Ville de Dunkerque (Nord).

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Le nom de Dunkerque est vraisemblablement issu de l’ancien néerlandais puisqu’il apparaît en 1067 sous la forme Dunkerka qui signifie « église de la dune ». On y parle un dialecte très particulier, avec des mots empruntés aux marins et au flamand occidental : le dunkerquois. La légende veut que la ville ait été fortifiée par le terrible Allowyn, figure mythique représentant un chef germain ou scandinave1, réputé fondateur de Dunkerque, et ait ainsi été la seule ville de la côte (la mer allant alors jusque Saint-Omer) à être préservée des attaques et pillages des Vikings. Aujourd’hui, Allowyn réapparaît à chaque carnaval de Dunkerque sous les traits du « Reuze » (de reuzen), le géant.

Il y a plus d’un millénaire, le Blootland est sous les eaux, l’histoire de Dunkerque commence lorsque l’amoncellement du sable dû aux courants marins forme des dunes qui gagnent sur la mera. Malgré l’instabilité des dunes attaquées par le vent et la mer, des pêcheurs choisissent de s’installera, formant alors un bourg sans nom.

En s’écoulant vers la mer du Nord, une rivière, le Vlietnote, forme une crique, la Gerstab : les pêcheurs y installent naturellement leurs bateaux afin de les protégera.

À la fin du premier millénaire, un hameau s’est formé sur une dune de l’estuaire du Vlieta.  Afin d’évangéliser la zone, on construit une chapelle pour les pêcheurs et leurs familles, le bourg a un nom, (Dunkerque). Au fil des années, les Dunkerquois apprennent à maitriser les dunes et les eaux intérieures afin d’éviter les inondations de l’arrière-pays.

Au cours du Xe siècle, la Flandre connaît des incursions vikings. En 960, Baudoin III dit Baudouin le jeune, quatrième comte de Flandre, auquel appartient la bourgade, fait édifier une première muraille autour de la villea.

Les moines de Bergues-Saint-Winoc construisent de grands fossés appelés watergangs afin d’assécher les terres et les rendre cultivables. Le 27 mai 1067, en reconnaissance de leurs efforts, Baudouin V de Flandre leur attribue l’autel de Dunkerque ainsi que la dîme. Cet acte signé par le comte de Flandre est la première mention historique du nom de Dunkerqueb 2.

Au cours du XIIe siècle, Philippe d’Alsace, comte de Flandre, continue les travaux d’assèchement du Blootland. On lui doit notamment la construction de l’ancêtre du canal de Bergues, le Havendyck. Le comte octroie à Dunkerque le statut de « ville nouvelle » et exonère les Dunkerquois du tonlieu, en remerciement de la délivrance par les Dunkerquois de sa fiancée Élisabeth de Vermandois capturée par des Vikings.

Port de Dunkerque, carte maximum, 17/05/1977.

Dunkerque est érigée en seigneurie en 1220 par la comtesse de Flandre Jeanne de Constantinople en faveur de Laurent de Portugal. Ses successeurs seront en 1233 Godefroid de Fontaines évêque de Cambrai, puis en 1238 le comte de Hainaut Jean Ier d’Avesnes, en 1254 son frère Baudoin d’Avesnes avant de revenir aux comtes de Flandre ː en 1288, Baudouin d’Avesnes vend la ville au comte de Flandre Gui de Dampierre.

Le 13 juillet 1338 débute la guerre de Cent Ans. Fidèle au roi de France, le comte Louis de Nevers décrète l’arrêt du commerce avec l’Angleterre, provoquant le soulèvement des villes flamandes, dont Dunkerque, dont la prospérité dépend des échanges avec la grande île. Après sa mort lors de la victoire anglaise de Crécy (1346), son fils Louis de Male (Louis II) signe alors la trêve entre la Flandre et l’Angleterre. La guerre a accru l’importance du port de Dunkerque, où ont accosté des bateaux transportant des vivres pour les troupes. Faisant fi des discordes entre leur bailli et les échevins, les Dunkerquois acclament Yolande de Dampierre de retour de la prison du Temple où le roi de France Charles V l’avait fait emprisonner. Satisfaite, elle entreprend des travaux afin d’agrandir le port.

Port de Dunkerque, épreuve d’atelier.

En 1378, lors du Grand Schisme d’Occident qui voit deux papes se disputer le trône de Saint-Pierre, Louis de Male soutient Urbain VI et Yolande de Dampierre Clément VII. Les Anglais, qui appuient Urbain VI, débarquent sur la côte. Pour s’y opposer, Yolande envoie contre eux une armée commandée par Jean Sporkin, gouverneur de ses terres.  Mais les Anglais pillent Dunkerque (Siège de Bourbourg (1383), ils détruisent les digues afin d’inonder le Blootland, et Yolande est obligée de fuir. Le roi de France Charles VI vient à sa rescousse et repousse les Anglais, mais l’arrière-pays de Dunkerque est noyé, les récoltes et le bétail sont perdus. Dunkerque a souffert plus que toutes les autres villes de la côte.

En 1384, à la mort de Louis de Male, le comté de Flandre passe à la Maison de Bourgogne via sa fille Marguerite de Male et son époux le duc de Bourgogne Philippe le Hardia 28. Quand Yolande de Dampierre meurt en 1395, c’est son fils Robert, duc de Bar, qui lui succède. Il octroie à Dunkerque le droit de percevoir la taille afin de construire une muraille autour de la ville pour prévenir des prochaines attaques. La construction commence en 1406. L’enceinte formait approximativement un triangle dont le premier côté correspondrait au bassin du Commerce, le deuxième aux rues de l’Amiral Ronarc’h et Poincaré (jusqu’à la Poste), et le troisième à la place du Général De Gaulle et la rue Henri Terquem jusqu’à la rue du Leughenaer. Parmi ces fortifications sont construites deux « tours à feux » indiquant l’entrée du port. C’est l’une d’entre elles qui subsiste encore aujourd’hui : le Leughenaer (« tour du menteur »). Pendant la construction des murailles, des terrassiers découvrent une source d’eau douce, creusent plus pour découvrir d’où elle vient, et découvrent une statuette de la Vierge. Les Dunkerquois crient au miracle, et bâtissent aussitôt une chapelle qui prend le nom de Notre-Dame-de-la-Fontaine, qui deviendra Notre-Dame-de-la-Mer. En 1426, une communauté de religieuse, les « Sœurs Blanches », s’installe dans la cité.

Au milieu du XVe siècle, les Dunkerquois construisent un amer, c’est la naissance de l’actuel Beffroi. Dix ans après, l’église Saint-Éloi l’utilise comme clocher. La ville de Dunkerque est, à cette époque, entièrement tournée vers la mer et le commerce, la ville hérite des traditions festives des gens de la mer et des Flamands, c’est d’ailleurs à cette époque que nait l’ancêtre du carnaval de Dunkerque.

En 1435, Jeanne de Bar épouse Louis de Luxembourg, Dunkerque passe alors à la Maison de Luxembourg. En 1477, à la mort de son père Charles le Téméraire, Marie de Bourgogne épouse Maximilien Ier du Saint-Empire, Louis XI envahit aussitôt la Flandre. Dunkerque revient au Royaume de France. Une nouvelle fois flamande, Dunkerque passe passe sous la souveraineté de Philippe le Beau marié à Jeanne de Castille, et père de l’empereur Charles Quint, héritier de nombreuses Maisons d’Europe. En 1520, ce dernier est reçu triomphalement dans la ville en tant que trente-et-unième comte de Flandre. Dunkerque est impliquée dans la guerre que mène Charles Quint contre le roi de France, François Ier. En représailles, les pêcheurs dunkerquois sont attaqués par les corsaires français. Le magistrat de Dunkerque prend la décision d’armer des bateaux en course afin de protéger ses bateaux de pêche. Sous le règne de Philippe II, roi d’Espagne et comte de Flandre, la course prend de plus en plus d’importance ; ce sont les prémices des corsaires dunkerquois, parmi eux Cornil Petersen se distingue particulièrement. Le port a acquis une telle importance qu’en 1557 il sert d’abri à la flotte espagnole.

En 1662, Godefroi d’Estrades négocie difficilement le rachat de Dunkerque aux Anglais, le parlement anglais s’y étant fermement opposé. Le 27 octobre 1662, Dunkerque devient définitivement française. Les garnisons anglaises quittent rapidement la ville, laissant la ville sans protection jusqu’à l’arrivée de dix troupes de cavalerie, le 28 novembre 1662, marquant ainsi la prise de possession « officielle » de Dunkerque par le royaume de France. Le 2 décembre, le Roi Soleil fait une entrée triomphale dans Dunkerque. Avec l’acquisition de la ville, le Royaume de France a un pied dans les Pays-Bas historiques, et Dunkerque supplante Calais comme place maritime avancée. Pour les mêmes raisons d’avancées vers le nord-est, Lille dépasse Douai en terme d’importance. Dès lors l’axe Dunkerque-Lille devient un axe majeur de la région. Dunkerque compte alors 5 000 habitants.

Vauban, Louvois et Colbert entreprennent alors de fortifier la ville et développe son port, qui devient le plus grand port de guerre du royaume. Le canal de Bourbourg est percé en 1670 pour faciliter l’acheminement de bois, le Vliet est aménagé pour former les bassins de commerce et de l’arrière-port, le bassin de la Marine est également creusé. En 1678, des jetées sont construites afin de fixer un chenal et d’empêcher son ensablement par le banc Schurcken situé à la place de l’actuel phare. La citadelle est également érigée. Vauban entreprend la réalisation d’un arsenal à la place de l’actuel parc de la Marine. Dès 1670, Louis XIV encourage la course à Dunkerque. C’est à cette époque que Dunkerque va connaitre le plus célèbre de ses corsaires : Jean Bart. Naviguant sur de petits navires, il n’hésite pas à attaquer de gros vaisseaux grâce à ses remarquables talents de manœuvrier. Il est rapidement incorporé dans la marine royale par Colbert puis anobli au vu de ses faits d’armes et de ses prises, notamment celui de la bataille du Texel, le 29 juin 1694, où le corsaire dunkerquois reprend aux Hollandais 120 navires de blé et sauve ainsi la France de la famine. En 1700 apparait à Dunkerque la chambre de commerce qui fait prospérer les commerçants, la ville est alors une puissante place commerciale.

À ce moment de l’Histoire, Dunkerque est imprenable sur la mer du Nord derrière les défenses de Vauban et grâce à ses redoutables corsaires. Cependant ce n’est pas le cas de toute la France. En 1713, elle est affaiblie par la guerre et est contrainte de signer le traité d’Utrecht qui lui impose de combler le port et de raser les fortifications, ce qui toutefois ne fut exécuté qu’en partie, et Louis XV la fortifia de nouveau. Comme de nombreuses villes du Royaume de France, Dunkerque s’imprègne de l’idéologie des Lumières : l’urbanisme de la ville est repensé on crée alors des places et des rues plus larges pour faire « circuler l’air », on construit des bains publics, on déplace les cimetières en périphérie de la ville, de plus des groupes de réflexion se forment. Une partie de ceux-ci furent à l’origine de la loge maçonnique « Amitié et Fraternité » connue pour avoir parrainé la plus ancienne loge maçonnique de Nouvelle-France : la loge « Francs-maçons régénérés », (Franc-maçonnerie à Dunkerque). En 1714, la ville compte 14 274 habitants, les habitations débordent des murailles. Il est décidé de construire un nouveau quartier, ce sera le quartier de la Basse-Ville qui correspond globalement au quartier actuel de Dunkerque-Sud.

Lettre du 21/7:1940, poche de Dunkerque.

À l’hiver 1788-1789, il fait tellement froid que les bateaux sont pris dans les glaces. Les Dunkerquois sont affamés, la révolte, attisée par les groupes de réflexion des Lumières, est en marche. Le 30 mars 1789, 24 députés dunkerquois se rendent à Bailleul pour rapporter les doléances de la Flandre française. Le 18 juillet, arrive la nouvelle de la Prise de la Bastille à Dunkerque, se forme alors une garde bourgeoise dirigée par le colonel Emmery. En 1790, le mayeur devient officiellement maire. Devant ce conservatisme, des patriotes créent un club politique. Le 12 juillet 1790 est adoptée la Constitution civile du clergé, les membres du clergé refusant de se soumettre à la constitution sont expulsés hors de France, les sœurs et les moines réfractaires sont ainsi exilés. Lors de la fuite de Varennes, la garde bourgeoise de Dunkerque perd son étendard emporté par un chevalier royaliste, il adopte alors le drapeau de la Garde nationale, c’est le premier régiment d’infanterie à avoir un drapeau aux couleurs nationales. La déclaration de guerre avec l’Autriche provoque la radicalisation des positions. Le colonel Emmery est nommé maire. Le 21 juillet 1793, avec la mort du roi Louis XVI, Dunkerque redoute l’Angleterre, la ville est en danger. Les craintes sont confirmées quand Frederick, duc d’York et Albany, prend Ostende, Furnes et Ghyvelde. Le 23 août 1793, il arrive à Rosendaël, Dunkerque est en état de guerre, on a construit des batteries flottantes et renforcé les fortifications, le siège de la ville commence. Afin d’assurer le succès de la République et intimider les citoyens tièdes, les représentants du peuple Nicolas Hentz et Théophile Berlier instituent le 5 septembre un comité de surveillance pendant le siège. Le 8 septembre, le général Jean Nicolas Houchard arrive à Dunkerque et libère la ville après la victoire lors de la bataille d’Hondschoote, Dunkerque reste française. Le 4 frimaire de l’an II (soit le 24 novembre 1793), après avoir détruit tous les signes et attributs de la féodalité (armoiries, bustes, tableaux, etc), Dunkerque adopte l’abolition de tous les cultes, Dunkerque signifiant « église des dunes » est renommée Dune libre. La Terreur à Dunkerque est relativement peu sanglante. En 1800, les églises sont rendues au clergé, apparaissent la paroisse et l’église Saint-Jean-Bastiste, la statuette de la Vierge cachée pendant la décennie précédente est rendue à la Petite Chapelle. L’activité du port est en déclina. La Restauration est bien accueillie à Dunkerque.

La ville obtient une ordonnance royale le 11 novembre 1815 l’autorisant à porter des armoiries (les armoiries, blasons etc avaient été supprimés pendant la révolution par décrets des 19 et 23 juin 1790). L’ordonnance royale fut rendue pour « perpétuer le souvenir des services rendus aux rois ses prédécesseurs ». Ces armoiries suivirent un projet envoyé par la ville et demeurent le blason actuel de Dunkerque ( Historique du blason de Dunkerque) ” D’or à un lion passant de sable, coupé d’argent, à un dauphin couché d’azur, crêté et oreillé de gueules” (la ville dut payer un droit de 132 francs pour disposer de ces armes).

Le 1er août 1914 à 18h00, les cloches du beffroi sonnent le tocsin, le gouvernement du président Raymond Poincaré a décrété la mobilisation générale car à la suite de l’assassinat de François-Ferdinand et aux jeux des alliances, la France est en guerre. Le 2 août 1914, l’Allemagne lance un ultimatum contre la Belgique, celle-ci refuse et est donc envahie dès le lendemain par l’Empire allemand, le même jour Dunkerque est déclarée en état de siège. Le général Bidon, gouverneur militaire du camp retranché de Dunkerque, prépare une nouvelle fois la ville à la guerre et les polders de l’arrière-pays sont à nouveau inondés, 7 000 hectares servent à « l’inondation préventive » d’août 1914 à mai 1915. En octobre 1914, l’armée allemande entreprend de marcher sur Dunkerque et Calais, c’est le début de la bataille de l’Yser dont les alliés belges et français (notamment les troupes de fusiliers marins de l’amiral Ronarc’h) sortent vainqueurs. Les troupes allemandes ne réussissant pas à prendre Dunkerque et conscientes du rôle primordial de la ville, elle est sévèrement bombardée à plusieurs reprises par des zeppelins. L’église Saint-Éloi (milieu du XVe siècle) est en partie détruitea 61. Les Dunkerquois restés dans la ville participent à la défense nationale, les chantiers navals lancent le plus gros cargo de la flotte française. Dunkerque joue pleinement son rôle de ville à l’arrière du front : le port lui permet de recevoir le ravitaillement pour le front, le docteur Beigneux, directeur de la santé publique, mobilise des lits partout dans la ville (y compris aux casinos de Malo ou dans les collèges). À ce moment de la guerre, 20 000 soldats de toutes les nations alliées transitent par Dunkerque. Dans les airs, l’Escadrille des Cigognes dirigée par Georges Guynemer défend le ciel de la ville. Au sortir de la Grande Guerre, Dunkerque détruite reçut la légion d’honneur et la distinction « Dunkerque a bien mérité de la patrie », pour avoir résisté aux ennemis et avoir ravitaillé la population du Nord pendant la guerre, ainsi que la Distinguished Service Cross de la part de l’amiral Keynes au nom du roi Georges V. Le 15 avril 1923, est inauguré par Raymond Poincaré, président du conseil en présence du maréchal Foch, un cénotaphe au pied du beffroi en l’honneur des Dunkerquois morts pour la France. Durant l’entre-deux-guerre, la vie politique dunkerquoise est animée par deux hommes : Henri Terquem et Charles Valentin.

Lors de la Seconde Guerre mondiale, en juin 1940, les armées franco-britanniques qui avaient avancé en Belgique pour contenir l’avancée des armées allemandes, furent prises en tenaille entre les forces venues par les Pays-Bas et celles qui passèrent plus au sud par les Ardennes. En se repliant, elles se trouvèrent finalement encerclées à Dunkerque. L’une des plus grandes opérations d’évacuation de l’histoire militaire permit de ramener en Grande-Bretagne plus de 300 000 Britanniques et 100 000 Français. Beaucoup d’autres Français furent faits prisonniers. La ville de Dunkerque fut sévèrement bombardée par l’aviation allemande pendant cette bataille. Elle le fut à nouveau les années suivantes, cette fois par les forces alliées du général Liska composées surtout d’une brigade blindée tchèque, d’artillerie britannique et de FFI qui en septembre 1944 assiègeront l’Amiral allemand Frisius qui, sur ordre de Hitler, s’était retranché dans la Festung Dunkerque (ville forte en allemand), et ne se rendra que le 9 mai, le lendemain de la capitulation allemande à Berlin.

Au lendemain de la guerre, Dunkerque est détruite à plus de 70 %. La statue de Jean Bart, érigée au centre-ville, reste intacte au milieu des ruines : les Allemands, malgré le manque de métal, l’ont en effet épargnée car l’épée de la statue est pointée vers l’Angleterre. Les trois grands édifices de l’époque sont eux aussi debout : le beffroi, le beffroi de l’hôtel de ville (dont il ne reste que les murs) et la tour du Leughenaer. Le port est inaccessible jusqu’en juin 1946. La reconstruction du tissu urbain est entreprise par Théodore Leveau. L’architecte Jean Niermans aura la responsabilité de la reconstruction de l’habitat (Îlots rouges). Dans la zone d’habitation des Glacis, une centaine de chalets américains UK 100 seront aménagés et encore habités au début des années 1970. La reconstruction conserve les anciens axes de communications et les places (Boulevard Alexandre III, rue Clemenceau, place Jean Bart, etc.) mais les bâtiments sont reconstruits dans un style totalement banal : sans originalité et sans évoquer l’art flamand.

Vue de Dunkerque, prêt-à-poster.

En 1957, le groupe sidérurgique Usinor décide l’implantation d’une usine de production d’acier à Dunkerque. À la suite de son ouverture en 1963, l’agglomération passe très rapidement de 70 000 à 200 000 habitants. Dunkerque devient une grande agglomération industrielle. L’aire urbanisé de Dunkerque décrit alors globalement un hémisphère de 20 kilomètres de rayon centré sur Dunkerque-Centre allant de la frontière belge au Pas-de-Calais. L’industrialisation et l’urbanisation se sont développées selon trois directions.

À l’est de Dunkerque, on se compte qu’une industrie importante : l’Usine des Dunes à Leffrinckoucke. Dans cette direction, ce sont les habitations moyennes et aisées qui dominent, quant à l’aspect économique, c’est la fonction touristique qui prime grâce aux plages de Malo-les-Bains, Leffrinckoucke, Zuydcoote et Bray-Dunes.

Au sud, la branche se situe le long de la voie ferrée et du canal de Bergues de Dunkerque-Centre à Bergues. La branche commence par le secteur industriello-commercial de Petite-Synthe et le secteur résidentiel nervuré par les voies ferrées : Coudekerque-Branche et Cappelle-la-Grande. Plus au sud, cette branche comporte un secteur vert qui court jusqu’à Bergues, elle comporte le bois des Forts, le bois du Fort Valière, le bois du Fort Louis. Enfin, Bergues mêle tourisme et résidence moyenne et aisée.

Enfin, la branche occidentale, c’est la direction vers laquelle le port s’est toujours dirigée. Elle est caractérisée par la présence de nombreuses industries et la présence de résidence majoritairement ouvrière.

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Sources : Wikipédia, YouTube.