Jean Nicot, introducteur du tabac en France.

Jean Nicot (1530-10 mai 1604), diplomate et philologue français, est considéré comme l’introducteur du tabac en France et comme le père du Trésor de la langue françoise, publié par David Douceur, issu de ses Commentaires de la langue française, publiés en 1573.

Jean Nicot, fils d’un notaire, est né à Nîmes en 1530. Il a étudié à la faculté des arts de Nîmes, où il a connu le diplomate Gabriel de Luetz, l’historien Pierre de Paschal et Guy de Bruès.

Par la suite, il vint à Paris, où il fut archiviste du roi jusqu’en 1559.

Jean Nicot, carte maximum, Nîmes, 25/03/1961.

En 1559, François II l’envoya au Portugal pour négocier le mariage du jeune roi Sébastien avec Marguerite de Valois. D’abord mal reçu, il réussit à se

Flamme publicitaire “fumez des cigarettes Gitanes”.

concilier les Portugais ; mais l’expédition de Villegagnon vint tout gâcher, et, injurié, il dut s’enfuir à la fin de 1561. Il eut néanmoins le temps d’envoyer en France le tabac, qu’il appellera « nicotiane », dans ses Commentaires de la langue française.

En 1560, Nicot signale la découverte d’une herbe aux vertus médicinales au cardinal Louis de Lorraine.

Dans la Maison rustique de Charles Estienne et Jean Liébault, II, il fait un grand éloge de cette plante du point de vue médical. Parallèlement, il avait envoyé des oranges, des figues et des citrons à Catherine de Médicis et au cardinal de Lorraine.

Il semble qu’il se soit alors marié et fixé à Brie-Comte-Robert, où il amassa une riche bibliothèque, dont plusieurs volumes sont conservés à la BNF.

Il y prépara une édition d’Aimoin, qui sera publiée par Charles Wechel en 1567.

Il y réalisa de nombreuses notes qu’il donna pour l’édition de 1573 du Dictionnaire d’Estienne, préparée par Jacques Dupuys.

Jean Nicot, essais de couleurs.

En 1559, François II nomme Jean Nicot ambassadeur de France au Portugal.

Durant son séjour à Lisbonne, Jean Nicot plante, dans les jardins de son ambassade, quelques graines de tabac qu’il a reçues d’un marchand flamand. À l’époque, le tabac ne se fume pas seulement, il se prend, frais ou séché, en décoction, en cataplasme, en jus, en huile, en onguent ou en baume, car il a la réputation d’être efficace pour soigner les vieilles plaies, les dartres, les gales ouvertes, les rougeurs du visage, les contusions, les piqûres d’insectes et de vives, d’être bénéfique pour la vue, d’avoir des propriétés laxatives, de couper la faim, de soulager les maux de tête et de jambes, les problèmes pulmonaires, notamment ceux des asthmatiques.

En 1560, il fait parvenir à Catherine de Médicis de la poudre de tabac, alors surnommé « herbe à Nicot » ou « herbe à la Reine », pour soigner les migraines de son fils François II. En reconnaissance du service rendu à la famille royale, Jean Nicot est récompensé de ses services par une gratification (prélude à un anoblissement). Il devint seigneur de Villemain, petite cure située dans l’est parisien non loin de Brie-Comte-Robert.

En 1753, le naturaliste Carl von Linné choisit le nom de Jean Nicot pour désigner un genre de plantes (appelé Nicotiana) comprenant notamment la plante Nicotiana tabacum (l’espèce cultivée pour la production de tabac) qui soigna les migraines du fils de Catherine de Médicis.

Il est mort le 10 mai 1604, ainsi que l’écrit l’abbé Claude-Pierre Goujet. Ce n’est qu’en 1606, deux ans après sa mort, que sera publié le Thrésor de la langue française de David Douceur. La publication posthume de cette œuvre de Jean Nicot lui vaudra la célébrité.

 

Voir aussi cette vidéo :

Sources : Wikipédia, YouTube.