Le rattachement de la Lorraine et du Barrois à la France en 1766.

Conformément aux conventions fixées avec les gouvernements de France et d’Autriche, la mort du duc Stanislas entraîne le rattachement définitif des duchés à la France, à la satisfaction du ministre de Louis XV, le duc Étienne de Choiseul.

La Lorraine, qui tire son nom de Lothaire II, arrière-petit-fils de Charlemagne, a fait partie du Saint empire romain germanique.

Anciennement duché de Haute-Lorraine (la Lorraine actuelle), il faut la distinguer du duché de Basse-Lorraine, sur l’Escaut, qui appartint à Godefroi de Bouillon, le chef de la première croisade, se désagrégea très tôt.

La Lorraine proprement dite (Haute-Lorraine) dut défendre son indépendance contre les rois de France puis contre Charles le Téméraire. Le duc de Bourgogne fut tué en tentant de conquérir Nancy.

En 1552, le roi de France Henri II occupa les Trois-Évêchés (Metz, Toul et Verdun). Ce fut le début de la fin : le duché devint virtuellement français.

Rattachement de la Lorraine à la France, carte maximum, Nancy 6/05/1966.

Le duc François de Lorraine ayant épousé la future impératrice Marie-Thérèse d’Autriche, il accepta en 1737 de céder ses duchés de Lorraine et du Barrois à Stanislas, roi déchu de Pologne et beau-père du jeune Louis XV, en échange du grand-duché de Toscane. La transaction mit fin à la Guerre de Succession de la Pologne.

Rattachement de la Lorraine à la France, essais de couleurs.

Le nouveau duc de Lorraine et du Barrois abandonne l’administration de ses terres au chancelier désigné par son gendre le roi de France, Antoine-Martin Chaumont de la Galaizière. Celui-ci lui prête serment de fidélité en 1737.

Souverain éclairé et débonnaire, Stanislas Leszczynski se contente d’animer dans son château de Lunéville une cour brillante, accueillante aux artistes et aux gens de lettres.

Rattachement de la Lorraine à la France, carte maximum, Nancy, 6/05/1966.

Il lance à Nancy, sa capitale, la construction d’un ensemble urbain magnifique qui fait aujourd’hui la fierté de la ville.

Cet ensemble classique est dû à l’architecte lorrain Emmanuel Héré. Il réunit la vieille ville à la ville neuve de l’époque, via une grande place oblongue, dite place neuve de la Carrière (lieu où se déroulaient autrefois les tournois). Cette place communique avec la place Royale, aujourd’hui place Stanislas.

Inaugurée le 26 novembre 1755, elle est entourée d’immeubles majestueux et communique avec le reste de la ville par de splendides grilles dorées à l’or fin qui font sa célébrité dans le monde entier.

Le centre de la place est occupé depuis 1831 par une statue de Stanislas, en remplacement de la statue de Louis XV, enlevée sous la Révolution.

Regrettons, hélas, que la perspective de cet ensemble architectural ait été enlaidie par les immeubles construits aux abords de la gare à la fin du XXe siècle.

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Sources : Wikipédia, YouTube.