Isaac Newton, mathématicien, astronome, alchimiste et philosophe.

On connait en général de la vie de Newton l’épisode (légendaire ?) de la pomme qui lui aurait suggéré la théorie de la gravitation. Mais on oublie souvent que ce génial physicien fut aussi un brillant mathématicien, à l’époque où les frontières entre les sciences étaient peu marquées.

Isaac Newton est né à Woolsthorpe [Angleterre] le 25 décembre 1642 , année de la mort de Galilée. Ses parents sont fermiers, mais son père décède deux mois avant sa naissance. Sa mère se remarie, et il semble que l’enfance de Newton, envoyé chez sa grand-mère, ne soit pas très heureuse. A l’école publique de Grantham, Newton est un élève peu attentif. Vers 16 ans, il est rappelé par sa mère pour s’occuper du domaine familial, mais ce travail ne lui convient guère, et il retourne à l’école pour préparer son entrée à l’Université. Stokes est le premier à

déceler chez Newton un talent prometteur, et il l’aide à entrer au Trinity College de Cambridge en 1661. Là-bas, en dehors des cours de philosophie cartésienne, Newton s’intéresse personnellement à l’astronomie, et donc aux mathématiques car il lui manque de nombreuses notions géométriques pour comprendre les travaux de Halley.

Isaac Newton, carte maximum, Paris 9/11/1957.

À l’été 1665, la peste s’abat sur l’Angleterre, et Newton doit retourner dans sa région natale. C’est pendant cette période de deux ans que l’on situe ses premières avancées spectaculaires en mathématiques, physique, et plus

particulièrement en optique : Newton comprend que la lumière blanche n’est pas une entité, mais est la somme de lumières colorées. A son retour à Cambridge, son génie est détecté par Barrow, qui fait connaitre ses travaux, l’aide à réussir ses derniers examens universitaires, et en 1669 l’élève succède au maître à la chaire de mathématiques. En 1672, il entre à la Royal Society de Londres suite à la fabrication d’un télescope à miroir sphérique dépouvu d’aberration chromatique.

L’oeuvre majeure de Newton est le Philosophiae naturalis principia mathematica paru en 1687, qui marque le sommet de la pensée newtonienne. Les Principia marquent les débuts de la mathématisation de la physique. Ils comportent tous les fondements principaux de la mécanique

classique : égalité de l’action et de la réaction, principe d’inertie, et surtout loi de gravitation universelle : deux corps s’attirent avec une force proportionnelle au produit de leur masse et inversement proportionnelle au carré de leur distance. En mathématiques, outre la classification des coniques et la formule du binôme pour des exposants non entiers, Newton est considéré comme le co-inventeur du calcul infinitésimal, appelé par lui méthode des fluxions. Ce

calcul infinitésimal est envisagé à travers la cinématique, alors que chez Leibniz il procède de la géométrie. La dérivation est encore envisagée de manière intuitive, mais les jalons de l’analyse moderne sont posés.

Newton était sans doute une personnalité complexe et tourmentée. Il répugne à communiquer aux autres scientifiques ses découvertes, ce qui lui vaudra quelques violentes querelles de priorité avec Hooke (pour la

gravitation universelle) et Leibniz (au sujet du calcul infinitésimal). Il consacre beaucoup de temps à l’alchimie, à la théologie. En 1693, Newton souffre d’une grave crise de dépression nerveuse, qui lui fait abandonner toute recherche nouvelle, au profit d’une synthèse et des perfectionnements de ses résultats antérieurs. Il occupe également des fonctions administratives prestigieuses : il est nommé directeur de la Monnaie, et en 1703, il est élu Président de la Royal

Society. Annobli en 1705, il décède le 19 mars 1727 à Londres, et il est inhumé à l’abbaye de Westminster, aux côtés des rois d’Angleterre.

 

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Sources : Wikipédia, Youtube.