Henry Hudson, explorateur.

Henry Hudson (probablement né le 12 septembre 1565 à Londres et mort en 1611) est un explorateur anglais. Il a donné son nom au fleuve Hudson dans l’État de New York, ainsi qu’au détroit d’Hudson et à la baie d’Hudson au Canada.


Les premières années de sa vie sont très mal connues, mais sûrement il les passa près de la mer. Il a commencé, à 16 ans, comme garçon de cabine et a ensuite gravi un à un les échelons jusqu’à devenir capitaine.

En 1607, Hudson embarqua sur le Contour II pour rechercher un passage vers l’Asie à travers l’océan Arctique et le pôle Nord, autrement appelé Passage du Nord-Ouest. Le voyage était financé par la Compagnie de Moscovie, une des petites sociétés anglaises bénéficiant de chartes royales. En juin, il arriva près de la côte est du Groenland et remonta vers le nord, en établissant des cartes au fur et à mesure de sa progression. Le 20, il mit le cap sur Svalbard, qu’il atteignit le 17 juillet. À cet endroit le navire ne se trouvait qu’à 577 milles marins du pôle, mais il devenait évident que la glace les empêcherait de progresser davantage. Hudson décida de rentrer en Angleterre le 31. Sur le chemin du retour il découvrit l’île qui est maintenant connue sous le nom de Jan Mayen, et retrouva l’Angleterre en septembre. L’île Jan Mayen fait aujourd’hui partie du Royaume de Norvège.

En 1608 il se lança dans une nouvelle tentative, cette fois-ci en longeant le littoral norvégien. Il dut à nouveau rebrousser chemin à cause de la glace, après avoir atteint la Nouvelle-Zemble. Cet endroit avait déjà été exploré auparavant, et cela convainquit la Compagnie Moscovie de ne plus financer d’autres expéditions arctiques.

Hudson se tourna alors du côté de la Compagnie néerlandaise des Indes orientales. Les États généraux étaient intéressés par la découverte de routes maritimes plus rapides en direction de l’est, et armèrent un nouveau vaisseau, le Halve Maen (Demi-lune). Ils appareillèrent vers le Nord, en mai 1609, mais furent forcés de faire demi-tour avant d’arriver en Nouvelle-Zemble. L’expédition changea alors d’objectif, et traversa l’Atlantique vers l’ouest pour atteindre finalement Terre-Neuve en juillet. Ils passèrent les quatre mois suivants à explorer la côte est Nord-Américaine, dont Staten Island, Manhattan, le Maine et le Cap Cod. Ils furent les premiers Européens à décrire ce littoral (bien que Giovanni da Verrazano y soit déjà venu en 1524). Arrivé à l’île de Manhattan le 11 septembre, le capitaine remonta le fleuve Hudson, qui porte son nom. Les États généraux revendiquèrent ultérieurement ce territoire comme la Nouvelle-Néerlande et y établirent la colonie de La Nouvelle-Amsterdam. On pense que c’est Hudson, lui-même qui donna le nom de Staten Island («Staaten Eyslandt» en néerlandais), en honneur des États généraux.

Après être retourné en Europe en novembre ils accostèrent à Dartmouth, où Hudson fut arrêté pour avoir navigué sous pavillon étranger, non reconnu. À ce moment les États des Pays-Bas étaient toujours en insurrection contre le roi d’Espagne. Il fut relâché après une brève détention.

Le journal de bord du voyage d’Hudson pour le compte de la Compagnie néerlandaise des Indes orientales a été perdu, mais il est relaté par Johannes de Laet dans son ouvrage de 1625 «Nieuwe Wereldt ofte beschrijvinghe van West-Indien» (Le nouveau monde ou la description des Indes de l’ouest).

En 1610 Hudson réussit à retrouver les moyens de naviguer sous pavillon anglais. Le financement provenait de la Compagnie Virginia et de la Compagnie anglaise des Indes orientales. Aux commandes de son nouveau navire, le Discovery, il choisit une route septentrionale (ayant essuyé quelques critiques pour être allé trop au sud avec les Hollandais), et atteignit l’Islande le 11 mai, puis la pointe sud du Groenland le 4 juin, qu’il contourna pour continuer vers l’ouest.

L’excitation était à son comble, l’équipage pensant avoir enfin découvert le passage du Nord-Ouest. Le 25 juin ils atteignirent le détroit d’Hudson à l’extrémité nord du Labrador. En suivant la côte sud du détroit, le navire arriva dans la baie d’Hudson le 2 août et continua pendant plusieurs mois à en explorer le littoral oriental. En novembre le Discovery fut pris dans les glaces et son équipage débarqua pour hiverner à terre.

Au printemps 1611, Hudson voulait poursuivre l’exploration, mais ses hommes ne songeaient qu’à rentrer au port. Finalement, une mutinerie éclata en juin 1611. Hudson, son fils John (encore adolescent) et sept autres membres d’équipage (pour la plupart malades) furent abandonnés dans une chaloupe. Personne ne les revit, bien que certains témoignages affirmeraient qu’ils aient poursuivi leur périple vers le sud jusqu’à la rivière des Outaouais, ce qui est peu plausible. Seuls huit mutins parvinrent à rentrer en vie en Europe, et bien que détenus un temps, aucun ne fut puni pour la mort d’Hudson.

Le journal d’Henry Hudson ne nous est pas parvenu en entier, mutilé probablement par ceux-là qui avaient à se défendre. Après le procès, Samuel Purchas a publié un fragment de son journal suivi d’un plus large discours d’Abacuk Pricket.

Aujourd’hui, le nom de Hudson se retrouve dans la toponymie de New York. Hudson a donné son nom au fleuve qui longe l’ouest de Manhattan. Une rue qui traverse les quartiers de West Village et de Tribeca fut également baptisée en son honneur. Enfin, les noms de très nombreuses institutions publiques new-yorkaises et privées font également référence à Hudson.

On lui doit également dans l’actuel Canada le détroit d’Hudson et la baie d’Hudson. Cette dernière a donné son nom à une célèbre compagnie canadienne, la Compagnie de la Baie d’Hudson.

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Sources : Wikipédia, YouTube.

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