La galerie des glaces du château de Versailles.

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La galerie des Glaces ou Grande Galerie est une galerie de grand apparat de style baroque située dans le château de Versailles, dont elle est l’une des pièces emblématiques. Conçue et construite de 1678 à 1684 par l’architecte Jules Hardouin-Mansart, elle était alors destinée à illustrer le pouvoir du monarque absolu Louis XIV et à éblouir ses visiteurs, par son  ornementation, par sa riche iconographie composée par Charles Le Brun et par ses dimensions inédites. Longue de 73 m, large de 10,50 m, la galerie est revêtue de 357 glaces, soit 21 glaces à chacune des 17 arches faisant face à 17 fenêtres. Située au premier étage du corps central du château, elle fait face, à l’ouest, aux jardins de Versailles, dont elle achève la perspective.


Plusieurs galeries ont pu servir de modèles : celle du château de Clagny de Madame de Montespan (favorite de Louis XIV) à Clagny-Glatigny (aujourd’hui un des huit quartiers de la ville de Versailles), construite par Jules Hardouin-Mansart, la Galerie dorée de l’hôtel de Toulouse ou celle du château de Saint-Cloud.

Le projet est présenté au roi Louis XIV par Hardouin-Mansart en 1679. Les travaux débutent l’année même à l’emplacement d’une terrasse, dont on peut encore voir les vestiges dans les combles au-dessus des voûtes, donnant sur la façade ouest du château de Louis XIII qui reliait les deux ailes (abritant les grands appartements) que Louis Le Vau fit construire au nord et au sud de celui-ci afin de l’envelopper. À la suite de la construction de cette galerie, plus aucune façade du vieux château ne donnera donc sur le parc ni le jardin. La galerie prend également la place, aux extrémités, de deux cabinets du Grand Appartement du Roi et deux cabinets du Grand Appartement de la Reine.

Le peintre et décorateur Charles Le Brun en débute la décoration en 1680. La Galerie est inaugurée en 1684.

La galerie des Glaces est située dans l’alignement du Tapis vert, entre les salons de la Guerre et de la Paix, ces derniers donnant respectivement accès aux grands appartements du roi et de la reine.

Par ses dimensions exceptionnelles — 73 mètres de long, 13 mètres de large et 12,5 mètres de hauteur —, la profusion et la taille de ses 357 glaces, la galerie est un véritable événement au XVIIe siècle. On y affirme les capacités de la manufacture des Glaces créée par Colbert (qui deviendra plus tard Saint-Gobain) en 1665 pour combattre la prééminence de Venise dans cette technique. En un temps où le plus petit miroir coûte très cher, les ouvriers français parviennent à fabriquer des miroirs d’une dimension et d’une  qualité exceptionnelles, permettant à Colbert d’interdire dès 1672 l’importation des produits vénitiens. Les glaces furent faites à La Glacerie, une fabrique de verre et de glace, située au sud de Cherbourg.

Les dix-sept fenêtres cintrées donnent naissance à autant d’arcades ornées de miroirs tenus par des baguettes et des cabochons de bronze ciselé. Les arcades sont surmontées alternativement par une tête d’Apollon et de la dépouille du lion de Némée.

Le plafond est décoré de près de 1 000 m2 de peintures de l’atelier de Charles Le Brun illustrant les réalisations des vingt premières années du règne personnel de Louis XIV. Elles mettent en scène le roi lui-même en trente grandes compositions. La moitié de la surface se compose de toiles marouflées (c’est-à-dire collées sur la voûte après avoir été exécutées). Ces dernières concernent les scènes les plus prestigieuses et ont été peintes par Le Brun lui-même, âgé de 60 ans au début des travaux. L’autre moitié est peinte directement sur la voûte.

La grande peinture centrale représente le premier épisode : Louis XIV se détourne des plaisirs et des jeux pour commencer à exercer son pouvoir personnellement. Les autres peintures représentent les épisodes de la guerre de Hollande, représentée de manière à peu près chronologique dans les grands tableaux en partant du salon de la Guerre et, dans les médaillons, ceux de la guerre de Dévolution ainsi que les réformes entreprises par le roi.

Le mobilier et de nombreuses statues qui la décoraient à l’origine furent dispersés à la Révolution.

Galeries des glaces, carte maximum, France.

La galerie des Glaces a fait l’objet de nombreuses restaurations. Elle a été laissée à l’abandon peu après la Révolution française, se dégradant  rapidement. Louis XVIII la remet en état à partir de 1814-1815. Les miroirs sont repolis et réétamés en 1820. Les peintures sont nettoyées et restaurées entre 1825 et 1832, puis une nouvelle fois entre 1949 et 1952. En 1980, la galerie est remeublée.

Un nouveau programme de restauration de la galerie des Glaces, commencé en juillet 2004 sous la direction de Frédéric Didier, architecte en chef des monuments historiques, s’est achevé en juin 2007. Il s’agit du plus vaste projet pour ce site. Son coût, de l’ordre de 12 millions d’euros, fut pris en charge financièrement par le Groupe Vinci qui utilisa à cette occasion les ressources techniques de certaines de ses filiales.

Source : Wikipédia.

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