Henri La Fontaine, homme politique, pacifiste et féministe.

Henri-Marie La Fontaine, né le 22 avril 1854 à Bruxelles et mort le 14 mai 1943 dans la même ville, est un homme politique, pacifiste et féministe belge. Il reçoit le prix Nobel de la paix en 1913 en raison de son engagement au sein du Bureau international de la paix et de sa contribution à l’organisation du mouvement pacifiste.


Né à Bruxelles, il est issu d’une famille bourgeoise. Il est le frère de la féministe Léonie La Fontaine. Il fait des études à l’Athénée de Bruxelles, puis à l’université libre de Bruxelles, où il obtient le titre de docteur en droit. En 1877, il entame une carrière d’avocat à la Cour d’appel et effectue son stage chez Jules Bara (1835-1900), Auguste Orts (1814-1880) puis chez Edmond Picard (1836-1924), dont il devient le secrétaire et avec qui il collabore aux Pandectes Belges, recueil de la jurisprudence en Belgique.

C’est là qu’il rencontre Paul Otlet (1868-1944), avec qui il se découvre une passion commune pour la bibliographie. Cette rencontre l’encourage à publier en 1891 un Essai de bibliographie de la paix. En 1895, ils créent ensemble l’Institut international de bibliographie, qui deviendra le Mundaneum. Au sein de cette institution, qui visait à rassembler l’ensemble des connaissances du monde, il contribue à mettre au point le système de Classification décimale universelle (CDU).

Henri La Fontaine fréquente le Parti ouvrier belge dès sa création en 1885 et le rejoint officiellement en 1894. Peu après, il devient un des premiers sénateurs socialistes en Belgique. Il siégera au Sénat d’abord comme sénateur provincial du Hainaut jusqu’en 1898, ensuite comme sénateur provincial de Liège de 1900 à 1932 et du Brabant de 1935 à 1936. Il en sera le vice-président de 1907 à 1932. Il y défend fermement ses opinions sur l’éducation, la situation des femmes et la paix.

En 1889, Henri La Fontaine, spécialiste du droit international et de la politique internationale, contribue à créer, sous l’influence d’Hodgson Pratt, la Société belge de l’arbitrage et de la paix. Cette société organise un Congrès international de la paix à Anvers en 1894 et participe à la fondation du Bureau international de la paix, que La Fontaine présidera de 1907 à sa mort en 1943.

Il est membre de l’Union interparlementaire, qu’il considère comme l’embryon d’un parlement international. Il s’y montre très actif et participe à toutes les conférences. Son travail en faveur de la paix en fait une personnalité incontournable du mouvement pacifiste de l’époque et en 1913, il se voit attribuer le Prix Nobel de la paix.

Jusqu’à la fin de sa vie, Henri La Fontaine s’intéresse aux problèmes liés à la paix. Pendant la Première Guerre mondiale, alors qu’il est en exil aux États-Unis, il publie en 1916 The great solution : magnissima charta. Dans cet ouvrage, il défend l’idée d’une Société des Nations et la coopération internationale. En 1919, il est délégué belge à la Conférence de la paix de Paris et ensuite à l’Assemblée de la Société des Nations. Il aide à organiser le congrès panafricain de 1921.

Initié franc-maçon au sein de la loge bruxelloise « Les Amis philanthropes » du Grand Orient de Belgique, dont il fut le Vénérable maître, il fut l’un des fondateurs de la première loge mixte du Droit Humain en Belgique.

Il meurt à Bruxelles le 14 mai 1943. Il est inhumé au cimetière de Bruxelles à Evere.

La Fondation Henri La Fontaine, créée en 2011 en sa mémoire, a pour vocation la transmission et l’actualisation des valeurs qu’il défendait en faveur de la connaissance universelle, du droit international et de la démocratie.

Source : Wikipédia.

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