Armand Jean du Plessis, Cardinal de Richelieu

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Armand Jean du Plessis de Richelieu, dit le cardinal de Richelieu, cardinalduc de Richelieu et duc de Fronsac, est un ecclésiastique et homme d’État français, né le à Paris et mort le dans cette même ville. Pair de France, il a été le principal ministre du roi Louis XIII.

Initialement destiné au métier des armes, il est contraint d’entrer dans les ordres afin de conserver à sa famille le bénéfice de l’évêché de Luçon. Temporairement ministre des Affaires étrangères en 1616, il est créé cardinal en 1622 et devient principal ministre d’État de Louis XIII en 1624. Il reste en fonction jusqu’à sa mort, en 1642, date à laquelle le cardinal Mazarin lui succède.

La fonction exercée par Richelieu auprès de Louis XIII est souvent désignée par l’expression de « Premier ministre », bien que le titre ne soit utilisé à l’époque que de façon officieuse pour désigner le ministre principal du roi dont l’action englobe aussi bien des dimensions politiques, diplomatiques et coloniales que culturelles et religieuses.

Réputé pour son habileté voire pour son caractère jugé retors, souvent critiqué pour sa fermeté intransigeante, il rénove la vision de la raison d’État et en fait la clef de voûte de ses méthodes de gouvernement et de sa conception de la diplomatie et de la politique. En lutte à l’extérieur contre les Habsbourg, et à l’intérieur contre la noblesse et les protestants, il réprime sévèrement tant les duels meurtriers que les révoltes antifiscales paysannes.

Richelieu est considéré comme l’un des fondateurs majeurs de l’État moderne en France. Son action est un dur combat pour un renforcement du pouvoir royal.

Par son action, la monarchie s’affirme sous une nouvelle forme qui sera plus tard désignée par le terme d’absolutisme, et ce, de manière triomphante sous le gouvernement personnel de Louis XIV (1661-1715), puis de manière plus apaisée sous celui du cardinal de Fleury (1726-1743).

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Le paquebot Normandie, le navire le plus rapide du monde en 1935

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Thème : bâteaux

Le Normandie est un paquebot transatlantique de la Compagnie générale transatlantique, construit par les Chantiers de Penhoët à Saint-Nazaire.

Le projet de construction voit le jour à la fin des années 1920 dans la continuité des paquebots France, Paris et Île-de-France, en étroite collaboration avec l’État. Les travaux débutent en janvier 1931 à Saint Nazaire, la coque étant alors nommée T6, et visent à donner à la France un navire à la fois grand et rapide. Cependant, à cause de la Grande Dépression, la mise en service du paquebot est repoussée jusqu’en 1935.

Lorsqu’il entre finalement en service commercial, le Normandie est le plus grand paquebot au monde. Son voyage inaugural est entouré d’un grand prestige, et après des retouches en 1936, le luxueux paquebot continue sa carrière. Celle-ci est cependant interrompue par la Seconde Guerre mondiale. Le navire est alors désarmé et reste à quai dans le port de New York. Fin 1941, il est réquisitionné par les États-Unis et renommé USS Lafayette, pour être transformé en transport de troupes. Un incendie accidentel se déclare durant les travaux en 1942. Les tonnes d’eau utilisées par les pompiers font chavirer le navire sous l’effet de la marée. Après la guerre, la France refusa de le récupérer. La coque du navire, réduit à l’état d’épave, sera alors démolie en octobre 1946.

Malgré la brièveté de sa carrière, le Normandie a laissé une profonde empreinte dans les mentalités à travers le monde. Il est considéré comme un des meilleurs paquebots jamais construits. C’est en effet le seul paquebot français à avoir remporté le Ruban bleu. Ses installations luxueuses ont également été réputées à l’époque, et font qu’il est souvent considéré comme le plus beau et le plus luxueux des paquebots jamais construits. Il fut le symbole de la France des années 1930 et du raffinement à la française. Il apparaît dans plusieurs films et ses éléments décoratifs, démontés et débarqués avant les travaux de transformation, ont été répartis dans plusieurs musées et collections particulières à travers le monde.

 

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Joseph-Marie Jacquard, inventeur de la machine à tisser

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Fils d’un maître-fabricant en soie brochée et d’une mère liseuse de dessins, Antoinette Rive originaire de Saint-Maurice-de-Rotherens, il exerce de nombreuses professions comme relieur, fondeur, ou employé dans le Bugey à l’exploitation d’une carrière à plâtre. Ayant étudié seul la mécanique, il met au point, en 1801, le métier à tisser Jacquard, dit métier Jacquard. Dans la continuité des travaux de Jacques de Vaucanson, il équipe son métier d’un mécanisme sélectionnant les fils de chaîne à l’aide d’un programme inscrit sur des cartes perforées (que l’on doit à Basile Bouchon). Il devient ainsi possible à un seul ouvrier de faire fonctionner le métier à tisser, sans l’assistance d’un tireur de lacs (emploi généralement tenu par une femme).

Le 12 avril 1805, Napoléon rencontre Joseph Jacquard lors d’un séjour à Lyon. Quelques semaines plus tard, le 27 août 1805, Jacquard reçoit, de la part de l’Académie de Lyon, le prix des inventeurs. À partir de cette date, il accumule les prix d’honneur et les récompenses. Le 17 novembre 1819, il est fait chevalier de la Légion d’honneur et en 1826, il est nommé conseiller municipal d’Oullins.

Amélioré par Jean-Antoine Breton en 1806 et 1817, le métier connaît un succès international (certains sont encore utilisés de nos jours). À Lyon, le métier Jacquard marque les prémices de la révolution industrielle, qui profite beaucoup à la ville, mais qui entraîne aussi une restructuration sociale difficile. À ce titre, le métier Jacquard, accusé de mettre des tisseurs au chômage, est souvent évoqué comme l’une des causes de la révolte des Canuts de 1831.

Le 16 août 1840 fut inaugurée, place Sathonay à Lyon, une statue en son honneur, faite en bronze. Déplacée en 1898 à la place de la Croix-Rousse, elle honore le « bienfaiteur des ouvriers lyonnais ». Fondue en 1942, elle est remplacée en 1947 par l’actuelle statue en pierre.

Le métier Jacquard, qui a inspiré Charles Babbage, est souvent présenté comme l’un des ancêtres de l’ordinateur, il ne fait pas à proprement parler de traitement de l’information mais c’est la plus ancienne machine programmable.

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