Ville de Samsun (Turquie).

Samsun est une ville de Turquie, sur la mer Noire, capitale de la province de Samsun. C’est l’une des trente villes de Turquie possédant le statut de métropole. Elle se situe au centre de la région de la mer Noire dont elle est la ville la plus peuplée et la plus développée en matière d’éducation, de santé, d’industrie, de commerce, de transport et d’économie.

Les populations ont toujours été attirées par la fertilité des sols environnants, le climat pontique et la position maritime de Samsun, avec son abri devenu très tôt un port. La ville a porté d’autres noms durant son histoire : Amisos dans l’Antiquité, qui est à l’origine du nom actuel selon une évolution semblable à celle que l’on peut aussi constater pour d’autres noms actuels de villes turques : εἰς Ἀμισόν (Is Amisson « vers Amissos ») a donné Samsun. Selon la mythologie antique, Samsun aurait été, vers le xiie siècle av. J.-C. le pays des Amazones évoquées par Strabon. Des colons grecs de Milet, installés dans le VIe siècle av. J.-C. établissent un commerce florissant avec les populations de l’intérieur de l’Asie Mineure. Au IIIe siècle av. J.-C., la cité passe sous la domination du royaume du Pont, qui, à son apogée, contrôle la majeure partie de l’Anatolie et la plupart des villes de commerce des rives de la mer Noire. Assiégée par l’armée de Lucullus en guerre contre Mithridate VI, Amisos est dévastée, mais Lucullus autorise sa reconstruction. En 47 av. J.-C., la ville est prise par les Romains.

Intégrée dans l’Empire romain devenu byzantin, elle est prise par les Seldjoukides vers 1200, puis par les Mongols de Tamerlan. La ville devient plus tard une partie d’un beylicat turc. Puis Samsun est incorporée dans le réseau des escales génoises de la mer Noire. Elle est prise par les Ottomans dans la première partie du XVe siècle et prend alors le nom de Canik (lire « Djanik », peut-être une déformation de Canip : la côte). Pendant la période ottomane, la plupart des habitants chrétiens ne peuvent échapper au « haraç » (double-capitation sur les non-musulmans) et à la « pédomazoma » (enlèvement des garçons chrétiens pour le corps des janissaires) afin d’acheter leur droit à la vie, tout en restant des citoyens de seconde classe, soumis à des restrictions humiliantes. Après les massacres de populations chrétiennes à Phocée en 1914, le Génocide grec pontique, le génocide arménien et l’exil des derniers chrétiens survivants, les non-musulmans ne représentaient pas plus d’un cinquième de la population en 1923.

Sous la domination ottomane, la ville produit du tabac. Dans la seconde moitié du XIXe siècle, la ville est connectée au système de chemin de fer mais son port se dégrade lentement, et l’économie stagne. Étant l’un des perdants de la Première Guerre mondiale, l’Empire ottoman est menacé de partition par les puissances victorieuses de l’Entente, qui occupent Istanbul. Mustafa Kemal Atatürk et son état-major réagissent : ils quittent Istanbul à bord du bateau à vapeur Bandırma pour Samsun, dans la soirée du 16 mai 1919. La Guerre d’indépendance turque commence à Samsun le 19 mai 1919 et se conclut par la victoire finale des Turcs le 29 octobre 1923, qui abolit le traité de Sèvres et lui substitue celui de Lausanne, beaucoup plus avantageux pour la toute nouvelle république de Turquie.

 

Source : Wikipédia.

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