Ruđer Josip Bošković, prêtre jésuite, mathématicien, astronome, diplomate et philosophe.

Roger Joseph Boscovich, en italien Ruggiero Giuseppe Boscovich ou en latin Rogerius Iosephus Boscovicius, noms sous lesquels il était connu de son temps et dont il usait lui-même, reconstitués aujourd’hui sous la forme Ruđer Josip Bošković (18 mai 1711, Raguse – 13 février 1787, Milan), est un prêtre jésuite dalmate qui était mathématicien, physicien, astronome, diplomate, poète et philosophe.

Né dans la république de Raguse, il passe la plus grande partie de sa vie active à Rome (États pontificaux) ; il travaille aussi à Paris et meurt, à Milan, « sujet du roi de France ».


Né le 18 mai 1711 à Raguse (Dubrovnik), alors république vassale de l’Empire ottoman, Roger Joseph Boscovich, est le fils de Nikola Bošković né à Orahov Do, dans la paroisse catholique de Ravno (sud-ouest de l’Herzégovine), riche marchand ragusain, et de Paola Bettera (Pavica Betera), d’une famille originaire de Bergame. Il doit son prénom de Ruggiero à son oncle et parrain Ruggiero Bettera. Il fait ses premières études au collège des jésuites de  Raguse (1720–1725). En septembre 1725 il se rend à Rome pour entrer dans la Compagnie de Jésus. Il commence son noviciat le 31 octobre 1725 à l’église Saint-André du Quirinal.

Au cours de ses études de rhétorique et de philosophie au Collège romain (1727–1732) il fait preuve de dons exceptionnels pour les mathématiques et la physique. Il redécouvre la démonstration du théorème de Pythagore.

Ses études de théologie (1738–1741) terminées Boscovich est ordonné prêtre le 28 octobre 1740 et est immédiatement nommé professeur de mathématiques au Collège romain ; il y reste jusqu’en 1770. Durant ces années il est plusieurs fois chargé par le pape Benoît XIV de missions scientifiques et diplomatiques.

Avec les mathématiciens François Jacquier, et Thomas Leseur, il est consulté par le pape à la fin novembre 1742 pour une expertise du dôme de la basilique Saint-Pierre de Rome, qui s’était dangereusement lézardé depuis 1741. En définitive, le pape confie la mission le 12 janvier 1743 au physicien italien Giovanni Poleni, qui lui remet son rapport à l’été 1743 ; les consolidations et réparations se dérouleront de 1743 à 1748.

Le père Boscovich voyage à travers l’Europe (1757–1762), se met en relation avec les savants d’Angleterre et de France, et est admis dans leurs  académies. Il propage en Italie la philosophie d’Isaac Newton. Il est reçu en 1760 à l’Académie des sciences de Saint-Pétersbourg, élu en 1761 à la Royal Society de Londres. De 1761 à mai 1762 il est à Constantinople et plus tard (mai–juillet 1762) voyage à travers la Turquie, la Bulgarie, la Valachie, la Moldavie et la Pologne.

En 1762, il construit un nouvel observatoire astronomique au collège jésuite de Brera, à Milan. Il enseigne ensuite les mathématiques aux universités de Pavie (1764–1769) et de Milan (1770–1773), tout en étant directeur de l’observatoire de Brera.

Lorsque la Compagnie de Jésus est supprimée en 1773, il est entièrement libre de ses mouvements. Boscovich accepte une invitation à Paris comme directeur des travaux d’optique pour la marine (1773–1786). Nommé directeur d’optique de la Marine à Paris en 1773, il achète sa citoyenneté française et devient « sujet du roi de France ».

Le père Boscovich meurt à Milan pendant qu’il dirigeait, avec Christophe Maire, la mesure d’un degré d’arc de méridien. Il y est inhumé dans l’église de Santa Maria Podone.

Source : Wikipédia.

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