Pierre-Jean David, dit David d’Angers, sculpteur et médailleur.

Pierre-Jean David, dit David d’Angers, né à Angers le 12 mars 1788 et mort à Paris le 6 janvier 1856, est un sculpteur et médailleur français, représentatif du romantisme dans la sculpture française du XIXe siècle.

Pierre-Jean David naît à Angers, en Anjou, le 12 mars 1788. Fils d’un modeste sculpteur sur bois qui exerçait, dans sa ville natale, la profession de sculpteur-ornemaniste, David commence ses études artistiques sous la direction de Marchand et Jean-Jacques Delusse professeurs à l’École centrale d’Angers entre 1806 et 1807.

Par contrat passé, le 8 avril 1806, avec Louis-François Allard, le père de David d’Angers, s’engageait à faire pour l’église Saint-Rémi de Château-Gontier deux statues. L’abbé Angot indique que ces deux œuvres d’art ont été enfouies en terre lors de la construction de la nouvelle église.

Son père s’oppose à la résolution de son fils de se rendre à Paris pour accomplir sa vocation et refuse de financer son départ. Après une tentative ratée de suicide, son père le laisse partir pour Paris avec quarante cinq francs collectés par sa mère et ses sœurs, et cinquante francs que lui prête son maître, Delusse.

À Paris, en 1808, David sculpte des ornements à l’arc de triomphe du Carrousel, puis il travaille sur une frise du palais du Louvre.

David D’angers, carte maximum, Angers, 13/06/1959.

En 1809, il obtient une médaille à l’Académie, et est remarqué par son homonyme le peintre Jacques Louis David qui le prend sous son aile et le fait travailler dans son atelier. Il suit aussi l’enseignement des sculpteurs Augustin Pajou et Philippe-Laurent Roland. Ses ouvrages, exposés un peu plus tard au concours d’essai, lui permettent de bénéficier d’une pension de six cents francs votée par la ville d’Angers.

Il remporte en 1810 le second prix de sculpture, et en 1811 le grand prix de Rome avec le bas-relief Mort d’Épaminondas. Il part comme pensionnaire de l’Académie de France à Rome. L’ouvrage couronné est envoyé par l’artiste au musée de sa ville natale, comme l’a été celui de son second prix (Othryadès). En Italie, l’art antique, Michel-Ange et Raphaël sont ses sources d’inspiration durant ses voyages et au cours de ses études.

Après son séjour à Rome, David traverse la France pour se rendre à Londres, où il rencontre l’artiste Flaxman, et travaille au monument de Wellington. David revient à Paris en 1818.

Sculpture de David d’Angers, carte maximum, Bordeaux, 7/12/1963.

Le pouvoir royal lui confie l’exécution de la Statue du Grand Condé, qui figure dans la cour d’honneur du château de Versailles. En 1825, sa réputation établie, il est nommé chevalier de la Légion d’honneur et, en 1826, il est élu membre de l’Institut de France et nommé, le 11 janvier 1826, professeur à l’école des beaux-arts de Paris en remplacement de Jean-Baptiste Stouf. Henri Lemaire lui succèdera en 1856.

Il produit une quantité de monuments, tombeaux, statues, bustes, et bas-reliefs, dont le célèbre fronton du Panthéon de Paris en 1837. Dans les années 1830, il sculpte une importante série de portraits en médaillons de personnalités contemporaines dans laquelle il applique les principes de la phrénologie à un niveau esthétique.

Ami du poète Aloysius Bertrand, il fait éditer à titre posthume son recueil de poèmes Gaspard de la nuit en 1842.

En 1848, il est élu représentant du peuple par le département de Maine-et-Loire. Il entre à l’Assemblée nationale constituante, puis à l’Assemblée nationale législative, où il siège avec la Montagne. Mais en 1852, après le coup d’État de Napoléon III, il doit quitter la France et s’exiler en Grèce. Sa santé déclinant, il rentre en France où il meurt le 6 janvier 1856 au no 20 rue d’Assas à Paris. Il est inhumé à Paris au cimetière du Père-Lachaise.

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Sources : Wikipédia, YouTube.