Le Fort de Bard (Italie).
Le fort de Bard est une forteresse construite au XIXe siècle par les Souverains de Savoie sur un promontoire rocheux dominant le bourg de Bard, à l’entrée de la Vallée d’Aoste en venant du Canavais. Il sépare la plaine de Donnas de celle d’Arnad, et représente l’une des plus imposantes forteresses des Alpes.
Le fort a été inutilisé pendant une longue période, mais il a été récemment restauré et intéressé par le projet du Musée des Alpes. Il est aussi le siège d’expositions temporaires d’art, et, pendant l’été, de spectacles théâtraux et de concerts.
L’histoire du fort date de plusieurs siècles. En effet, sa position, au sommet du rocher de la cluse la plus haute de la vallée de la Doire Baltée, est la raison même de son importance comme avant-poste de contrôle et de défense sur la route vers la France ou vers la Suisse.
Des documents témoignent de l’existence d’une garnison ostrogothe de 60 hommes à l’époque de Thierry Ier et de Théodoric le Grand (VIe siècle).
En 1242, le fort fut cédé aux comtes de Savoie par les puissants seigneurs de Bard, et en 1661 Charles-Emmanuel Ier de Savoie dit Le Grand, y installa la garnison de contrôle du duché d’Aoste, après le démantèlement des maisons-fortes à Verrès et à Montjovet.
Au cours des siècles suivants, le fort fut intéressé par d’autres projets de renforcement. En particulier, il a été l’avant-poste de défense de l’armée austro-piémontaise qui s’opposa à l’avancée de Bonaparte en 1800.
Au lever du soleil du 14 mai 1800, l’« Armée de réserve » du Premier consul Bonaparte, composée de 40 000 soldats, franchit le col du Grand-Saint-Bernard, avec l’intention de surprendre l’armée austro-piémontaise dans la plaine du Pô. Mais son avancée fut arrêtée à Bard, à l’avant-poste du fort, où se trouvaient quelque 400 soldats de l’armée austro-croate du capitaine Von Bernkopf.