Calouste Gulbenkian, financier.

Calouste Sarkis Gulbenkian (en arménien Գալուստ Սարգիս Կիւլպէնկեան) est un financier arménien multi-milliardaire, né à Scutari le 23 mars 1869 et mort à Lisbonne le 20 juillet 1955.

Il est connu pour avoir légué sa collection d’art à une fondation portugaise, la fondation Calouste-Gulbenkian située à Lisbonne. Il fut surnommé « Monsieur 5 % », rappelant la part de capital qu’il détenait dans la Turkish Petroleum Company confirmé par l’accord de la ligne rouge.

Son histoire, à cheval sur les XIXe et XXe siècles est celle d’un diplomate, financier, aventurier, finalement  milliardaire hypocondriaque et mécène.

Très peu connu du grand public, son personnage évoque irrésistiblement celui d’autres célèbres « tycoons », des magnats tels qu’Howard Hughes, ou John Davison Rockefeller, à la différence près qu’il ne reste aujourd’hui dans la mémoire collective que peu de traces de celui qui traversa tant de péripéties historiques, intervint dans la formation du groupe Shella, contribua au partage des richesses pétrolières du Moyen-Orient entre les grandes puissances occidentales, amassa une des fortunes les plus  colossales de son temps.


Il naquit en 1869 à Scutari dans l’Empire ottoman dans une famille de négociants et petits banquiers arméniens, lointains descendants de la famille royale du Vaspourakan, les Rechtouni.

Il est élevé au collège Saint-Joseph d’Istanbul, où il apprend le français puis étudie l’ingénierie pétrolière au King’s College de Londres, où il apprend l’anglais et la mentalité anglo-saxonne.

Gulbenkian, carte maximum, Portugal.

« Son père lui avait donné ce conseil quand il était jeune : « Calouste, ne regarde pas en haut, regarde en bas ». En 1920, il avait judicieusement négocié une part de cinq pour cent des champs de pétrole qui venaient d’être découverts en Iraq et en retira un revenu de plusieurs millions de dollars, qu’il passa le reste de ses jours à sauvegarder ».

Homme d’une importance capitale dans le découpage pétrolier du Moyen Orient entre français, britanniques et américain, il reste un négociant hors pair dans ce domaine: « Les hommes du pétroles sont comme les chats. En les écoutant, on ne sait jamais s’ils se battent ou s’ils font l’amour. »

Armé de patience et de persuasion, le financier constitua une des premières collections d’art mondiales, dont la collection se trouve dans le musée  Calouste-Gulbenkian. Il reste connu pour avoir habilement négocié avec le gouvernement soviétique à court de devises, entre avril 1929 — alors que les agents du collectionneur et ancien secrétaire d’État au Trésor américain Andrew Mellon avaient déjà approché les responsables de la vente de certains éléments des collections du Palais de l’Ermitage — et octobre 1930, des œuvres d’art d’une rare beauté et d’une grande valeur.

De 1948 à 1954, il entretint une correspondance avec le poète et ancien diplomate français Saint-John Perse (Alexis Leger), riche de  renseignements sur l’une et l’autre personnalité ainsi que sur l’état du monde.

Calouste Gulbenkian mourut à Lisbonne en juillet 1955, et il est enterré à Kensington à Londres, dans l’église arménienne de Saint Sarkis, qu’il avait financée. Son fils Nubar Sarkis est enterré à Châteauneuf-Grasse.

Source : Wikipédia.

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