Betty Boop, héroïne de dessins animés.

Betty Boop est l’héroïne d’une série de dessins animés américains créée par les Fleischer Studios entre 1930 et 1931.

Elle apparaît le 9 août 1930 dans le dessin animé Dizzy Dishes puis dans une douzaine de dessins animés, comme personnage secondaire anonyme, notamment aux côtés du chien vedette Bimbo, lequel aura en définitive une renommée plus modeste. À ses débuts, dotée de longues oreilles tombantes mais déjà très maniérée, elle hésite entre une identité de chienne anthropomorphe et de jeune femme cabotine et délurée.

Première héroïne de dessin animé, représentée sous les traits d’une petite femme brune aguicheuse et sensuelle, elle devient le sex-symbol de l’âge d’or de l’animation américaine. Bien qu’Oliver Hardy, dans le film Swiss Miss de 1938, conclut sa déclaration d’amour à Della Lind par un poo-poo-pee-doo très langoureux, il revient à Betty Boop de reprendre à son compte cette suite d’onomatopées pour en faire un véritable slogan, une marque commerciale.

Plus tard, sa manière de jouer de ses charmes n’est pas sans nous rappeler les apparitions de Marilyn Monroe qui reprendra à son tour, quelques décennies plus tard, sous forme de clin d’œil, la fameuse et iconique suite d’onomatopées du personnage poo-poo-pee-doo .

Personnage de bande de dessin animé, elle se transforme au gré des vicissitudes et des modes. Elle a chanté dans plusieurs films mêlant parfois prises de vues et animation dotés d’un sous-titrage avec bouncing ball, véritable ancêtre du karaoké, adaptant des chefs-d’œuvre de la chanson réaliste et du jazz, comme Minnie the Moocher de Cab Calloway, dans des animations d’une grande fantaisie.

Sa voix était doublée par Margie Hines et Mae Questel dans les années trente. Mae Questel doubla encore Betty Boop en 1988 dans Qui veut la peau de Roger Rabbit.

Elle a fait connaître Popeye le marin dans les années 1930. Celui-ci avait fait une apparition dans l’un des dessins animés dont elle était la vedette et, le grand public l’ayant beaucoup apprécié, on a créé des dessins animés dont il était le personnage principal.

Quant à Betty Boop, les Studios Normaal annoncent dès le début de l’année 2016, la production d’une série télévisée d’animation en 26 épisodes de 26 minutes autour du personnage.

Dès 1931, elle est la vedette de plusieurs aventures sous le nom de Betty Boop dont la silhouette est inspirée de celle de la chanteuse Helen Kane, qui avait elle-même copié le style de la chanteuse afro-américaine Baby Esther.

Alors que sa silhouette semble se fixer définitivement en 1931 et que le personnage gagne en célébrité, elle est affublée d’une robe fuseau sans manche, collante et courte, laissant tous ses charmes s’exprimer à l’image des pin-up des magazines américains. Pour parachever sa panoplie de séductrice, elle porte une coiffure frisant en boucle, des cils relevés au rimel cernant deux yeux surdimensionnés et une jarretière sur le haut de la cuisse gauche.

En 1934, est instauré aux États-Unis le code Hays encadrant les nouvelles valeurs que doit véhiculer toute production cinématographique. Ce code de censure eut des répercussions sur la série et sur l’apparence même de Betty Boop. À la suite de cette censure, Betty Boop devient une femme au foyer célibataire. Ses relations amoureuses entre elle et le chien bimbo, considérées comme acte de bestialité, sont supprimées.

Sa robe est rallongée jusqu’au genou ainsi que ses manches. Le nombre de bouclettes de ses cheveux est réduit. Sa jarretière est supprimée.

La série aborde beaucoup moins les sujets tels que la séduction ou la sexualité et l’introduction des épisodes a également été supprimée à cause du clin d’œil et du déhanché suggestif de Betty.

Durant les années suivantes, Betty Boop aura plusieurs compagnons, notamment Pudgy, son petit chien blanc, ou encore Grampy, le vieil homme inventeur.

King Features Syndicate diffuse du 23 juillet 1934 à 1937 une bande quotidienne de Betty Boop réalisée par Bud Counihan, qui se charge également d’une planche du dimanche de 1935 à 1937, quand la série est arrêtée car trop provocatrice.

Du 19 janvier 1984 au 31 janvier 1988, King Features Syndicate a diffusé Betty Boop and Felix (en), comic strip associant Betty et Félix le Chat réalisé par les quatre fils de Mort Walker.

En 1990, First Comics publie Betty Boop’s Big Break, un comic book de 52 pages contenant des histoires inédites de Joshua Quagmire, Milton Knight  et Leslie Cabarga.

En septembre 2015, Titan Comics publie une intégrale des comic strip de Counihan éditée par David Leach et traduite l’année suivante en français par Vents d’Ouest.

En 2016-2017, Dynamite Entertainment publie 4 comic books écrits par Roger Langridge et dessinés par Gisèle Lagacé, sous des couvertures de Howard Chaykin.

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Sources : Wikipédia, YouTube.

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