Ville d’Arcachon (Gironde).

  • Auteur/autrice de la publication :
  • Post category:Sites et Monuments
  • Temps de lecture :6 min de lecture

Arcachon est une commune du Sud-Ouest de la France, sous-préfecture du département de la Gironde, en région Nouvelle-Aquitaine. Elle a été créée en 1857 par détachement d’une partie de la commune de La Teste-de-Buch.

Partie intégrante de l’ancienne province de Gascogne, elle s’inscrit dans le périmètre du Pays de Buch, des Landes de Gascogne et de la forêt des Landes.

Devenue la ville principale du bassin d’Arcachon, mais non la plus peuplée avec une population de 11 284 habitants en 2017, elle est au centre d’une aire urbaine de 65 500 habitants (en 2015), elle est une des grandes stations balnéaires de la côte atlantique, aux côtés de Royan, Biarritz, Les Sables-d’Olonne ou La Baule.

Jusqu’au début du XIXe siècle, Arcachon se réduit à quelques cabanes de pêcheurs et de résiniers en bordure du bassin d’Arcachon. Louis XVI ayant l’intention d’établir un port militaire dans la baie d’Arcachon, il était nécessaire en premier lieu de fixer les sables des dunes. L’ingénieur de la marine Charlevoix de Villiers étudie la question et propose, en 1779, l’emploi de plantations. Victime d’intrigues, il tombe en disgrâce. Le problème est repris neuf ans plus tard par Nicolas Brémontier. Brémontier fait d’abord construire une digue destinée à arrêter le cheminement des sables au point de départ. À environ 70 m de la ligne atteinte par les plus hautes mers, on enfonce dans le sol une palissade de madriers contre laquelle le sable s’accumule. Relevant les madriers à mesure que le sable monte, on crée une « dune littorale » de 10 à 12 m de hauteur, formant barrière. Le sable de la surface est fixé par des semis de gourbet, dont l’épais lacis de racines s’étend rapidement. Brémontier s’attaque ensuite au problème de la fixation des dunes intérieures. Des graines de pins maritimes, mélangées à des graines d’ajonc et de genêt sont semées sous une couverture de fagots de branchages qui maintiennent provisoirement les sables. Au bout de quatre ans, le genêt atteint près de deux mètres de hauteur. Le pin, d’une croissance plus lente, grandit ainsi protégé et distance bientôt les autres plantes qui, en pourrissant, apportent des éléments organiques fertilisants.

Arcachon, carte maximum, 7/10/1961.

En 1841, une ligne de chemin de fer relie Bordeaux et La Teste-de-Buch. En 1845, un débarcadère en eau profonde est construit sur la baie, à cinq kilomètres au nord de La Teste-de-Buch ; une route, tracée à travers les prés salés, le dessert. Des villas se construisent : Arcachon est née.

Dans la première partie du XIXe siècle, le site déjà apprécié pour la qualité de son climat, connaît un essor très rapide, en particulier grâce à la création de la ligne de chemin de fer Bordeaux-La Teste, qui amène sur le Bassin des gens de toute la région. En 1823, un marin du nom de François Legallais ouvre un établissement de bains de mer visant une clientèle aisée.

Arcachon, ancien quartier de La Teste-de-Buch, est érigée en commune par décret impérial (Napoléon III) le 2 mai 1857 ; Alphonse Lamarque de Plaisance, le premier maire, est également le père de la devise de la ville : Heri solitudo, hodie vicus, cras civitas soit Hier désert, aujourd’hui village, demain cité, tout à fait prémonitoire.

Arcachon, essais de couleurs.

Thalassothérapie, climatothérapie et même plus tard thermalisme, avec la découverte en 1923 de la source Sainte-Anne des Abatilles, le destin d’Arcachon s’oriente dès l’origine vers celui d’une ville de santé.

Banquiers et propriétaires du chemin de fer entre Bordeaux et La Teste, les frères Pereire décidèrent de prolonger la ligne jusqu’à Arcachon avec l’idée

de faire de cet endroit un pôle commercial et portuaire. Déjà nombreux sont ceux qui venaient par le chemin de fer profiter de la région et des courses landaises se déroulant dans les arènes d’Arcachon (arènes en dur qui ont été démolies) et de La Teste (arènes en bois pouvant accueillir 5 000 personnes, se trouvant sur l’ancienne place du Coum, aujourd’hui place Edmond-Rostand, derrière les prés salés).

Arcachon, flamme daguin, 2/12/1927.

Le projet commercial n’eut pas un grand succès, mais les frères Pereire développèrent le tourisme estival et thermal en acquérant les terrains où ils fondèrent la Ville d’Hiver. À partir de ce moment-là, la ville ne cessa de s’enrichir d’établissements incitant au luxe et à la détente comme le célèbre casino de la plage construit en 1853 appelé également Château Deganne du nom de son constructeur.

Les constructeurs de la ville furent également inspirés par le style colonial avec le Casino Mauresque appelé également Casino de la forêt à cause de son emplacement sur la dune boisée de la Ville d’Hiver. Son architecture était inspirée de l’Alhambra de Grenade et de la Mosquée de Cordoue. Après avoir eu son heure de gloire, il fut plus ou moins délaissé et finit par être détruit par un incendie en 1977.

Bassin d’Arcachon, colletor de 8 timbres.

Durant la Seconde Guerre mondiale, l’occupant allemand y fit stationner le 950e régiment hindou en garnison. La ville est libérée le 22 août 1944 par les FFI du bataillon d’Arcachon commandé par le capitaine Duchez.

Voir aussi cette vidéo :

Sources : Wikipédia, YouTube.