Philibert Commerson, explorateur et naturaliste.
Philibert Commerson (18 novembre 1727, Châtillon-les-Dombes – 13 mars 1773, île Maurice) est un médecin, explorateur et un naturaliste français. Son nom est parfois écrit par ses contemporains Commerçon, conformément à la prononciation.
Il est connu pour avoir accompagné Bougainville comme naturaliste dans son voyage autour du monde, et pour avoir secrètement aidé Jeanne Barret à participer au voyage et devenir ainsi la première femme botaniste à avoir fait le tour du monde. Ensemble, ils collectèrent des milliers d’espèces de plantes nouvelles, d’insectes, de poissons et d’oiseaux qui furent offerts au Jardin du roi. Une mort précoce, à l’âge de 45 ans, ne lui laissa pas le temps de publier ses travaux. Actuellement, 42 genres décrits par Commerson sont valides et plus de 100 espèces végétales portent son nom.
Philibert Commerson est le fils de Georges-Marie Commerson, notaire et conseiller du prince de Dombes, et de Jeanne-Marie Moz. Il vit le jour le 18 novembre 1727 à Châtillon-les-Dombes (actuellement Châtillon-sur-Chalaronne), une petite commune à une quarantaine de kilomètres au nord de Lyon. Il reçut de la part de son père une éducation très stricte.
Alors qu’il était en classe de 3e, à Bourg-en-Bresse, un professeur lui fait découvrir lors de promenades, les joies de la botanique. Après deux années de rhétorique à Bourg, il poursuit ses études au collège bénédictin de Cluny. Bien que destiné par son père au métier de notaire, Philibert Commerson ne l’entend pas ainsi et part en 1748 étudier la médecine à la Faculté de Médecine de Montpellier où il obtiendra le grade de docteur en 1754. Il exercera peu son métier de médecin mais sa passion dévorante pour les plantes guidera toute sa vie. Voilà comment le décrit, quelques années après sa mort, François Beau, son beau-frère « Le sieur de Commerson né avec un génie rare, montra dès sa plus tendre enfance un goût décidé pour l’étude des sciences naturelles et ce goût devint dans la suite, passion poussée à des excès incroyables » (cité dans Allorge, 2003).