Le titane.

Le titane est l’élément chimique de numéro atomique 22, de symbole Ti. La variante titanium, bien qu’attestée en français depuis 1872, est considérée comme un anglicisme incorrect.

Le titane appartient au groupe 4 du tableau périodique (groupe du titane) avec le zirconium (Zr), le hafnium (Hf) et le rutherfordium (Rf), c’est un métal de transition. On trouve cet élément dans de nombreux minerais mais ses principales sources sont le rutile et l’anatase.

Le corps pur titane est un métal léger, résistant, d’aspect blanc métallique, qui résiste à la corrosion. Il est principalement utilisé dans les alliages légers et résistants, et son oxyde est utilisé comme pigment blanc. Les propriétés industriellement intéressantes du titane sont sa résistance à la corrosion, souvent associée à la résistance à l’érosion et au feu, la biocompatibilité, mais aussi ses propriétés mécaniques (résistance, ductilité, fatigue, etc.) qui permettent notamment de façonner des pièces fines et légères comme les articles de sport, mais aussi des prothèses orthopédiques.


Mine de titane en Afrique du sud, carte maximum.

Le titane a été découvert par le révérend William Gregor en 1791, minéralogiste et pasteur britannique. En analysant des sables de la rivière Helford dans la vallée de Menachan en Cornouailles, il isola ce qu’il nomma du sable noir, connu aujourd’hui sous le nom d’ilménite. À la suite de plusieurs manipulations physico-chimiques (extraction du fer par des procédés magnétiques et traitement du résidu par de l’acide chlorhydrique), il produisit un oxyde impur d’un métal inconnu. Il nomma cet oxyde menachanite. Indépendamment de cette découverte, en 1795, Martin Heinrich Klaproth, professeur de chimie analytique à l’université de Berlin, identifia le même métal. Alors qu’il analysait les propriétés du schörlite rouge, aujourd’hui connu sous le nom de rutile, il conclut que le minerai contenait un métal inconnu identique à celui de Gregor. Il lui donna son nom actuel de « Titane », tiré de la mythologie grecque, d’après les Titans, en ignorant totalement ses propriétés physico-chimiques. C’est Berzelius qui l’isola en 1825.

Il a fallu attendre plus d’un siècle après la découverte de Gregor pour que l’Américain Matthew Albert Hunter, chercheur au Rensselaer Polytechnic Institute à Troy (New York), soit capable, en 1910, de produire du titane pur à 99 %. Les premières obtentions de titane par Hunter ne furent pas suivies du moindre développement industriel.

En 1939, le procédé industriel de production fut finalement mis au point par Wilhelm Justin Kroll, métallurgiste et chimiste luxembourgeois, consultant au Union Carbide Research Laboratory de Niagara Falls (New York) par réduction du TiCl4 avec du magnésium.

On trouve du titane dans les météorites, dans le Soleil et dans les étoiles, ses raies sont bien marquées pour les étoiles de type M. Les roches rapportées de la Lune par la mission Apollo 17 sont composées à 12,1 % de TiO2. On en trouve également dans le charbon, les plantes et même dans le corps  humain.

Sur Terre, le titane n’est pas une substance rare. Il est le neuvième élément le plus abondant dans la croûte terrestre, et le cinquième métal le plus abondant, sa teneur moyenne y est de 0,63 %, Seuls les éléments suivants y ont plus d’atomes, par ordre décroissant : l’oxygène, le silicium,  l’aluminium, le fer, l’hydrogène, le calcium, le sodium, le magnésium et le potassium.

La plupart des minéraux, roches et sols contiennent de petites quantités de titane. On dénombre 87 minéraux ou roches contenant au moins 1 % de titane. Les minerais riches en titane sont par contre très peu nombreux, à savoir, l’anatase (TiO2), la brookite (TiO2), l’ilménite (FeTiO3) et ses altérations par carence de fer : le leucoxène, la perovskite (CaTiO3), le rutile (TiO2), la sphène ou titanite (CaTiO(SiO4)) et la titanomagnétite (Fe(Ti)Fe2O4).

Titane, entier postal, Russie.

La majorité du titane sur Terre se trouve sous forme d’anatase ou de titanomagnétite, mais ces derniers ne peuvent être exploités avec les technologies actuelles de manière rentable. Seuls l’ilménite, le leucoxène et le rutile sont intéressants économiquement, étant donné la facilité avec laquelle ils peuvent être traités.

On trouve des gisements de titane à Madagascar et en Australie, Scandinavie, Amérique du Nord, Malaisie, Russie, Chine, Afrique du Sud et Inde.

La réserve mondiale totale, à savoir celle qui n’est pas encore  technologiquement et économiquement exploitable, est estimée à 2 milliards de tonnes. Les réserves prouvées de rutile et d’ilménite, calculées en pourcentage de TiO2 utilisable et technologiquement extractible en 2005, sont estimées à 600 millions de tonnes.

Source : Wikipédia.

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