Ville de Ljubljana (Slovénie).

Ljubljana, est la capitale de la Slovénie. Plus grande ville du pays, comptant environ 280 000 habitants, elle est influencée tout au long de son histoire par différentes cultures du fait de sa position géographique charnière entre les cultures germanique, latine et slave. Depuis 1991, la ville est le centre économique et culturel principal de la Slovénie devenue indépendante de la Yougoslavie.


Les historiens ne se sont toujours pas mis d’accord concernant l’origine du nom de la cité. Certains pensent que le nom provient d’une ancienne cité slave nommée Laburus. D’autres pensent que le mot dérive du mot latin Aluviana à la suite d’une inondation dans la ville. Il dérive peut-être également du nom Laubach qui signifie « marais ». Finalement, certains pensent que le nom dérive du mot slave Luba qui signifie « Aimée ».

Ljubljana est le nom slovène de la ville. Elle est traditionnellement connue en allemand sous le nom  de Laibach (anciennement Laybach ou Laubach), en italien sous le nom de Lubiana et en latin sous le nom de Labacum. Les dénominations Lioubiana, Lioubliana ou Loubiana sont également parfois rencontrées en français.

Selon la célèbre légende grecque, le héros Jason et ses Argonautes, qui auraient trouvé la célèbre Toison d’or en Colchide, se seraient alors dirigés au nord en remontant le fleuve Danube plutôt que de retourner vers la mer Égée. En remontant le Danube, ils se seraient dirigés vers son affluent la Save puis jusqu’à la source de la rivière Ljubljanica. Ils démontèrent alors le bateau pour le transporter jusqu’à la mer Adriatique située plus à l’ouest pour retourner chez eux. Entre les municipalités actuelles de Vrhnika et de Ljubljana, les argonautes trouvèrent un grand lac entouré d’un marais. C’est là que Jason terrassa un monstre. Ce monstre était le dragon de Ljubljana qui est aujourd’hui présent sur le blason et le drapeau de la ville. Plusieurs dragons ailés ornent le pont des Dragons (Zmajski Most) ; construit entre 1900 et 1901, ce pont est l’œuvre de J. Zaninovic. Le dragon (ou le lindworm, créature mi-serpent mi-dragon) est aussi un symbole pour la ville  autrichienne proche de Klagenfurt qui fut pendant des siècles le grand centre spirituel slovène. Du fait de cette proximité, la légende du dragon de Ljubljana et celle du lindwurm de Klagenfurt furent souvent comparées ou reliées ; et les légendes ont été traitées de façons similaires dans les deux cités du point de vue de l’héraldique : les blasons représentent tous deux des dragons de couleur verte, placés sur un fond rouge et associés à un bâtiment.

Vers 2000 av. J.-C., les marais de Ljubljana sont colonisés par des  populations habitant dans des constructions en bois sur pilotis. Ces  hommes vivent de la chasse, de la pêche mais aussi d’une agriculture primitive. Des embarcations faites avec des troncs d’arbres permettent à ceux-ci de se déplacer dans les marais. Par la suite, la zone reste un point de passage pour de nombreuses populations. Le territoire est ensuite colonisé par les Vénètes qui sont suivis par la tribu illyrienne nommée Yapodi et finalement par la tribu celte des Taurisci au IIIe siècle av. J.-C.

Les Romains construisent durant le Ier siècle av. J.-C. le castrum d’Emona. Ce fort retranché est occupé par la Legio XV Apollinaris. La ville fit d’abord partie de la province de Pannonie supérieure, mais fut plus tard incorporée à l’Italie. Le berceau de la ville est détruit en 452 par les Huns sous les ordres d’Attila, puis par les Ostrogoths et les Lombards. Emona abrite environ 5 000 habitants et joue un rôle important lors de nombreuses batailles. Les maisons de briques plâtrées et colorées sont déjà connectées à un réseau d’égouts. Au vie siècle, le peuple des Slovènes s’y installe. Au IXe siècle, les Slovènes tombent sous la domination du peuple des Francs tout en connaissant de nombreuses attaques hongroises.

Le nom de la cité, Luvigana, apparaît pour la première fois dans un document de 1144. Au XIIIe siècle, la ville est composée de trois zones : le Stari trg (« vieille ville »), le Mestni trg (« place de la ville ») et le Novi trg (« nouvelle ville »). En 1220, la cité obtient le statut de ville et peut dès lors frapper sa propre monnaie.

En 1270, la Carniole et en particulier la ville entre dans les possessions d’Ottokar II de Bohême. Son vainqueur, Rodolph Ier de Habsbourg, remporte la ville en 1278. La ville, rebaptisée Laibach, appartient à la maison d’Autriche et ce jusqu’en 1797. Le diocèse de la ville est fondé en 1491 et l’église de Saint-Nicolas devient une cathédrale. À partir du XVe siècle, la ville acquiert une renommée dans les arts. Après un tremblement de terre en 1511, Ljubljana se reconstruit dans un style architectural renaissance et une nouvelle enceinte est bâtie autour de la ville. Au XVIe siècle, sa population est composée de 5 000 habitants dont 70 % de langue slovène. En 1550, les deux premiers livres écrits en slovène y sont imprimés avec notamment une traduction de la Bible. Au même moment, la première école secondaire apparaît dans la ville tout comme une bibliothèque. En 1597, des jésuites s’y installent et construisent une nouvelle école secondaire qui deviendra plus tard un collège. La ville adopte les années suivantes une architecture baroque.

L’intermède napoléonien lui vaut de devenir, de 1809 à 1813, la capitale des provinces illyriennes18,32. En 1815, la ville redevient autrichienne et de 1816 à 1849, la ville fait partie du Royaume autrichien d’Illyrie. En 1821 la ville accueille le congrès de Laybach qui s’attaque aux insurrections nationales italiennes. Le premier train en provenance de Vienne arrive dans la ville en 1849 et en 1857 la ligne est prolongée jusqu’à Trieste. L’éclairage public électrique apparaît quant à lui en 1898. En 1895, la ville, qui abrite 31 000 habitants, est victime d’un important tremblement de terre de magnitude 6,1 sur l’échelle de Richter. Composée d’environ 1 400 bâtiments, la ville voit 10 % de ceux-ci détruits alors que le nombre de victimes est faible. La reconstruction qui suit voit plusieurs quartiers de la ville se reconstruire en style architectural Art nouveau.

En 1918, la région rejoint le royaume des Serbes, Croates et Slovènes. En 1929, elle devient la capitale de la province yougoslave de la Banovine de la Drave (Dravska banovina). Durant la Seconde Guerre mondiale, la ville est occupée par les Italiens, qui en font le chef-lieu de leur province de Lubiana ; en 1943, après la capitulation italienne, elle est occupée par les Allemands. La ville est alors entourée de plus de 30 km de barbelés et les collaborateurs slovènes (Slovensko Domobranstvo) affrontent les partisans communistes (Partizani). Depuis 1985, un sentier commémoratif entoure la ville là où se trouvait le rideau de fer. Après la Seconde Guerre mondiale, la ville devient la capitale de la République socialiste de Slovénie en intégrant la Yougoslavie et ce jusqu’à l’indépendance du pays en 1991. Depuis, elle est la capitale de la Slovénie qui a intégré l’Union européenne depuis 2004.

Source : Wikipédia.

 

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