La lutherie.

La lutherie est le métier du luthier. C’est la fabrication d’instruments de musique à cordes frottées et pincées. Par extension, certains désignent, par le terme « luthier », toute personne fabriquant des instruments de musique, y compris ceux qui fabriquent des instruments à vent ou de percussion, quoique le terme correct soit « facteur d’instrument ».

La lutherie est aussi ancienne que les instruments à cordes ; en rechercher l’origine invite à considérer l’histoire des instruments eux-mêmes.

La lyre est fort ancienne, et l’on sait comment elle s’oppose chez les Grecs anciens, en tant qu’instrument d’Apollon et support du lyrisme, à l’aulos de Dionysos et des tragédies. Le luth dérive, lui, de l’oud arabe, lui-même issu du barbat persan. « Al Oud » signifie « le bâton », en référence peut-être à ce qui le distingue des autres instruments à cordes tels que le rabab : sa table est en bois (et non en peau). Ce luth gagne l’Espagne ; il y devient vihuela, puis viole de gambe. Le barbat voyage aussi le long de la route de la soie et gagne l’Extrême-Orient où il prend la forme du Pipa et du Biwa. Le violon de son côté (et ses déclinaisons) dérive lui du rabâb par le rebec, mais aussi de la vièle et de la Lira da braccio.

La lutherie, carte maximum, Mirecourt, 8/12/1979.

Les influences sont donc nombreuses et enchevêtrées ; les instruments se déplacent et les luthiers gagnent en inspiration, innovent et perfectionnent.

La lutherie, essais de couleurs.

Un important centre de lutherie se trouve en Italie dans la ville de Cremone qui a vu naître dès le XVIe siècle des luthiers aujourd’hui prestigieux, tels Stradivari, les Amati, les Guarneri.

En France, c’est Mirecourt qui est le centre traditionnel de la lutherie et qui le reste aujourd’hui ; de Mirecourt sont issus beaucoup des plus grands luthiers français, tels Jean-Baptiste Vuillaume, ou les Gand au XIXe siècle.

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Sources : wikipédia, YouTube.