Marguerite Long, pianiste.

Marguerite Marie Charlotte Long, née à Nîmes (Gard) le 13 novembre 1874 et morte à Paris le 13 février 1966, est une pianiste française.

Pianiste de renommée internationale, elle excella dans le répertoire français de l’époque moderne, mais aussi dans Chopin et les romantiques. Elle fonde avec Jacques Thibaud le concours international Long-Thibaud.


Marguerite Long naît à Nîmes le 13 novembre 1874. Sa sœur aînée Claire est nommée professeur de piano au conservatoire de Nîmes à l’âge de 17 ans. À douze ans, au cours d’une tournée, l’inspecteur des Beaux-Arts et professeur au Conservatoire de Paris, Théodore Dubois, la remarque au conservatoire de sa ville natale. Grâce à lui, l’adolescente, fille de Pierre Long et Anna Théron, est admise au Conservatoire de Paris. Après avoir obtenu un premier prix de piano à l’âge de quinze ans, elle devient l’élève d’Antoine-François Marmontel.

Le 28 février 1893, elle débute en concert à Paris, à 19 ans. Sa carrière est cependant ralentie par le peu de goût des milieux bourgeois de l’époque pour les solistes virtuoses et par les préjugés sociaux qui dénient aux femmes toute capacité créatrice : elle ne se produira à nouveau en public qu’en 1903, aux Concerts Lamoureux.

Marguerite Long, carte maximum, Nîmes, 12/02/2016.

En 1906, elle épouse le musicologue Joseph de Marliave à Paris connu notamment pour son œuvre sur les quatuors de Beethoven, il est très lié avec Gabriel Fauré qui introduit Marguerite dans l’univers de la fameuse « musique française du début du siècle ». En 1914, son mari est tué à la guerre, elle veut arrêter toute carrière musicale mais Claude Debussy la remet au piano en lui proposant de travailler directement avec lui. Elle sera donc une importante dépositaire de l’œuvre de Debussy.

Elle meurt le 13 février 1966 en son domicile dans le 17e arrondissement de Paris et elle repose au cimetière Saint-Baudile de Nîmes.

Marguerite Long se tourne vers l’enseignement ; en 1906, elle est nommée assistante au Conservatoire de Paris, où elle enseignera jusqu’en 1940.

Après la mort de Debussy en 1918, elle se met au service de la musique de Maurice Ravel qui est déjà son ami. Celui-ci crée Le Tombeau de Couperin pour rendre hommage à ses amis morts au champ d’honneur. La sixième et dernière pièce, Toccata, est dédiée à son mari, Joseph de Marliave.

Le 11 avril 1919, elle crée à la Société de musique indépendante. En 1920, après la mort de Louis Diémer, elle reprend sa classe au Conservatoire et fonde sa propre école de musique.

À partir de 1921, elle donne aussi des cours à l’École normale de musique de Paris, fondée en 1919 par Alfred Cortot et Auguste Mangeot. Peu à peu, prend forme une méthode didactique fondée sur le travail des doigtés, sur celui de la pratique des gammes et, surtout, sur la position arrondie de la main sur le clavier, dans le but d’obtenir ce jeu perlé si caractéristique de l’école française de piano.

Pendant trois mois, elle fait le tour de l’Europe en 1932, elle crée (première interprétation) le Concerto pour piano en sol majeur, que Ravel lui a dédié.

À partir de 1940, elle se produit en tant que musicienne de chambre avec le violoniste Jacques Thibaud.

Elle fit appel à son ami Jacques Thibaud pour créer en 1943 le concours qui portera leur nom et auquel elle se consacra jusqu’à sa mort, en 1966. C’est le Concours international Long-Thibaud auquel ils ont voué une partie de leur carrière.

Elle préside la Fondation Maurice Ravel de 1955 à 1966.

Professeur réputée, Marguerite Long compte parmi ses élèves Samson François, Setrak, Lucette Descaves, Annie d’Arco, Pía Sebastiani, Bruno Leonardo Gelber, Harry Datyner, Ventsislav Yankoff, Claude Kahn, Éliane Richepin, Yvonne Lefébure, Jacques Février, Nicole Henriot, Ada Cecchi, mère des pianistes Katia et Marielle Labèque, etc.

Elle fut l’amie notamment de Gabriel Fauré, Claude Debussy, Pierre Vellones ou Maurice Ravel, qui restèrent toute sa vie les grands noms de son répertoire. Ravel, qui la tenait en haute estime, lui dédia son Concerto en sol qu’elle créa en janvier 1932 et qu’elle présenta dans toute l’Europe.

Elle reçut de nombreuses décorations : elle fut commandeur de la Légion d’honneur (1938), grand-croix de l’Ordre national du Mérite (première femme à atteindre cette dignité en 1965 dans ce nouvel Ordre), officier de l’Instruction publique.

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Sources : Wikipédia, YouTube.

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