Leopoldo Alas, romancier.

Leopoldo Alas, de son nom complet Leopoldo Enrique García-Alas y Ureña, né le 25 avril 1852 à Zamora (Espagne) et mort le 13 juin 1901 à Oviedo, surnommé « Clarín », est un romancier espagnol du XIXe siècle.


Il naît à Zamora, où sa famille a déménagé lorsque son père a été nommé gouverneur. Il est le troisième fils du couple, qui vient d’Oviedo.

À sept ans il commence à étudier à l’école des jésuites à León. Depuis le début, il s’adapte bien aux normes et à la discipline du centre et il est considéré comme un élève modèle. Ses camarades l’appellent « le gouverneur » en allusion à la profession de son père. Lors de cette première année d’école, il gagne un prix littéraire qu’il conservera pendant toute sa vie.

L’été 1859, toute la famille revient en Asturies. Il commence à lire deux auteurs qui deviendront ses maîtres : Cervantes et Fray Luis de León. Le 4 octobre 1863, à 11 ans, Leopoldo entre à l’Université d’Oviedo pour faire des « études préparatoires » et il fait la connaissance de trois bons amis qui deviendront aussi écrivains : Armando Palacio Valdés, Tomàs Tuero et Pío Rubín.

Après avoir fini ses études de baccalauréat, il poursuit ses études à Madrid, où il retrouve ses amis d’Oviedo. Avec eux, il rencontre d’autres jeunes intellectuels à la Cervecería Inglesa. Il reste à Madrid de 1871 à 1878 pour étudier à la faculté de Droit, où il obtient son doctorat. Les cours des  professeurs Adolfo Camus et Nicolás Salmerón lui font découvrir les Krausistes, dont les idées font lentement naître en lui le doute et le scepticisme philosophique et religieux.

En juillet 1875, il entre à la rédaction du journal de second rang El Solfeo. Son directeur veut que ses collaborateurs prennent comme pseudonyme le nom d’un instrument de musique. Leopoldo choisit « le clairon » (Clarín) qui, à partir de ce moment-là, sera le pseudonyme avec lequel il signera tous ses articles. La colonne où il écrit s’intitule « Azotacalles de Madrid ». De cette façon, il entre dans le monde littéraire de l’époque et depuis sa colonne il commence à faire des critiques pleines d’ironie de la classe politique de la Restauration monarchique après la première république espagnole.

En plus du genre journalistique, il participe à d’autres genres littéraires. L’été de 1876, Clarín écrit ses premiers contes et poésies dans la Revista de Asturias, dirigée par son ami Félix Aramburu.

Le premier juillet 1878, il obtient le titre de docteur en Droit civil et canonique. Il présente sa thèse sur le thème « Le droit et la moralité ». C’est le seul livre où n’apparait pas son pseudonyme, “Clarín”. Dans le courant de l’année, il réussira le concours pour devenir professeur d’Économie politique et Statistique à l’Université de Salamanque. Mais il est dépossédé de la place par le comte de Toreno, ministre de l’Instruction Publique de l’époque, qui a été critiqué par Clarín dans El Solfeo.

En 1882, il est nommé professeur d’Économie Politique et Statistique à l’Université de Saragosse et il se marie avec Onofre García Argüelles. L’année suivante, il revient dans les Asturies à l’Université d’Oviedo pour préparer une agrégation de droit romain. Cinq ans plus tard, il obtient également celle de droit naturel.

La Regenta est un roman-fleuve publié en deux tomes en 1884 et 1885. L’action se déroule à Vetusta, une ville de province imaginaire qui ressemble beaucoup à Oviedo. Certains critiques remarquent des similarités avec Madame Bovary de Flaubert et Anna Karénine de Tolstoï qui pourraient avoir influencé Clarín. Le naturalisme et le krausisme (courant  philosophique qui cherchait la régénération culturelle et morale de l’Espagne) sont d’autres influences.

La Regenta compte un grand nombre de personnages.

Pour décrire l’ambiance provinciale et l’écheveau de la vie collective, Clarín utilise des techniques telles que le monologue intériorisé (le monologue intérieur apparaît plus tard, notamment avec Joyce) et le style indirect libre, qui fait que l’histoire est racontée par les personnages à travers leurs  pensées. C’est avec ces techniques et une minutieuse étude du personnage dans son milieu que les personnages acquièrent une grande profondeur psychologique.

Clarin était malade depuis quelques années et dans les premiers mois de 1901 il est épuisé. Pendant le mois de mai, invité par son cousin, il voyage à León, où il passe des heures vraiment heureuses. Quand il retourne à Oviedo, il tombe très malade. Il est accompagné par son neveu Alfredo Martínez qui est médecin, et qui lui diagnostique une tuberculose intestinale. Le 13 juin 1901, à sept heures du matin, Leopoldo Alas meurt à quarante-neuf ans. Le lendemain il est inhumé dans le cimetière d’El Salvador.

Source : Wikipédia.

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