La chapelle Notre-dame-du-haut à Ronchamps (Haute-Saône).

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La chapelle Notre-Dame du Haut est une chapelle catholique construite de 1953 à 1955 sur la colline de Bourlémont à Ronchamp en Haute-Saône, dans la région française de Bourgogne-Franche-Comté. C’est une création de l’architecte franco-suisse Le Corbusier. Elle est érigée à l’emplacement d’un ancien sanctuaire romain et d’une ancienne chapelle reconstruite une première fois dans l’entre-deux-guerres.

Elle est inscrite aux monuments historiques en 1965 puis classée en 1967. C’est en 1999 qu’elle obtient le label « Patrimoine du XXe siècle ». En 2011, une nouvelle porterie ainsi qu’un couvent sont construits sur les plans de l’architecte Renzo Piano. Le site est inscrit, avec 16 autres œuvres architecturales de Le Corbusier, sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO en 2016. Elle fait partie de l’itinéraire culturel européen intitulé « Destinations Le Corbusier : promenades architecturales » créé en 2019.

Chapelle Notre-dame-du-haut, Ronchamps, 13/06/1964.

Il y a très longtemps existait un temple romain, à l’emplacement de la chapelle.

Au Moyen Âge, un sanctuaire dédié à la Vierge adossé à une petite chapelle comtoise est construit sur les ruines du temple romain. Ce sanctuaire chrétien connaît chaque 8 septembre un important pèlerinage pour célébrer la nativité de la sainte Vierge.

Le samedi 30 août 1913 vers 11 h, un violent orage fait rage au-dessus de Ronchamp. Le clocher en zinc est frappé par la foudre et un incendie détruit la chapelle. Il faut alors la reconstruire pendant l’entre-deux-guerres. Mais la nouvelle chapelle ne dure pas longtemps car elle est détruite par l’artillerie allemande en 1944 pendant la Seconde Guerre mondiale.

À la fin de la guerre, les habitants de la région de Ronchamp et la Commission diocésaine d’art sacré de Besançon, décident de la reconstruction de la chapelle et firent appel au célèbre architecte Le Corbusier, alors plutôt connu pour être l’inventeur de l’Unité d’habitation, comme solution aux problèmes de logements de l’après-guerre. Les premiers contacts entre les religieux et l’architecte sont plutôt rugueux car ce dernier n’était pas très porté sur la foi ; protestant d’origine, il disait avoir des ancêtres cathares, mais se déclarait athée.

À 63 ans, Le Corbusier se lance finalement dans l’aventure de la reconstruction de la chapelle Notre-Dame-du-Haut à Ronchamp. C’était son premier projet d’un bâtiment cultuel, bien qu’il eût travaillé en 1929 sur les plans de l’église Saint-Médard de Tremblay-en-France. Lyrique sur la beauté du site, il déclare :

« Je n’avais rien fait de religieux, mais quand je me suis trouvé devant ces quatre horizons, je n’ai pu hésiter ».

La première pierre est posée le 4 avril 1954 avec la bénédiction de Mgr Georges Béjot, vicaire capitulaire de Besançon5. La construction se termine en 1955 dans un bassin minier subissant la fermeture progressive des houillères de Ronchamp. La chapelle est bénie le 25 juin 1955 par Mgr Marcel-Marie Dubois, alors archevêque de Besançon1.

Le 11 mars 1960, les hauteurs de la colline sont classés et protégés au titre de la loi de 1930.

Le 5 octobre 1965, la chapelle ainsi que les bâtiments annexes ont été inscrits monuments historiques, le 8 novembre 1967 la chapelle a été classée.

En 1975, Jean Prouvé réalise un campanile sous forme d’un portique en acier supportant trois cloches. Les deux plus grosses viennent de l’ancienne chapelle et la plus petite a été fondue à Annecy.

Chapelle Notre-dame-du-haut à Ronchamps, prêt-à-poster.

Le 11 juin 2004 les annexes de la chapelle (la maison du gardien, l’abri du pèlerin et les tables de béton, la cave, la pyramide) ainsi que le campanile de Jean Prouvé ont été classés. Le site détient également le label « Patrimoine du XXe siècle ».

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Sources : Wikipédia, YouTube.