Pierre Lombard, théologien et evêque.

Pierre Lombard (en italien Pietro Lombardo et en latin Petrus Lombardus) (Lumellogno, un hameau de Novare, v. 1100 – Paris, 20 juillet 1160), fut un théologien scolastique et un évêque Italien du XIIe siècle. Ses écrits théologiques ont fixé les contours de la doctrine de la Transsubstantiation, qui sera confirmée comme dogme de l’Église au Quatrième concile du Latran (1215).


Pierre Lombard naquit dans le Piémont, à Lumellogno, un hameau de Novare, probablement entre 1095 et 1100. La famille Lombard était probablement pauvre, mais on ne sait rien de certain concernant ses origines sociales, ou l’éducation qu’il reçut dans sa jeunesse. Les trente premières années de sa vie restent des pages blanches pour les historiens.

Son éducation commença fort probablement en Italie dans les écoles des cathédrales de Novare et de Lucques. Le patronage d’Otto, évêque de Lucques et de saint Bernard lui permit de quitter l’Italie et de continuer ses études à Reims et Paris.

Pierre Lombard arriva à Paris en 1136. Il n’y a aucun fait bien établi se rapportant à ce qu’il y fit jusqu’en 1142 quand on le retrouve comme auteur et enseignant reconnu. À Paris, il entra en contact avec Pierre Abélard et Hugues de Saint-Victor, qui étaient parmi les principaux théologiens de ce temps. Vers 1145, il devint « magister », c’est-à-dire professeur, à l’école de la cathédrale Notre-Dame de Paris. Comment il réussit à gagner sa vie, avant de commencer à percevoir un revenu comme enseignant et la prébende de son canonicat, est un mystère.

L’enseignement de Lombard lui apporta rapidement la reconnaissance. On peut supposer que sa renommée est ce qui incita les chanoines de Notre-Dame à lui demander de rejoindre leur chapitre. Il était considéré un théologien célèbre vers 1144. L’école parisienne des chanoines n’avait pas compté dans ses rangs de théologien éminent depuis plusieurs années. Les chanoines de Notre-Dame appartenaient à la famille des Capétiens, ou à des familles qui leur étaient apparentées de près par le sang ou par le mariage, à des rejetons de la noblesse d’Île-de-France ou de la Vallée orientale de la Loire, ou à des parents de fonctionnaires royaux. Au contraire, Pierre ne pouvait s’appuyer sur aucun parent, sur aucun lien avec des ecclésiastiques ni sur aucun patronage politique en France. Il semble donc qu’il ait été accueilli par les chanoines de Notre-Dame uniquement pour ses mérites et ses connaissances.

On ne sait pas exactement quand il fut ordonné prêtre. Il devint sous-diacre en 1147. Il prit part, comme expert théologique, au concile de Reims et peut-être au consistoire de Paris l’année précédente. Quelque temps après 1150 il devint diacre, puis archidiacre vers 1156, ou peut-être dès 1152. En 1159, il fut appelé au siège épiscopal de Paris et consacré approximativement à la date de la fête de saints Pierre et Paul, le 29 juin 1159.

Son règne comme évêque fut bref. Il mourut le 21 ou le 22 juillet 1160. On ne peut guère connaître sa façon d’administrer ni ses objectifs parce qu’il a laissé bien peu d’actes épiscopaux. Son épitaphe et tombeau se trouvaient dans la collégiale Saint-Marcel à Paris avant qu’elle fût détruite sous la Révolution. L’épitaphe mentionnait sa gloire comme auteur des Quatre Livres de Sentences1 et de commentaires sur les Psaumes et les Épîtres de Paul.

Source : Wikipédia.

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