Les abeilles.

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Les abeilles (Anthophila) forment un clade d’insectes hyménoptères de la superfamille des Apoïdes. Au moins 20 000 espèces d’abeilles sont répertoriées sur la planète dont environ 2 000 en Europe et près de 1 000 en France. En Europe, l’espèce la plus connue est Apis mellifera qui, comme la plupart des abeilles à miel, appartient au genre Apis. Cependant, la majorité des abeilles ne produisent pas de miel, elles se nourrissent du nectar des fleurs. Une abeille d’hiver peut vivre jusqu’à 10 mois, tandis qu’une abeille d’été peut vivre jusqu’à 1 mois.

Les abeilles peuvent être classées selon leur mode de vie : abeilles domestiques, sauvages, solitaires ou bien sociales, etc. Elles sont nettement distinctes des guêpes par leur morphologie et leur comportement, notamment leur alimentation. Les bourdons en revanche sont un groupe particulier d’abeilles.

Les abeilles, et les autres espèces pollinisatrices, sont actuellement gravement menacées, avec un taux d’extinction qui est “de 100 à 1000 fois plus élevé que la normale”, selon l’ONU. Lors de la “Journée mondiale des

abeilles”, le 20 mai 2019, l’ONU a détaillé les principales causes du déclin des pollinisateurs : l’utilisation de pesticides, la monoculture, les pratiques agricoles intensives, le changement climatique, le changement d’affectation des terres et la destruction des habitats.

Le mot abeille est attesté en français pour la première fois au XIVe siècle.

D’abord mentionné sous les formes abueille, abele, aboille ou encore abeulle, ce mot est un emprunt à l’occitan abelha, lui-même issu du latin

ăpĭcŭla « petite abeille », diminutif d’apis « abeille ». Cette forme est aussi attesté dans de nombreuses autres langues : l’arpitan avelye, le portugais abelha, le catalan abella, le castillan abeja, etc.

Il remplace un ancien terme d’oïl ef, puis é (pluriel es) issu directement du latin apis ; le terme de mouche-ep est aussi trouvé et eps employé par Montaigne. Au début du XIXe siècle l’Atlas linguistique de la France repère l’abeille encore sous le nom « é » dans quelques localités du nord, puis comme « mouche à miel » dans les deux tiers nord du domaine d’oïl (Bretagne « mouche à mièl », Normandie « mouque à mié », Ile-de-France, Picardie, Wallonie, Lorraine « mouche é mi », Bourgogne), « mouchette » dans la frange est (Lorraine orientale « mouchette, mohhâte », Franche-Comté du nord « môtchotte »), « abeille » dans le sud-ouest (Poitou, Saintonge « aboeille »), et « avette » dans le val inférieur de la Loire.

D’ailleurs, dans sa première édition de 1694, le Dictionnaire de l’Académie française définit l’abeille comme étant une « mouche à miel, sauvage ou domestique ». La définition du mot abeille dans les dictionnaires évolue peu avec le temps. Il faut attendre le XIXe siècle avec la 6e édition (1832-1835) de ce dictionnaire pour voir apparaître des précisions sur cette sorte de mouche : Insecte ailé […] qui produit la cire et le miel et le XXe siècle avec la 8e édition de 1932-1935 pour qu’elle soit classée parmi les hyménoptères tout en précisant également qu’elle vit en essaim. Cette définition est très proche de celle donnée par le Trésor de la Langue Française (1971-1994), ce qui réduit progressivement l’usage du mot aux seules abeilles à la fois sociales et productrices de miel.

Pourtant, parmi les insectes appelés « abeille » en français, il existe en réalité des espèces solitaires et d’autres qui ne produisent que peu ou pas du

tout de miel. Cette différence va être intégrée à la 9e édition du Dictionnaire de l’Académie française qui, tout en réduisant la définition de l’abeille à la « famille des Apidés », explique qu’elle vit en société et produit du miel.

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Sources : Wikipédia, YouTube.