L’école centrale des arts et manufactures.

L’École centrale Paris ou ECP (appelée couramment Centrale ou Centrale Paris) — dont le nom officiel est École centrale des arts et manufactures — était une grande école d’ingénieurs française fondée en 1829. C’était l’une des plus anciennes et des plus prestigieuses de France. Ses élèves et anciens élèves sont appelés « Centraliens » et plus familièrement « Pistons ».

Le 1er janvier 2015, le nouveau grand établissement CentraleSupélec est créé et reprend les activités de l’École centrale Paris et de l’École supérieure d’électricité (incluant tous les campus Gif, Metz et Rennes) qui sont dissoutes. La dernière promotion recevant le diplôme d’ingénieur des Arts et Manufactures sera celle de l’année 2020.

L’établissement formait des ingénieurs généralistes (ingénieurs des arts et manufactures, appelés aussi ingénieurs centraliens) destinés principalement aux entreprises. L’école délivrait également des diplômes de mastère spécialisé, de master, de master recherche, et de doctorat. Elle possédait un centre de recherche de plus de 400 personnes.

Elle est la fondatrice du réseau d’échange d’étudiants TIME en 1988 et est membre de la Conférence des écoles européennes pour l’enseignement et la recherche des sciences pour l’ingénieur avancées (CESAER).

Ecole centrale des arts & manufactures, essais de couleurs.

En janvier 2007, l’École centrale Paris a décidé de rejoindre le Pôle de recherche et d’enseignement supérieur (PRES) UniverSud Paris. Elle a déménagé sur le plateau de Saclay, dans le cadre de l’opération d’aménagement Paris-Saclay.

L’École centrale des arts et manufactures est fondée en 1829 sur une initiative privée par Alphonse Lavallée, homme d’affaires actionnaire du journal d’inspiration saint simonienne Le Globe et premier directeur, qui s’est entouré de trois scientifiques : Jean-Baptiste Dumas, Eugène Péclet et Théodore Olivier. Elle a pour but de former des ingénieurs généralistes pour l’industrie naissante (« les médecins des usines et des fabriques »), à une époque où les institutions supérieures forment plutôt des cadres de l’État. Elle devient publique en 1857 quand Lavallée la lègue à l’État français pour en assurer la pérennité. Elle est ensuite temporairement renommée École impériale des arts et manufactures. Elle attribue à partir de 1862 le titre d’ingénieur des arts et manufactures, premier titre d’ingénieur diplômé créé en France et devenu maintenant le titre d’ingénieur diplômé de l’École centrale des arts et manufactures. L’École Centrale a disparu lors de sa fusion avec Supelec, et le diplôme d’ingénieur diplômé de l’École centrale des arts et manufactures disparait en 2020 pour devenir un diplôme global d’ingénieur CentraleSupelec.

Ecole centrale des arts & manufactures, carte maximum, Paris, 17/11/1979.

Installée dans un premier temps à Paris, à l’hôtel de Juigné (actuel hôtel Salé, hôte du musée Picasso), puis dans des locaux construits à cet effet rue Montgolfier (qui appartiennent maintenant au Conservatoire national des arts et métiers (CNAM) dont le bâtiment originel est adjacent), elle est transférée en 1969 à Châtenay-Malabry sur un campus regroupant les bâtiments d’enseignement et de recherche, la résidence des élèves et plusieurs équipements communautaires (restaurant universitaire, stade, gymnase). L’architecte du campus est Jean Fayeton. Le président Pompidou, accompagné pour cette occasion par Robert Galley, alors ministre et centralien lui-même, inaugure ce campus.

L’École centrale Paris a acquis rapidement une grande renommée. De grands noms de l’industrie en sortent : Paul Bodin, Gustave Eiffel, Georges Leclanché, André Michelin, Robert Peugeot, Louis Blériot, Francis Bouygues, etc. Des personnalités du domaine artistique en ont été également diplômées, telles l’écrivain Boris Vian, le sculpteur Gérard Chamayou dit Félix (ingénieur de la Géode à Paris) ou le chanteur Antoine.

Source : Wikipédia.