Brassaï, photographe, dessinateur, peintre, sculpteur, médailleur et écrivain.

Brassaï, pseudonyme de Gyula Halász, né le 9 septembre 1899, à Brașov, et mort le 8 juillet 1984, à Beaulieu-sur-Mer (Alpes-Maritimes), est un photographe hongrois, naturalisé français, également dessinateur, peintre, sculpteur, médailleur et écrivain.


Gyula Halász naît le 9 septembre 1899 à Brassó en Transylvanie, alors partie intégrante du royaume de Hongrie (depuis 1920 : Brașov, en Roumanie), de Gyula Halász (hu), rédacteur en chef et publiciste, et d’une mère d’origine arménienne. Sa famille emménage en 1903 à Paris où ils rejoignent le père qui enseigne la littérature à la Sorbonne pour l’année 1903-1904. Jeune homme, Gyula Halász étudie la peinture et la sculpture à l’Université hongroise des beaux-arts de Budapest, avant de rejoindre la cavalerie austro-hongroise pour y servir durant la Première Guerre mondiale.

En 1920, il se rend à Berlin où il travaille en tant que journaliste, tout en suivant le cours de l’académie des beaux-arts Berlin-Charlottenburg. Halász déménage en 1924 pour Paris. Seul, il apprend le français en lisant les œuvres de Marcel Proust. Installé à Montparnasse, au cœur du Paris artistique des années 1920, il se lie à Henry Miller, Léon-Paul Fargue et Jacques Prévert. Il reprend sa carrière de journaliste. Il écrivit plus tard que la photographie l’avait aidé à saisir la nuit parisienne, la beauté des rues et des jardins, qu’il pleuve ou qu’il vente.

En utilisant son lieu de naissance, Gyula Halász se forge dès 1923 le pseudonyme de Brassaï, qui signifie « de Brassó ». C’est sous ce nom qu’il s’impose comme celui qui a su capturer l’essence de la ville dans ses clichés, publiant un premier recueil en 1932, intitulé Paris de nuit, qui rencontre un grand succès et le fera même surnommer « l’œil de Paris » par Henry Miller dans l’un de ses essais. Il commence sa série « Graffiti ».

Brassaï, épreuve d’artiste signée.

En 1931, il immortalise le bal de la mi-Carême du parc d’attractions parisien Magic City. Phare des nuits homosexuelles à Paris, ce bal se déroulait sur la grande piste de danse avec orchestre, au 1er étage du no 188, rue de l’Université.

En dehors de ses photos du Paris interlope et sombre, Brassaï s’est aussi intéressé à la haute société, aux intellectuels, à la danse et à l’opéra. Il photographia nombre de ses contemporains, tels Salvador Dalí, Pablo Picasso, Henri Matisse, Alberto Giacometti, et certains des écrivains majeurs de l’époque : Jean Genet, Henri Michaux.

Il est également l’auteur de photographies de mode, entre autres une série commandée par Carmel Snow, du couturier Christian Dior. Une de ses photographies de la série des Graffiti sera utilisée en couverture du recueil de Jacques Prévert, Paroles, en 1946.

En 1956, son film Tant qu’il y aura des bêtes gagne un prix à Cannes. En 1960, il publie Grafitti, fruit de trente ans de recherches, régulièrement réédité, qui propose le graffiti comme une forme d’art brut, primitif, éphémère. Picasso y participe. C’est sans doute la première fois que l’on évoque le graffiti comme un art. En plus de ses œuvres photographiques, Brassaï écrivit dix-sept livres et de nombreux articles, dont Histoire de Marie, publié avec une introduction d’Henry Miller.

En 1974, il est nommé chevalier des Arts et des Lettres, avant de recevoir, en 1976, les insignes de chevalier de la Légion d’honneur. Il gagne le premier Grand Prix national de la photographie, deux ans plus tard, à Paris.

Il demeurait au no 16, rue du Saint-Gothard. Brassaï est enterré à Paris au cimetière du Montparnasse. Il existe une fondation et un jardin Brassaï.

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Sources : Wikipédia, YouTube.

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