L’île d’Aruba (Antilles Néerlandaises).

Aruba est une île néerlandaise de la mer des Caraïbes, située au large des côtes du Venezuela, faisant partie des Petites Antilles. L’île forme un État autonome (pays constitutif) du royaume des Pays-Bas à part entière, le Pays d’Aruba (Land Aruba en néerlandais, Pais Aruba en papiamento)2, depuis qu’elle s’est séparée des Antilles néerlandaises en 1986. En 2010, Aruba comptait 115 120 habitants, dont 29 998 vivaient à Oranjestad, capitale de l’île.


L’île d’Aruba est située en mer des Caraïbes, au nord de l’État venezuelien de Falcón. Elle fait partie de l’archipel des Antilles. L’île se situe à 27 km au nord de la péninsule de Paraguaná, sur la côte septentrionale du Venezuela.

Aruba possède peu de végétation tropicale et des plages de sable blanc qui font sa renommée auprès des touristes. Comme la métropole, Aruba est un pays plat dont le point culminant est le mont Jamanota à 188 mètres.

L’île est orientée nord-ouest sud-est sur une distance de 30 km. La superficie d’Aruba est de 193 km2. Son littoral a une longueur de 69 km.

Les villes principales sont Oranjestad (capitale), Sint Nicolaas, Santa Cruz et Noord.

L’île d’Aruba est d’abord peuplée d’Amérindiens caiquetios, une tribu arawak venue de l’actuel Venezuela vers l’an 1000. En 1499, l’explorateur espagnol Alonso de Ojeda accoste sur l’île. Celle-ci devient un refuge de pirates et de boucaniers espagnols, puis un immense ranch où les Espagnols introduisent chevaux, moutons, chèvres, cochons. Contrairement à ce qui a pu se passer ailleurs, les Espagnols n’exterminent pas les Arawaks mais leur permettent d’élever du bétail. Encore aujourd’hui, beaucoup d’Arubais ont des ancêtres amérindiens. Aruba reste sous contrôle espagnol jusqu’en 1636, date à laquelle le royaume des Pays-Bas en fait une colonie.

Après la cession de l’île par les Espagnols, des Juifs marranes fuyant les persécutions dans leurs pays (Espagne et Portugal) viennent s’installer dans l’île. Aruba change à plusieurs reprises de statut : propriété de la Compagnie néerlandaise des Indes occidentales, colonie rattachée à la Guyane hollandaise et même, à deux reprises, les Néerlandais doivent cohabiter avec les Britanniques (1799-1802 et 1805-1816) sans qu’il apparaisse clairement qui détenait le pouvoir effectif à Aruba. Le  gouverneur néerlandais entre 1642 et 1646 s’appelait Pieter Stuyvesant : il deviendra ultérieurement le gouverneur de la province néerlandaise de Nouvelle-Néerlande jusqu’à son annexion par les Anglais en 1664 sous le nom de Province de New York.

Pendant les guerres napoléoniennes, l’Empire britannique a pris le contrôle de l’île, entre 1799 et 1802, et entre 1804 et 1816, avant de la rendre aux Hollandais.

Lors de la Seconde Guerre mondiale, les Pays-Bas sont occupés par l’Allemagne nazie à partir du 10 mai 1940. Le lendemain, les Britanniques placent l’île sous leur protection avant de la laisser aux États-Unis du 16 janvier 1942 jusqu’à la libération des Pays-Bas en 1945.

Le 18 mars 1948, la Couronne néerlandaise accepte le principe de  l’autodétermination pour Aruba. Les Antilles néerlandaises prennent leur autonomie le 29 décembre 1954 et Aruba fait partie de cet ensemble constitué des îles Sous-le-Vent (Aruba, Bonaire et Curaçao situées près de la côte du Venezuela) et des îles du Vent (Saint-Martin, Saba et Saint-Eustache situées à l’est de Porto Rico). Une constitution est établie en avril 1955. Désormais, le royaume des Pays-Bas est constitué de deux entités de droit égal que sont les Pays-Bas et les Antilles néerlandaises.

Pour commémorer l’accord de 1948, la date du 18 mars est choisie comme fête de l’île (on ne peut dire fête nationale, puisqu’il ne s’agit pas d’une nation). Depuis le 18 mars 1976, c’est le « jour du drapeau », date à laquelle sont adoptés en même temps le drapeau et l’hymne « Aruba Dushi Tera » (qui signifie « Aruba, terre précieuse »).

Au sein des Antilles néerlandaises, l’île d’Aruba ne tarde pas à exprimer sa défiance envers l’île de Curaçao, dominante et lieu de la capitale Willemstad. Elle exprime des velléités de séparation, qui reposent en bonne partie sur une démographie différente. Aruba est majoritairement peuplée d’habitants métis alors que Curaçao a une majorité noire et une minorité blanche. En outre, tout comme Curaçao, Aruba dispose d’importantes ressources grâce à la raffinerie du pétrole vénézuélien. Par ailleurs, une partie de la population est favorable à un rapprochement avec le Venezuela.

Lors d’un référendum organisé en 1977, la population vote largement pour l’indépendance de l’île. Des négociations commencent. Le 12 mars 1983, des représentants de la Couronne néerlandaise, de chacune des îles des Antilles néerlandaises et des Pays-Bas acceptent au traîté de La Haye le principe de l’autonomie de l’île d’Aruba, autonomie vis-à-vis des

Antilles néerlandaises et non du royaume. L’autonomie est effective le 1er janvier 1986. Le royaume est alors constitué de trois entités. L’accord de 1983 prévoyait l’indépendance dix ans plus tard, en 1996, mais le gouvernement arubais a préféré demander en 1994 la suspension de cette clause. La stabilité politique offerte par le maintien des liens avec les Pays-Bas et, a contrario, les difficultés rencontrées par le Surinam depuis son indépendance en 1975 ont joué dans la décision de repousser sine die la perspective de la pleine souveraineté. Cela en dépit de l’émergence du tourisme comme source de richesse pour l’île.

Source : Wikipédia.

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.