Paavo Nurmi, athlète.
Paavo Johannes Nurmi est un athlète finlandais né le 13 juin 1897 à Turku et mort le 2 octobre 1973 à Helsinki, en Finlande. Poursuivant la tradition du fond finlandais, il règne sur le plan mondial durant près de quatorze ans. Lors de sa carrière, il établit vingt-deux records du monde, du 1 500 m au 20 000 m, et remporte douze médailles lors des Jeux olympiques, dont neuf titres, devenant ainsi l’athlète le plus médaillé de ce sport. Il est par la suite rejoint par Carl Lewis. Surnommé le « Finlandais volant », Nurmi est considéré comme l’un des précurseurs de nouvelles méthodes d’entraînement rigoureuses et intensives. Suspendu à vie en 1932 par la Fédération internationale d’athlétisme pour avoir enfreint les règles de l’amateurisme, il continue à bénéficier tout au long de sa carrière du soutien du peuple finlandais. Il est le dernier porteur de la flamme lors des Jeux olympiques d’été de 1952 à Helsinki.
Aux Jeux olympiques d’Anvers en 1920, Paavo Nurmi participe à 23 ans à l’une de ses premières compétitions internationales, les Jeux de 1916 ayant été annulés pour cause de Première Guerre mondiale. Ses performances réalisées à la suite de sa méthode d’entraînement lui laissent espérer dans cette compétition des exploits dignes de son aîné, Kolehmainen. Lors de sa première course, le 5 000 mètres, et bien que décidé à imprimer un train soutenu à la course et lâcher ses principaux adversaires, le Finlandais est dépassé à 200 mètres de la ligne d’arrivée par le Français Joseph Guillemot, médaillé d’or. Ce sera la seule défaite de sa carrière aux Jeux olympiques face à un concurrent étranger. Trois jours plus tard, en finale du 10 000 mètres, Nurmi se laisse surprendre en début de course par Guillemot et James Wilson. Parvenant à combler son retard à l’amorce du dernier kilomètre, il se présente dans la dernière ligne droite accompagné du Français. Nurmi produit alors une accélération dans les ultimes mètres de la course et obtient son premier titre olympique. Avec le temps de 31 min 45 s, il améliore son record personnel de près d’une minute. Pour sa première grande victoire internationale, Nurmi ne laisse transparaître aucun signe d’émotion, marque de caractère qui s’avérera familière tout au long de sa carrière7. Dans l’épreuve du cross-country, Nurmi décroche deux titres supplémentaires. En individuel, il prend très vite les commandes de la course accompagné des principaux favoris, et se détache dans les derniers kilomètres, devançant sur la ligne d’arrivée le Suédois Eric Backman et son compatriote Heikki Liimatainen. La victoire par équipe revient à l’équipe finlandaise qui classe trois de ses athlètes dans les six premiers. Les exploits du Finlandais sont salués par l’ensemble des observateurs. La presse sportive le surnomme déjà « Le Finlandais volant », « La machine à courir » ou encore « L’homme au chronomètre » en raison de cet instrument de mesure qu’il porte en permanence au poignet durant les entraînements et les courses.