Ville d’Yvoire (Haute-Savoie).

Yvoire est une commune française située dans le département de la Haute-Savoie, dans le canton de Sciez en région Auvergne-Rhône-Alpes.

La commune appartient à la communauté d’agglomération de Thonon les Bains. Elle a obtenu plusieurs distinctions : plus beaux villages de France, label « ville fleurie » avec « 4 fleurs » dans le cadre du concours des villes et villages fleuris, « Grand prix national du fleurissement » et médaille d’argent du concours européen du fleurissement.


La rive gauche du lac Léman se trouve en territoire allobroge. Ceux-ci contrôlent l’avant-pays plat, entre le Rhône et les Alpes.

Les Romains interviennent dans la région à partir du iie siècle av. J.-C.. Des traces — tegulæ — d’une présence romaine ont été trouvées à Yvoire et ses alentours sans toutefois indiquer une implantation importante contrairement à d’anciens sites voisins (Nernier ou Messery). Des auteurs ont tenté de voir dans la mention du port militaire Ebrudunum Sapaudiæ dans un texte romain de la fin de l’Empire le site d’Yvoire. Les différentes recherchent tendent de lui préférer la ville suisse d’Yverdon.

Yvoire, carte maximum, 25/03/2006.

À 60 m du château, présence de la « Pierre de l’Equarroz » (de 1,1 m de haut et de 2,5 × 2,5 m), « située sur le promontoire dominant le confluent du Foron et du ruisseau de Chavannex ». Il s’agit du versant est du Mont de Boisy, proche du hameau de Chavannex. Selon la tradition, le lieu attirait les riverains pour y faire des sacrifices à Neptune, Neith ou Niton (voir également Pierres du Niton).

La Chronica Gallica (452) décrit l’installation des Burgondes dans la province de Sapaudia. La présence burgonde est avérée sur le territoire de la commune par la découverte de tombes3, sur le site nommé la nécropole des Combes.

L’emplacement stratégique du promontoire avancé dans les eaux, entre le petit et le grand lac, favorise l’édification d’un château dès le xiie siècle, centre d’une seigneurie. Aux nobles d’Yvoire, succède la grande famille seigneuriale de Compey, vassale des comtes de Genève. En 1289, un Anthelme de Compey, présent au traité de Sciez, est seigneur d’Yvoire et se déclare vassal de la baronne Béatrice de Faucigny.

L’Ecclesia de Evyre dépend de l’abbaye de Filly, comme l’indique une bulle papale d’Innocent IV, du 9 septembre 1250.

En 1306, le comte Amédée V de Savoie acquiert auprès des héritiers d’Anthelme de Compey le château et le fait « réaménager, reconstruire et fortifier ». L’édifice devient une véritable forteresse suite aux remaniements de 1307-1308, puis de 1325-1326. Les fortifications de la ville, débutées peu auparavant, se poursuivent. La place devient un point stratégique pour le comte contre ses voisins le comte de Genève et son allié le baron du Faucigny. L’année suivante il prend d’ailleurs le château voisin de Rovorée et le fait raser.

Yvoire, prêt-à-poster.

Le bourg fortifié est accessible par deux portes créées en 1318. Il s’agit de « tours quadrangulaires de 5 m sur 6 », appelées « tour de Nernier » orientée vers l’ouest et « tour de Rovorée », à l’est. Le port de la ville est également défendu par des aménagements.

Le comte Édouard de Savoie octroie une charte de franchises à la ville en 1324, reprenant le contenu de la charte de la ville d’Aigle, dans le canton de Vaud. En 1339, la seigneurie est rattachée au bailliage de Chablais et Genevois. La seigneurie est inféodée dans la seconde moitié du xive siècle à Antoine de Miolans d’Urtières. Suivront une dizaine d’autres familles à la tête de la seigneurie au cours des trois siècles suivants.

Malgré l’annexion du Faucigny par la maison de Savoie, le château et le bourg fortifié gardent une importance stratégique dans le conflit qui continue d’opposer les Savoie aux Genève.

En 1536, la partie nord du duché de Savoie est annexée par les troupes bernoises protestantes. Yvoire est intégré au nouveau bailliage de Thonon. Le culte protestant se développe dans le bourg en raison de la conversion du seigneur, François de Saint-Jeoire-d’Antioche. Le vieux château est brûlé.

En 1615, la seigneurie passe à la famille Bouvier, originaire du Bugey, toujours propriétaire du château de nos jours. En 1772, la seigneurie est érigée en baronnie.

Dès la fin de la Seconde Guerre mondiale, l’agriculture et la pêche laissent place progressivement au tourisme.

Le village d’Yvoire a fêté ses 700 ans en 2006.

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Sources : Wikipédia, YouTube.

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