La maison (Palais) de l’Unesco à Paris.

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La maison de l’Unesco désigne l’ensemble de bâtiments qui héberge le siège de l’UNESCO (Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture) à Paris. Elle se compose de deux sites distincts, le site

principal appelé Fontenoy au 7 place de Fontenoy dans le 7e arrondissement et un site annexe appelé Bonvin/Miollis dans le 15e arrondissement. Ces deux sites, distants de quelques centaines de mètres, représentent une surface de plancher de 135.000 m2. Le siège de l’UNESCO est décoré de nombreuses œuvres d’art.

Le bâtiment principal de l’Unesco est le fruit du travail commun de trois architectes : le Français Bernard Zehrfuss, l’Américain Marcel Breuer, et

l’Italien Pier Luigi Nervi. Leurs plans ont par ailleurs été validés par un comité international de cinq architectes : Lucio Costa (Brésil), Walter Gropius (États-Unis), Le Corbusier (France), Sven Markelius (Suède) et Ernesto Nathan Rogers (Italie), avec la collaboration de Eero Saarinen (Finlande). Le premier coup de pioche est donné 10 avril 1955 et la nouvelle Maison de l’Unesco est inaugurée le 3 novembre 1958.

Le bâtiment principal, qui abrite le secrétariat, est constitué de sept étages formant une étoile à trois branches. À ceci s’ajoutent le centre de conférences dit le « bâtiment en accordéon » situé sur l’angle sud de la parcelle avec une entrée sur l’avenue de Suffren et l’édifice cubique initialement destiné aux délégations permanentes et aux organisations non-gouvernementales.

Carte maximum Palais de l’Unesco, Paris, 1/11/1958.

Dès son inauguration, le siège se révèle trop petit du fait de l’augmentation des pays adhérents à l’organisation, un nouveau bâtiment et des patios conçus par Roberto Burle Marx sont alors crées entre 1963 et 1964.

Ces bâtiments occupent un terrain de forme trapézoïdale de 30 350 m2, amputé à son angle Nord-Est par la forme semi-circulaire de la place de Fontenoy. Il est encadré par les avenues de Saxe, de Ségur, de Suffren et de Lowendal.

Entre 1967 et 1984, l’UNESCO s’est doté d’un site annexe dénommé Bonvin/Miollis (du nom des rues qui encadrent la parcelle) situé dans le 15e arrondissement à quelques centaines de mètres du site principal de Fontenoy et dont l’entrée est située au no 1 de la rue Miollis.

L’aménagement s’est fait progressivement en fonction d’acquisitions successives de parcelles, en prise avec des contraintes urbaines relativement fortes (mitoyenneté et enclavement). Les premiers bâtiments furent occupés par le ministère des Affaires étrangères du pays hôte jusqu’à la cession du site à l’Unesco en 1973. Les bâtiments V et VI furent construits par Bernard Zehrfuss, le jardin dessiné par le paysagiste André de Vilmorin. La charpente métallique et les panneaux de façade avec caillebotis pour brise‐soleil du bâtiment V furent conçus en collaboration avec Jean Prouvé.

En 1995, à la suite d’une commande de l’Unesco, l’architecte japonais Tadao Ando bâtit sur le site Fontenoy entre l’extrémité sud du bâtiment principal et le centre de conférences, un espace de méditation symbolisant la paix.

En 2010, l’UNESCO décide la construction d’un poste avancé de sûreté place de Fontenoy. Les architectes français Laurence Carminati et Yann Keromnes sont désignés lauréats du concours, et le 10 avril 2015, Irina Bokova, directrice générale, inaugure la nouvelle entrée. Située entre la porte d’entrée du Siège de l’Organisation et la voie publique, la nouvelle entrée accueille les visiteurs, pour que, sans entrer dans le siège, ils ne restent pas dans la rue. Pour la première fois de son histoire, l’Unesco se découvre de face. La nouvelle entrée est placée très exactement en tangence avec l’hémicycle de la place de Fontenoy. Le visiteur découvre désormais en trois temps : la nouvelle entrée, l’auvent de Pier Luigi Nervi et le secrétariat.

En 2011, un plan directeur1 relatif aux bâtiments du siège prévoyant notamment d’importants réaménagements du site Bonvin/Miollis est présenté lors de la 36e Conférence générale.

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Sources : Wikipédia, YouTube.