Alexandre Roslin, peintre.

Alexander Roslin ou Alexandre Roslin, né le 15 juillet 1718 à Malmö et mort le 5 juillet 1793 (à 74 ans) à Paris, est un peintre suédois, portraitiste de l’aristocratie européenne du milieu du XVIIIe siècle. Dès les années 1750-1793, il peignit principalement à Paris.


Alexandre Roslin était fils du médecin militaire Hans Roslin et de Katarina Wertmüller. Ses premières années se passèrent à Karlskrona, où son père exerçait. Il y étudia d’abord la profession de constructeur de navires et montrant de grandes dispositions au dessin et à la peinture, il apprit le dessin auprès d’Erhenbill, capitaine de l’amirauté à Karlskrona, puis se consacra à la miniature. Ayant résolu d’être peintre, il quitta la maison paternelle, vers l’âge de seize ans, pour se fixer à Stockholm. La capitale suédoise était alors un centre intellectuel et artistique important. Depuis la reine Christine de Suède, des relations étroites s’étaient établies entre Paris et Stockholm, et de nombreux Français étaient venus vulgariser dans cette dernière ville la littérature et l’art français. La Suède comptait d’ailleurs, au commencement du XVIIIe siècle, un certain nombre d’artistes, tels que le jeune Roslin reçut du décorateur Pasch et du portraitiste Lündberg, sans parler de peintres comme Michael Dahl qui exerçait à Londres, David von Krafft, le peintre de cour Georg Engelhard Schröder et quelques autres, les conseils dont il avait besoin, en même temps qu’il trouvait auprès d’une de ses tantes, Mme Wertmüller – l’aïeule du peintre de ce nom, sans doute –, l’aide matérielle que nécessitait son médiocre état de fortune.

L’apprentissage de Roslin dura trois ans ; il exécuta, pendant cette période, de nombreux portraits qui firent connaître son nom jusqu’en Allemagne. Ses premiers portraits présentent une palette où dominent les tons clairs et subissent notamment l’influence de Jean-Marc Nattier – c’est le cas du portrait de la Dame de Neubourg-Cromière (1756). Sur ces entrefaites, la margrave de Bayreuth l’ayant fait demander à sa cour, Roslin s’empressa d’accepter. Léger d’argent, mais riche d’espérances, il quitta son pays natal pour aller en Allemagne et, de là, faire son tour d’Europe. Après avoir séjourné quelque temps à la cour de Bayreuth, où il organisa, sur la demande du prince, une Académie dont il eut soin de se nommer directeur, il part le 7 septembre 1747 pour l’Italie, visita Venise, Bologne, Ferrare, Rome et Naples.

Quand il arriva à Florence, Roslin avait déjà la réputation d’un peintre de valeur et il fut associé sans difficulté à l’Académie de cette ville et invité à faire, pour la collection des Uffizzi, son propre portrait. Si l’existence vagabonde que menait Roslin avait pu être profitable à son talent, elle ne l’avait pas enrichi. Les commandes avaient été rares et peu lucratives ; une certaine duchesse de Calabrette, dont il avait fait le portrait à Naples, avait même refusé de le payer. En dehors de cette peinture, il exécuta un portrait du marquis de l’Hôpital, ambassadeur de France près la cour de Naples. Roslin fut plus heureux avec ce dernier qui le recommanda chaudement, au cours d’un de ses voyages, à l’infant qui régnait à Parme. Quand il arriva dans cette ville, il avait épuisé ses dernières ressources. Le succès  récompensa ses efforts et les commandes arrivèrent nombreuses.

Il est probable que, pendant ce séjour de dix années en Allemagne et en Italie, Roslin exécuta de nombreux portraits, mais seule la galerie des Uffizzi possède un portrait de Roslin par lui-même portant la date de 1790. Ce n’est pas celui que l’artiste peignit pour ce musée, mais un qui fut donné au musée par Roslin en échange du premier, qu’il regardait comme une œuvre de jeunesse indigne de sa réputation. En 1752, il put quitter l’Italie, ses dettes payées, et ayant en poche de quoi attendre la gloire…

Source : Wikipédia.

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