La Préhistoire du Sri Lanka.

La préhistoire du Sri Lanka commence avec les premières traces connues laissées par l’Homme au Sri Lanka, il y a environ 300 000 ans, et s’achève avec la fondation du royaume d’Anurâdhapura, en 377 av. J.-C..

Les baisses du niveau de la mer ont régulièrement relié le Sri Lanka au sous-continent indien durant les glaciations du Pléistocène. La dernière liaison terrestre a été rompue vers 5000 av. J.-C., durant l’Holocène.


La période de la Préhistoire et de l’antiquité du pays a longtemps été un sujet de tension au Sri Lanka. Pendant la guerre civile du Sri Lanka, opposant les Singhalais aux Tamouls, une guerre idéologique a eu lieu pour savoir laquelle des deux ethnies était présente sur le territoire avant l’autre.

Alors que du côté des sources historiques, les deux camps se référaient à leurs textes religieux respectifs pour prouver la préséance d’une ethnie sur l’autre, le gouvernement cinghalais a longtemps augmenté le budget du Ministère de l’Archéologie, pour chercher à prouver l’antériorité de l’ethnie singhalaise. Les études ainsi produites entre les années 1983 et 2009 sont évidemment remises en cause par les Tamouls.

Depuis 2009 et la fin de la guerre, ce budget a considérablement diminué, et les recherches sont maintenant régulièrement effectuées en partenariat avec des chercheurs occidentaux.

L’histoire actuel du Sri Lanka est entièrement basé sur les chroniques bouddhistes Dipavamsa et Mahavamsa. Ces textes écrits par les moines cingalais sont considérés correctes, bien que très orientés, car elles sont régulièrement recoupées par les écrits de plusieurs personnes exogènes, comme le voyageur grec Cosmas Indicopleustès au ive siècle, le voyageur arabe Ibn Battûta ou encore l’amiral chinois Zheng He au XIVe siècle.

En ce qui concerne les écrits tamouls hindouistes, la majorité des livres religieux ont été brulés en 1981 par les cingalais lors de l’Incendie de la bibliothèque de Jaffna, pendant la guerre civile du Sri Lanka.

Les fouilles archéologiques du village d’Iranamadu, dans le nord du Sri Lanka, ont mis au jour des vestiges lithiques datés d’environ 300 000 ans.

Un autre site est daté d’environ 125 000 ans, sur lequel ont été fabriqués des outils en quartz et en chaille, qui relèvent du Paléolithique moyen.

Les grottes de Batadombalena et de Belilena ont livré de nombreux artéfacts. Dans la grotte de Belilena, on a trouvé du sel provenant de la côte, antérieur à 27 000 ans AP.

La grotte de Fa Hien a livré des traces de présence d’Homo sapiens datées d’environ 34 000 ans avant le présent (AP).

En juin 2020, des fouilles menées par l’Institut Max Planck allemand, l’université Griffith australienne et le Ministère de l’archéologie sri-lankais ont montré que les occupants de la grotte de Fa Hien avaient développé une technologie d’arc et de flèche vers 48 000 ans AP. Il s’agit de la plus ancienne preuve connue de cette technologie en dehors de l’Afrique.

Plusieurs petits outils en granit d’environ 4 cm de long, de la faïence, des restes de bois carbonisé, et des pots funéraires en argile datant du Mésolithique ont été découverts autour d’une grotte à Warana Raja Maha Vihara, datés d’environ 6000 av. J.-C.

Un squelette humain trouvé à Godavaya, dans le district de Hambantota, provisoirement daté de 5000 à 3000 av. J.-C., était accompagné d’outils en os et en pierre.

Les scories trouvées à Mantai, datées d’environ 1800 av. J.-C., pourraient indiquer la connaissance de la métallurgie du cuivre.

La cannelle, originaire du Sri Lanka, était consommée dans l’Égypte antique vers 1500 av. J.-C., ce qui suggère qu’il y avait des liens commerciaux entre les deux pays.

Pendant l’Âge du fer (de 1000 à 500 av. J.-C.), le Sri Lanka semblait partager la même culture que le Sud de l’Inde, au travers des sépultures mégalithiques, la poterie, la technologie du fer, les techniques agricoles et les gravures rupestres.

Une grande implantation semble avoir été fondée avant 900 av. J.-C. sur le site d’Anurâdhapura, où des signes d’une culture de l’Âge du fer ont été trouvés. La taille de la colonie était d’environ 15 hectares à cette date, mais elle s’est étendue à 50 hectares, pour atteindre la taille d’une ville en quelques siècles. Un site similaire a été découvert à Aligala et à Sigirîya.

Le complexe culturel tamoul se serait répandu du Sud de l’Inde avec les clans dravidiens tamouls tels que les Velir, avant la migration des locuteurs du Prâkrit.

De la poterie datant de 400 av. J.-C. a été trouvée à Anurâdhapura, portant l’écriture brahmi et l’écriture non-brahmi, peut-être grâce à des échanges commerciaux avec la Mésopotamie.

L’émergence de nouvelles formes de poterie en même temps que l’écriture, ainsi que d’autres artéfacts tels que des perles de verre rouges, indiquent une nouvelle impulsion culturelle, peut-être due à une invasion en provenance du Nord de l’Inde.

Source : Wikipédia.

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