désigna Frank Lowden de l’Illinois pour la vice-présidence au second tour mais ce dernier déclina l’offre par télégramme et l’ancien général de brigade Charles Dawes, qui obtint le prix Nobel de la paix en 1925, fut choisi au troisième tour.

Lors de la convention démocrate du 24 juin au 9 juillet à New York, les délégués s’accordèrent au bout de 103 tours de vote sur un candidat de compromis, John W. Davis avec Charles Wayland Bryan pour la vice-présidence. Les espoirs démocrates furent renforcés par la défection du sénateur républicain du Wisconsin, Robert M. La Follette, qui fonda un nouveau parti progressiste. Beaucoup considéraient que cette scission, comme en 1912, permettrait aux démocrates de remporter l’élection.

Peu après la convention, Coolidge connut une tragédie personnelle. Son plus jeune fils, Calvin Jr., développa une ampoule en jouant au tennis sur le court de la Maison-Blanche. L’ampoule s’infecta et en quelques jours, il fut atteint d’une septicémie et mourut. Après cela, Coolidge devint distant et il déclara plus tard « lorsqu’il est mort, la puissance et la gloire de la présidence s’en allèrent avec lui ». En dépit de sa tristesse, Coolidge fit campagne à sa manière ; il ne calomniait jamais ses opposants qu’il ne nommait jamais par leur nom et fit des discours sur sa théorie de gouvernement dont plusieurs furent retransmis par radio. Ce fut probablement la campagne la plus apaisée depuis 1896 du fait du chagrin du président et de son style non-offensif. Les autres candidats firent une campagne plus appuyée mais en dépit de la scission du parti républicain, les résultats de l’élection furent très similaires à ceux de 1920. Coolidge et Dawes remportèrent tous les États en dehors du Sud, à l’exception du Wisconsin gagné par La Follette qui en était originaire.

À l’été 1927, Coolidge passa ses vacances dans les Black Hills du Dakota du Sud où il pêcha et assista à des rodéos. Il fit du parc d’État Custer, sa « Maison-Blanche estivale ». Alors qu’il était en vacances, Coolidge déclara à la surprise générale qu’il ne briguerait pas un second mandat dans un message succinct se limitant à « Je décide de ne pas être candidat ». Quelque temps plus tard, Coolidge développa son argument : « Si j’obtiens un autre mandat, je serai à la Maison-Blanche jusqu’en 1933… Dix ans à Washington est plus long que ce tout autre homme a réalisé, trop long ! ». Dans ses mémoires, Coolidge expliqua sa décision de ne pas se représenter : « La fonction présidentielle exige un lourd tribut à celui qui l’exerce et à ceux qui l’entourent. Tandis que nous ne devons pas refuser de nous investir au service de notre pays, il est hasardeux de tenter ce qui nous semble être au-delà de nos forces ». Après avoir quitté ses fonctions, Grace et lui retournèrent à Northampton où il écrivit ses mémoires. Les républicains conservèrent la Maison-Blanche en 1928 avec l’élection du secrétaire au Commerce de Coolidge, Herbert Hoover. Coolidge avait été réticent à l’idée de choisir Hoover comme successeur ; à une occasion il remarqua que « durant six ans, cet homme m’a donné des conseils que je n’avais pas demandés et tous ont été mauvais ». Malgré tout, Coolidge n’avait aucune envie de diviser le parti en se prononçant contre la nomination du populaire secrétaire au Commerce. Les délégués pensèrent faire appel à Charles Dawes pour la vice-présidence mais la convention choisit le sénateur Charles Curtis du Kansas.

Après sa présidence, Coolidge se retira dans sa maison de Northampton où il devint une figure locale. À cette période, il fut également président de la commission non partisane des chemins de fer, président honoraire de la Fondation américaine pour les aveugles, directeur de la New York Life Insurance Company, directeur de l’American Antiquarian Society et administrateur de l’Amherst College. Il reçut également un doctor of Laws honoraire du Bates College de Lewiston dans le Maine.

Il publia son autobiographie en 1929 et écrivit une rubrique intitulée Calvin Coolidge Says (« Calvin Coolidge dit ») dans un journal participatif de 1930 à 1931. Face à une défaite imminente en 1932, certains républicains proposèrent de ne pas désigner Hoover et de se tourner vers Coolidge mais ce dernier fit bien comprendre qu’il n’était pas intéressé et qu’il dénoncerait publiquement tout effort pour le convaincre. Hoover fut choisi et Coolidge fit plusieurs discours radiophoniques en sa faveur.

Coolidge mourut subitement d’une crise cardiaque dans sa maison de Northampton à 0 h 45 le 5 janvier 1933 à l’âge de 60 ans. Peu avant sa mort, il confia à un vieil ami, « je ne me sens plus adapté à cette période ».

Coolidge fut enterré sous une simple pierre tombale dans le cimetière de Plymouth Notch, près de sa maison familiale, entretenue au sein du Calvin Coolidge Homestead District. L’État du Vermont a inauguré un nouveau centre d’information pour les visiteurs à l’occasion du centenaire de sa naissance le 4 juillet 1972.

Source : Wikipédia.

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