Ville d’Omsk (Russie).

Omsk (en russe : Омск) est une ville de fédération de Russie et la capitale administrative de l’oblast d’Omsk. Avec une population de 1 154 507 habitants en 2020, Omsk est, après Novossibirsk, la deuxième ville russe importante à l’est de l’Oural et la neuvième du pays.

Depuis la Seconde Guerre mondiale, Omsk s’est développée grâce à l’industrie de l’armement, puis dans les années 1950 et 1960 à la pétrochimie.


Omsk est située dans le Sud-Ouest de la Sibérie, à 2 236 km à l’est-nord-est de Moscou. Elle s’étend le long de la rivière Irtych, près de sa confluence avec la rivière Om. L’Irtych traverse la ville du sud au nord en décrivant une légère boucle. Le centre de la ville se trouve le long de la rivière,  essentiellement sur sa rive droite, à une altitude de 87 m.

L’histoire de la ville commence en 1716, lorsqu’une forteresse en bois est construite pour protéger et asseoir l’influence russe dans les steppes asiatiques menacée par les raids des mongols djungars. À la fin du siècle, Omsk est la place de Sibérie la mieux fortifiée avec un fort désormais en maçonnerie dont il subsiste aujourd’hui deux portes. Par la suite, alors que les frontières de l’empire ont été repoussées plus à l’est, Omsk devient le siège d’un bagne recevant nombre d’illustres prisonniers parmi lesquels Fiodor Dostoïevski, qui s’est inspiré de son séjour pour y écrire Souvenirs de la maison des morts.

Dans la seconde moitié du XIXe siècle, le gouvernement de Sibérie occidentale est transféré de Tobolsk à Omsk. La ville se développe lentement jusqu’à l’arrivée du Transsibérien en 1894. La ville qui compte alors 30 000 habitants va rapidement se développer. Le chemin de fer, tout comme les rivières Om et Irtych, navigables depuis la Chine et l’Asie centrale, va jouer un grand rôle dans le développement économique de l’agglomération, qui devient la plaque tournante du commerce sibérien au début du XXe siècle. La ville compte alors dans ses murs de nombreux marchands et investisseurs étrangers et des consulats sont ouverts par les puissances étrangères. Dans le cadre d’une exposition de l’agriculture et de l’industrie de Sibérie organisée dans la ville en 1910, un complexe de bâtiments et de fontaines est construit dans la ville. Il subsiste beaucoup de bâtiments de cette époque qui donnent à la ville un cachet qui la distingue des autres villes de Sibérie.

C’est à Omsk que l’écrivain Fiodor Dostoïevski purgea ses quatre années de bagne (1850-1854).

C’est à Omsk que Jules Verne fait naître le personnage principal du roman du même nom, Michel Strogoff. Une des scènes clé de l’histoire s’y déroule. L’ouvrage, ayant été écrit d’après une documentation abondante et ayant été vérifié par l’ambassade de Russie et par plusieurs auteurs russes comme Ivan Tourgueniev, on peut supposer que la description de la ville est fidèle à son état des années 1870.

Pendant la guerre civile russe, l’amiral Alexandre Vassilievitch Koltchak y lève une armée de quatre cent mille hommes – dont de nombreux cosaques – en partie financée par la réserve d’or impériale, qui avait été transférée dans la ville devenue brièvement la capitale de l’Empire russe après la prise de pouvoir par les bolcheviks. La ville qui constitue une position clé pour le contrôle de la Sibérie est reprise en novembre 1919 par les bolcheviks et Kolchak doit se replier via le Transsibérien à l’est, vers Irkoutsk.

En 1921, le gouvernement bolchévique transfère le siège de la Sibérie occidentale à Novonikolaïevsk (renommée depuis Novossibirsk) de création plus récente, ce qui fait perdre à Omsk de nombreux emplois administratifs ainsi que certaines de ses activités éducatives et culturelles. La rivalité entre ces deux villes engendrée par cette décision s’est perpétuée jusqu’à nos jours.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, l’avancée allemande de l’opération Barbarossa entraîne le transfert à Omsk d’un grand nombre d’usines de construction de matériel militaire ; celles-ci tournèrent à plein régime en partie grâce à la main-d’œuvre constituée par les nombreux réfugiés. La population de la ville fut multipliée à cette époque par trois. Parmi les industries déplacées se trouvaient en particulier des usines de construction de chars. La concentration d’usines d’armement ne présentaient pas que des avantages : la ville fut fermée aux étrangers jusque dans les années 1990 et la dislocation de l’Union soviétique avec en corollaire la diminution des investissements militaires entraîna une forte augmentation du chômage.

Dans les années 1950, à la suite du développement des champs pétroliers et gaziers de Sibérie, une raffinerie et un quartier entier dédié aux employés de l’industrie pétrochimique sont construits au nord de la ville le long de l’Irtych. C’est le plus grand complexe de ce type en Russie et le troisième par la taille en Europe. La société Gazprom est devenue le premier employeur de la ville et utilise sa position de force dans ses rapports avec les autorités régionales et municipales.

Depuis les années 1990, Omsk, comme toute la Russie, lutte pour trouver sa place dans la nouvelle société russe. Les anciens responsables du parti communiste, les nouveaux businessmen et le monde criminel ont pris ensemble le contrôle des entreprises les plus profitables de la ville. Le cas le plus connu est celui de Sibneft et fut décrit par le New York Times. Jusqu’en 2000, l’inimitié entre les autorités municipales et régionales permettaient aux habitants de disposer d’au moins deux points de vue et certains travaux furent réalisés pour le bien public comme la création du marathon sibérien international (SIM), la célébration de la fête de la ville et la construction de nouveaux parcs de loisirs et la rénovation du centre-ville. Mais la dispute a épuisé les ressources financières de la ville, deux maires ont été obligés de quitter leur poste et remplacés par une personne désignée par le gouverneur de la région, en poste depuis l’ère soviétique. Actuellement tous les leviers de la région, y compris la justice et les médias, sont entre les mains du gouvernement régional. La ville connaît une croissance inférieure à la croissance russe moyenne.

Source : Wikipédia.

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.