Luis Meléndez, peintre.

Luis Meléndez, né Luis Egidio Meléndez de Rivera Durazo y Santo Padre et également connu sous les noms Luis Egidio Meléndez, Luis Eugenio Meléndez ou Luis Eugidio Meléndez, né en 17162 à Naples et mort en 1780 à Madrid, est un peintre espagnol. Sa famille a longtemps vécu à Naples alors possession espagnole.

Il fait carrière presque exclusivement à Madrid et est considéré comme l’un des meilleurs peintres de natures mortes du XVIIIe siècle. Malgré sa réputation contemporaine, il a vécu dans la misère.

Son père, Francisco Meléndez et Louis-Michel van Loo (dont il est l’assistant de 1742 à 1748) assurent sa formation de peintre. Le futur Charles IV d’Espagne — alors prince des Asturies — lui commanda une grande série de natures mortes, dont une partie importante est conservée au musée du Prado.


Le père de Meléndez, Francisco Antonio Meléndez, était un peintre miniaturiste né à Oviedo qui avait déménagé à Madrid avec son frère aîné, le peintre Miguel Jacinto Meléndez. Alors que Miguel était resté à Madrid et obtint le titre de peintre en 1712 à la cour de Philippe V, Francisco voyagea en Italie en 1699, cherchant un meilleur poste pour s’installer définitivement à Naples, où il fut enrôlé dans l’infanterie espagnole. Il épousa Maria Josefa Durazo y Santo Padre. Francisco Meléndez resta près de vingt ans à l’étranger, avant de rentrer à Madrid en 1717 avec sa famille, dont son fils Luis, né à Naples en 1716.

Luis Meléndez reçut une formation artistique de l’atelier de son père et de la part de Louis Michel van Loo, Français qui devint peintre de la cour de Philippe V d’Espagne. Entre 1737 et 1748, Meléndez travailla comme assistant de van Loo, s’occupant de réaliser des copies des modèles de portraits royaux et officiels pour le marché intérieur et à l’étranger.

Lors de l’ouverture de l’académie royale des beaux-arts de San Fernando – temporairement sous le nom de « conseil préparatoire de l’académie » – en 1744, son père, Francisco, fut nommé directeur honoraire de la section peinture avec Louis Michel van Loo ; Meléndez fut l’un des premiers étudiants à y être admis. Le Conseil se montra très progressiste : non seulement il toléra, mais il promut les genres « mineurs » dont faisait partie la nature morte. À cette époque, Meléndez était déjà un artiste accompli, comme en témoigne son autoportrait du Louvre, signé et daté de 1746 dans lequel, selon l’historien Sanchez Canton, se retrouve l’influence de son maître Louis Michel van Loo. Cependant, son père Francisco Antonio Meléndez eut un différend avec l’Académie, à qui il réclamait d’être reconnu comme son fondateur – fut relevé de son poste de professeur et expulsé. Cet incident, ainsi qu’un conflit, pour le même motif, avec van Loo, obligea Luis à s’éloigner de l’académie en 1748, d’où il fut également expulsé.

Contrairement à son père, la situation professionnelle de Luis était précaire. Jeune, arrogant, sans le soutien de l’Académie et sa réputation en jeu, il décida d’aller en Italie pour obtenir de nouvelles commandes. Il y résida de 1748 à 1752. Il réalisa quelques peintures – maintenant perdues – pour Charles IV d’Espagne, qui était alors roi de Naples.

Son retour à Madrid eut lieu en 1753 après que son père Francisco Meléndez convainquit son fils de rentrer en Espagne, où il pourrait l’aider à réaliser de nouvelles peintures miniatures après l’incendie de l’Alcázar royal de Madrid en 1734 et qui avait détruit de très nombreuses œuvres.

De 1759 à 1774, Meléndez peignit quarante-quatre natures mortes pour le Musée d’histoire naturelle, qui appartenait au prince des Asturies – futur Charles IV d’Espagne. De ces peintures, trente-neuf sont conservées au musée du Prado. Elles représentent essentiellement des fruits et légumes produits dans l’Espagne d’alors.

Meléndez avait peint des œuvres religieuses dont une Sainte Famille pour celle qui était alors la princesse des Asturies, Marie-Louise de Parme, mais il se spécialisa dans la nature morte, un genre décoratif qu’il pouvait  pratiquer sans contrat préalable et qui par conséquent était lucratif pour les artistes qui n’avaient accès ni au mécénat royal, ni au soutien de l’Académie. Bien que son désir d’obtenir la place de peintre royal l’empêchât de commercialiser ses œuvres au prix que pratiquaient d’autres peintres de ce genre, la famille royale et l’aristocratie continuèrent à ignorer ce thème, sauf pour ceux utilisés comme exemple scientifique pour recueils des collections d’histoire naturelle.

Malgré son talent, Luis Meléndez vécut dans la pauvreté la plupart du temps ; En 1772, dans une lettre au roi, il déclarait ne posséder que ses pinceaux et ne pouvait plus continuer avec la série des «quatre éléments»: « ne pas avoir les moyens de continuer, ni même l’argent nécessaire à l’alimentation… ». Ignoré, il mourut en 1780 en situation de grande indigence.

Source : Wikipédia.

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