Léon Gambetta, avocat et député
Avocat et homme politique français (Cahors 1838-Ville-d’Avray 1882)
C’est comme orateur que Gambetta sort de l’anonymat. Est-ce à ses ascendances méridionales, génoise par son père, gasconne par sa mère, qu’il doit sa faconde et sa puissance verbale ? En 1857, il a quitté l’épicerie familiale, le « Bazar génois » de Cahors, pour étudier le droit à Paris. Il obtient sa licence en 1860.
Il s’inscrit alors au barreau et prête serment dès 1861. Soutenu par Adolphe Crémieux et Jules Favre, il acquiert assez de notoriété pour être choisi en novembre 1868 comme avocat par Charles Delescluze. Celui-ci est l’un des sept journalistes traduits en correctionnelle pour avoir ouvert une souscription en vue d’élever un monument sur la tombe du député Baudin, tué sur une barricade le 2 décembre 1851. La plaidoirie que Gambetta prononce pour Delescluze tourne au réquisitoire contre l’Empire (→ second Empire) et consacre le jeune avocat chef du parti républicain. Selon ses propres termes, Gambetta vient de « pénétrer par effraction sur la scène du monde ».