Ville de Bagnoles de l’orne, station thermale (Orne).

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Bagnoles-de-l’Orne  est une ancienne commune française, située dans le département de l’Orne en région Normandie, devenue le 1er janvier 2016 une commune déléguée au sein de la commune nouvelle de Bagnoles de l’Orne Normandie. Elle est peuplée de 2 317 habitants.

Elle est célèbre en tant qu’unique station thermale du Grand Ouest français et haut-lieu touristique de la Normandie, reconnue attrayante et offrant un large éventail de services touristiques.

Selon la légende locale, les origines de l’activité thermale datent du Moyen Âge. Le seigneur médiéval Hugues de Tessé, sentant que son cheval Rapide atteint la fin de sa vie, décide de l’abandonner dans la forêt d’Andaine. Il est stupéfait quand l’animal revient quelques heures plus tard, fort et totalement revitalisé. Sans aucun ressentiment, Rapide emmène son maître vers les eaux de Bagnoles où, après avoir bu, il est lui aussi rajeuni. La station thermale est née.

Bagnoles de l’Orne, carme maximum, 1961.

Dans un autre conte, il est rapporté qu’un très vieux moine franciscain, qui lui aussi a pris les eaux de Bagnoles, retrouve une étonnante vigueur et saute entre les plus hautes roches situées au-dessus de la ville. Ces roches s’appellent toujours « le Saut du Capucin ». Les légendes arthuriennes sont une autre facette de cet endroit, puisque Bagnoles et ses environs sont censés être le pays de Lancelot du Lac. Le calendrier des événements culturels de la station inclut d’ailleurs une visite des sites arthuriens les plus célèbres.

Bagnoles de l’Orne, flamme daguin du 24/08/1928.

Au XVIe siècle, les forges de Bagnoles sont cependant plus connues que sa source et il faut attendre le XVIIe siècle pour trouver dans divers documents quelques mentions de ce qu’on appelle alors la « fontaine de Baignoles ». Mais le véritable promoteur de la station est Hélie de Cerny, auteur d’un Traité des eaux minérales de Bagnoles paru en 1740. Dans cet opuscule, un prospectus destiné à attirer les visiteurs en plus grand nombre, on lit sous la plume du fils que le père se rend adjudicateur de ce domaine en 1691, pour 150 livres de redevance annuelle à Falaise ; il fait construire un bain pour les hommes, un autre séparé pour les femmes et un troisième pour les pauvres ainsi que plusieurs corps de logis pour loger les malades et leurs équipages.

Vers 1770, le chevalier de Tréperel, successeur d’Hélie de Cerny, effectue d’importants travaux de rénovation. Chacun dispose d’une baignoire particulière « où l’eau entre par des tuyaux avec des robinets et se vide à volonté »[réf. souhaitée]. La Révolution apporte un certain trouble dans l’exploitation des bains, qui passe alors entre plusieurs mains successives.

Bagnoles de l’orne, essais de couleurs, feuille complète datée du 4/04/1961.

C’est surtout depuis le XIXe siècle que cette commune est réputée pour ses établissements thermaux (13 000 curistes par an pour environ trois semaines). Grâce à un certain monsieur Lemachois, les bâtiments reçoivent de nouvelles améliorations, un hôpital militaire est créé et la station connaît une vogue nouvelle. Des villas de style balnéaire commencent à se construire et les sociétés commerciales responsables des bains apportent au fil du temps de nombreux embellissements : piscine, pavillon d’hydrothérapie, chalet de la source, etc. C’est l’époque où les calèches stationnent devant les bains, où redingotes et crinolines se frôlent dans la cour de l’établissement, où l’on chasse dans le parc et pêche dans la Vée et l’étang devenu lac.

Bagnoles de l’Orne, prêt-à-poster.

Le site des thermes est initialement implanté sur la commune de Couterne. C’est en 1913 que la commune de Bagnoles-de-l’Orne est créée par prélèvement des territoires de Tessé-la-Madeleine (ouest de la Vée), Couterne (sud-est) et La Ferté-Macé (forêt au nord-est).

Le 9 juin 1937, les frères Carlo et Sabatino Rosselli, militants antifascistes italiens exilés en France, sont assassinés à Bagnoles-de-l’Orne (où Carlo est venu prendre les eaux) par un commando de la Cagoule.

Carnet de timbres, avec publicité pour les thermes de Bagnoles de l’Orne.

Le 1er janvier 2000, Bagnoles-de-l’Orne et Tessé-la-Madeleine fusionnent pour devenir une seule et même commune : Bagnoles-de-l’Orne, qui prend le code Insee de Tessé-la-Madeleine (61483). Afin de désigner les deux parties, il est fait usage des noms de Bagnoles-Lac pour le Bagnoles « historique » et Bagnoles-Château pour Tessé. En 2013, la commune fête son centenaire

Aujourd’hui, la fontaine où but le fidèle destrier du vieux Hugues de Tessé a livré tous ses secrets. Son eau de source tiède, qui jaillit à raison de 48 m3 par heure, est indiquée pour les affections en phlébologie, rhumatologie et gynécologie.

Bagnoles de l’Orne, épreuve de luxe.

Le 1er janvier 2016, Bagnoles-de-l’Orne intègre avec Saint-Michel-des-Andaines la commune de Bagnoles de l’Orne Normandie5 créée sous le régime juridique des communes nouvelles instauré par la loi no 2010-1563 du 16 décembre 2010 de la réforme des collectivités territoriales françaises. Les communes de Bagnoles-de-l’Orne et Saint-Michel-des-Andaines deviennent des communes déléguées et Bagnoles-de-l’Orne est le chef-lieu de la commune nouvelle.

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Sources : Wikipédia, YouTube.