Václav Klaus, homme d’état.

Václav Klaus, né le 19 juin 1941 à Prague, est un homme d’État tchèque, président du gouvernement de 1992 à 1998 et président de la République de 2003 à 2013.


Václav Klaus entre en politique peu après la Révolution de velours que connut la Tchécoslovaquie en 1989. Fort de son expérience d’économiste, il est nommé ministre fédéral des Finances de Tchécoslovaquie.

En avril 1991, il est membre fondateur du Parti démocratique civique (ODS, Občanská demokratická strana), le principal parti de la droite libérale. Il restera président de l’ODS jusqu’à l’automne 2002.

En juin 1992, l’ODS gagne les élections en République tchèque avec un programme réformateur alors qu’en Slovaquie le parti nationaliste HZDS (mouvement pour une Slovaquie démocratique) de Vladimír Mečiar, ancien boxeur et membre important de la StB, arrive en tête. La République fédérale tchèque et slovaque ne survit pas aux divergences politiques et les deux chefs de gouvernements s’accordent, sans consultation populaire, sur la fin de la Fédération et le partage de ses avoirs. Klaus et Mečiar créent un gouvernement fédéral provisoire qui doit se charger de diviser le pays, ce qui est réalisé au 1er janvier 1993, malgré l’opposition farouche du président de la République de l’époque, Václav Havel.

Václav Klaus reste à son poste de président du gouvernement dans la nouvelle Tchéquie après la scission du pays et se voit réélu en 1996, même si l’ODS subit une perte d’influence au Parlement et que le gouvernement éprouve de plus en plus de difficultés à régler les problèmes économiques.

À l’automne 1997, Václav Klaus et son gouvernement doivent démissionner à la suite du scandale du financement de l’ODS. Klaus est par la suite innocenté des faits qui avaient entraîné sa démission.

L’ODS perd les élections législatives en 1998 et Miloš Zeman, président du Parti social-démocrate tchèque (ČSSD), remplace Klaus à la tête du gouvernement. Le ČSSD est cependant minoritaire, et doit pour gouverner passer un « accord d’opposition » (opoziční smlouva) avec l’ODS. Klaus devient ainsi président de la Chambre des députés.

L’ODS perd à nouveau les élections législatives en juin 2002. Après avoir tergiversé, Klaus démissionne de son poste de président de l’ODS. Il est alors élu à l’unanimité président d’honneur du parti.

Après plus de cinq années passées dans l’opposition, le 28 février 2003, Václav Klaus est élu président de la République tchèque par les deux chambres du Parlement en remplacement de Václav Havel, un de ses plus ardents opposants depuis la scission de 1993. Pour cette élection, l’ODS ne disposait initialement pas de suffisamment de voix pour faire élire son candidat. Mais après deux tours infructueux, Klaus reçut 142 voix sur 281. Le CSSD, majoritaire, miné par les rivalités, ne trouvait pas de candidat commun ; avec l’aide du groupe communiste, qu’Havel avait ostracisé, de quelques dissidents du ČSSD et même d’éléments des chrétiens-démocrates de la KDU-ČSL, Klaus parvient à rassembler les voix nécessaires pour être élu. Peu après son investiture, le nouveau président jouit d’une popularité élevée.

Candidat à un second mandat pour l’élection présidentielle de 2008, soutenu par son parti, l’ODS, il réunit sur son nom, au troisième tour de scrutin, 141 voix sur les 279 députés et sénateurs qui ont pris part au vote. Il bat ainsi son rival, l’économiste libéral Jan Švejnar, soutenu par les Verts gouvernementaux et les sociaux démocrates appartenant à l’opposition, qui a quant à lui, été soutenu par 111 parlementaires. La candidate communiste, Jana Bobošíková, a retiré sa candidature avant le troisième tour de scrutin.

Il quitte ses fonctions de président de la République le 7 mars 2013, la veille de l’investiture de son successeur, Miloš Zeman.

Source : Wikipédia.

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