Boris Grigoriev, peintre.

Boris Dmitrievitch Grigoriev (en russe : Бори́с Дми́триевич Григо́рьев), né le 11 juillet 1886 (23 juillet dans le calendrier grégorien) à Moscou (Russie), mort le 7 février 1939 à Cagnes-sur-Mer (France), est un peintre de l’avant-garde russe.


Boris Grigoriev naît à Moscou en 1886. Sa mère, Klara von Lindenberg, est suédoise. Il est reconnu et adopté à l’âge de quatre ans par son père Dimitri Grigoriev et éduqué dans la famille de celui-ci, alors qu’il était enfant illégitime. Son père était commerçant et lui-même devient comptable puis employé dans une banque de Rybinsk. Plus tard il racontera que son enfance passée à Rybinsk ne fut pas très heureuse, du fait de ses origines russo-suédoises et de son statut initial d’enfant illégitime.

Il suit les cours de l’institut des beaux-arts Strogonof, dans la classe de Dmitri Chtcherbinovski, puis d’Abram Arkhipov de 1903 à 1907. Il fréquente ensuite, en qualité d’auditeur, l’Académie russe des beaux-arts de Saint-Petersbourg (jusqu’en 1913), où il s’intéresse à la peinture d’Alexandre Kisseliov et de Dmitri Kardovski. Il profite de la proximité de la Suède en vivant à Saint-Pétersbourg, pour visiter la famille de sa mère en 1909. Il participe la même année à la création du « Studio des impressionnistes », société de jeunes artistes futuristes dirigés par un théoricien, musicien et peintre de l’avant-garde Nikolaï Koulbin. En 1913, il est à Paris, où il vit quatre mois et commence à produire des œuvres rendant ses impressions sur le thème de la vie parisienne De 1913 à 1918 Grigoriev est membre de la société d’artistes Mir iskousstva influencée par l’Art nouveau et le symbolisme ouest-européen. Il prend part à de nombreuses expositions. Il est considéré comme représentant de «gauche» au sein de l’avant-garde russe. Il enseigne à partir de 1918 à l’institut Strogonof de Saint-Pétersbourg et devient membre de l’union professionnelle des artistes de la ville.

Grigoriev parvient à passer clandestinement en Finlande avec sa famille en 1919, et de là il part pour Berlin. En 1921 il se retrouve à Paris. En 1926 le peintre est devenu populaire, ses toiles sont recherchées par les galeries et par de nombreux collectionneurs. Il écrit au poète Vassili Kamenski : « Maintenant je suis devenu le premier maître du monde. […] Je ne m’excuserai pas pour cette phrase. Il faut se connaître soi-même, sinon on ne saura pas quoi faire de sa vie. Et ma vie à moi est sacrée du fait de mon travail et mes quarante ans le prouvent. Je ne crains ni la concurrence, ni aucune commande, aucun thème, aucune taille, aucune rapidité d’exécution. »

Il visita les États-Unis en 1928 et 1929 et en 1936, l’Amérique latine. Il crée en 1929—1930, une peinture monumentale dédiée à la Société des Nations intitulée « Visages du monde », dont la ville de Prague a fait l’acquisition en 1932.

Grigoriev meurt en France à Cagnes-sur-Mer le 7 février 1939 où il s’était installé en 1927 dans une villa qu’il appelait «Borisella» (son épouse se prénommait Ella).

Source : Wikipédia.

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