Le prytanée national militaire de La Flèche (Sarthe).

Le Prytanée, école militaire de renom, est implanté sur deux quartiers. Seul le quartier historique, Henri IV est ouvert à la visite.

Situé dans un magnifique cadre d’architecture classique du début du 17e siècle, il se présente sous forme de trois cours successives dominée par l’Eglise Saint Louis.

Un élégant jardin à la française, prolongé d’un parc séculaire, complète l’ensemble bâti. L’ensemble des bâtiments est aujourd’hui classé ou inscrit à l’inventaire des Monuments historiques.

De la place Henri IV, on peut admirer l’immensité du portail d’honneur du Prytanée National Militaire et deviner la place importante qu’occupe cet édifice dans la cité.

Ancien “Collège Royal” des jésuites, il est fondé en 1603 par Henri IV, sous l’impulsion de Guillaume Fouquet de la Varenne, son porte-manteau, mais aussi son ami et confident.

Ce dernier aurait suggéré au bon roi de donner aux jésuites “le château-neuf” construit en 1540 par Françoise d’Alençon, la grand-mère d’Henri IV.

Les travaux commencèrent en 1607 sur les plans de Louis Métezeau qui élabore un plan avec cinq cours en enfilade, à peu près de même grandeur.

Prytanée de La Flèche, carte maximum, 20/06/1987.

Devant le château-neuf, se situe la “Cour Royale” ou “Cour des Pères”, où logent les religieux ; à l’ouest, “la Cour des Classes” où se trouve l’église et la “Salle des Actes”, précèdent “la Cour des Pensionnaires”.

A chaque extrémité, les “Basses Cours des Pères”, à l’est, et des pensionnaires à l’ouest, sont réservées aux fonctions domestiques de l’école.

Les travaux avancent assez lentement d’autant qu’il faut acquérir une à une les maisons les plus proches, afin de les démolir.

La “Salle des Actes” et l’église ne sont achevées qu’en 1621. Et ce n’est qu’en 1655 que la “Cour des Pères” fut terminée, en même temps que le “portail royal”.

Aucune archive ne révèle le nom de l’architecte de ce grand portail. Les travaux récents de l’Inventaire menés par François Leboeuf laissent supposer qu’il pourrait s’agir de Charles Cesvet.

Prytanée de La Flèche, épreuve de luxe.

Le buste d’Henri IV, dans la niche au-dessus de la porte, et les armes royales, témoigne de la volonté des jésuites d’entretenir la mémoire de leur fondateur.

Une école de la Défense
En 1762, les jésuites sont expulsés de France, l’établissement devient alors une école de Cadets préparatoire à l’école militaire de Paris puis, entre 1776 et 1792, collège royal et académique dirigé par les Pères de la Doctrine Chrétienne.

En 1808, le Collège devient Prytanée Militaire et accueille les élèves de l’école militaire de Saint-Cyr.

Aujourd’hui, le Prytanée National Militaire assure un enseignement du second degré et une préparation aux concours d’entrée aux grandes écoles militaires.

Lors de la visite de l’édifice, c’est le portail d’honneur, les différentes cours, le jardin à la française, la bibliothèque, et surtout l’église Saint-Louis et sa fabuleuse lumière qui retiennent l’attention.

Trois salles du bâtiment de l’hôtel de commandement sont ouvertes au public : la salle d’honneur avec ses tableaux représentant des scènes de la vie du Prytanée au siècle dernier, la salle des généraux qui conserve en particulier une intéressante maquette du Prytanée et la salle des Jésuites construite en 1627.

Les retables du maître-autel, construit par Pierre Corbineau et les chapelles latérales, ont été exécutés entre 1621 et 1655. La décoration intérieure a été achevée en 1693.

L’orgue et sa tribune sont des œuvres du facteur d’orgues Ambroise Le Vasseur et de l’architecte Jacques Nadreau.

En 1616, Guillaume Fouquet de la Varenne, fut inhumé dans la crypte et en 1653, les jésuites lui font installer un monument funéraire, à l’aplomb du monument royal.

En 1648, les jésuites aménagent des niches dans la partie haute du mur oriental des deux bras du transept pour accueillir, à leur mort, les cœurs du roi Henri IV et de la reine Marie de Médicis.

Mais après la Révolution, en 1793, les cœurs furent retirés de l’église, puis brûlés sur l’actuelle place de la Libération.

Quelques cendres seront recueillies et sont aujourd’hui conservées dans un reliquaire en forme de cœur dans le transept nord.

L’église Saint-Louis présente une collection de tableaux remarquables.

Le “Martyre des Machabées”, toile exécutée en 1715 par le peintre Bouard et rapportée de Rome par les Jésuites, est une œuvre aux dimensions imposantes avec ses cinq mètres de largeur.

Classée aux monuments historiques en 2002, elle a fait l’objet d’une restauration en 2011.

Parmi ses trésors : un Homère et un Virgile du 16e siècle, une bible polyglotte de 1645, une édition ancienne du discours de la Méthode, l’encyclopédie de Diderot et d’Alembert, les volumes de la description de l’Egypte…

Les parcs et jardins du Prytanée s’étendent sur 13 hectares. Le Jardin à La Française créé au 18e siècle a succédé à un jardin Renaissance dessiné en 1542.

Dans l’allée centrale se dresse une pièce d’eau comportant une fontaine qui était, à l’origine, le lave-mains des pères Jésuites. La piscine et la section équestre militaire sont installées au nord ouest du parc.

Figurent au nombre des gloires de cette institution fléchoise : le philosophe René Descartes, l’abbé Prévost, les frères Chappe, les maréchaux Bertrand et Galliéni, les spationautes Patrick Baudry et Jean François Clervoy, l’acteur Jean Claude Brialy…

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Sources : Wikipédia, YouTube.

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