Ville de Tarente (Italie).

Tarente est une ville italienne d’environ 188 370 habitants (2022), chef-lieu de la province du même nom dans les Pouilles.

Colonie grecque fondée par des exilés spartiates dans l’Antiquité, elle était l’une des cités les plus riches de la Grande-Grèce grâce à sa position  stratégique dans le commerce méditerranéen tout le long de la période classique. Tarente abrite un port, un arsenal militaire et un complexe industriel, l’ILVA.


La ville est fondée par les Parthénies, des exilés spartiates, en 706 av. J.-C. menés par Phalantos choisi comme œciste par l’oracle de Delphes. Néanmoins, il est assez probable qu’à Tarente une colonie grecque mycénienne ait été fondée dès la fin du xve siècle av. J.-C. Le site est avantageux, et ce pour deux raisons : sa position stratégique sur la mer avec un port naturel déjà réputé depuis une Antiquité plus lointaine et sa position dominante sur les plaines de l’arrière-pays. Par contre, celui-ci est peuplé par des communautés denses et hostiles, empêchant l’extension du domaine agricole.

La colonie élève des destriers réputés. La cavalerie légère tarentine devient célèbre à l’époque classique. Sa vitesse et son adresse se combinent avec la phalange hoplitique en permettant de défendre ses flancs. Les besoins croissants en mercenaires dans les armées du monde hellénistique rendent les Tarentins très recherchés. Ils font par exemple partie de l’armée d’Antigone le Borgne durant les guerres des diadoques. Au IIIe siècle av. J.-C., notamment chez les Séleucides, « Tarentin » devient un terme générique désignant des cavaliers légers.

Des luttes incessantes l’opposent aux populations d’Apulie. Tarente atteint son apogée au IVe siècle av. J.-C. et exerce alors une véritable hégémonie sur la Grande-Grèce, aussi bien sur le plan politique, qu’économique et culturel. Sa situation maritime favorable contribue à faire de la cité un centre  important de commerce maritime et de pêche. Plusieurs auteurs anciens comme Polybe ou Dion Cassius vantèrent l’exceptionnelle disposition de son port.

Au IVe siècle av. J.-C., Tarente voit les plus grands pythagoriciens : Philolaos très probablement (vers -400), Lysis, Eurytos et Archytas. Ce dernier  dirigea la cité entre -367 et -361. Cette période correspond à un véritable âge d’or pour la cité.

Malgré l’intervention de Pyrrhus, Rome impose sa protection à Tarente et aux cités grecques voisines en 272 av. J.-C. En 212 av. J.-C., Tarente passe sous l’autorité d’Hannibal, ce qui lui vaut, une fois reprise, d’être mise à sac par les troupes de Fabius Cunctator. Les Romains en font la conquête définitive en 209 av. J.-C., mais la paix avec la ville n’est faite qu’à partir de 123 av. J.-C. Après la conquête romaine, son importance décroît, les Romains lui préférant Brindisi.

À la suite des guerres avec les Goths, l’Empire byzantin la reconquiert en 540. Elle est successivement conquise en 661 par les Lombards, les Sarrasins, et enfin par le Normand Robert Guiscard, en 1063. Plus tard, elle partage le sort du royaume de Naples.

De 1806 à 1815, Tarente, dont les travaux de fortifications ont été confiés au maréchal Soult, est une base navale française très importante dans la guerre contre les Anglais et les Russes. Le titre de duc de Tarente est donné par Napoléon au maréchal Macdonald (1765-1840).

En 1940, lors de la Seconde Guerre mondiale, la flotte de la Regia Marina italienne, mouillée dans le port de Tarente, subit de grosses pertes à la suite d’un bombardement massif de la flotte aérienne de la Royal Navy britannique (bataille de Tarente).

Source : Wikipédia.

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