Les Jeux olympiques d’hiver de Sotchi (Russie, 2014).

  • Auteur/autrice de la publication :
  • Post category:Sports
  • Commentaires de la publication :0 commentaire
  • Temps de lecture :12 min de lecture

Les Jeux olympiques d’hiver de 2014, officiellement appelés les XXIIes Jeux olympiques d’hiver, et 22-е зимние Олимпийские игры en russe, sont célébrés du 7 au 23 février 2014 à Sotchi, ville russe bordée par la mer Noire à proximité du massif du Caucase. L’élection de Sotchi a eu lieu le 4 juillet 2007, lors de la 119e Session du CIO à Ciudad de Guatemala au Guatemala. Sotchi a battu les villes de Salzbourg en Autriche (éliminée au 1er tour) et PyeongChang en Corée du Sud.

C’est la deuxième fois que les Jeux olympiques se tiennent en Russie après les jeux d’été de Moscou en 1980 et la première fois qu’ils sont organisés dans la fédération de Russie depuis l’éclatement de l’URSS.

« Bâties à partir de rien », les infrastructures des deux pôles principaux de compétition, à Sotchi au bord de la mer Noire et dans la vallée de Krasnaïa Poliana dans les montagnes du Caucase, ainsi que les liaisons routières et ferroviaires, entraînent une explosion du budget initialement annoncé à quatorze milliards d’euros, et qui sera finalement supérieur à 37 milliards (plus de 50 milliards de dollars). Les Jeux de Sotchi sont les plus chers de l’histoire, éditions hivernales et estivales confondues.

Ces Jeux composés de 98 épreuves pour 15 disciplines dans 7 sports  olympiques, comportent 12 nouvelles épreuves, dont les apparitions du slopestyle en ski et en snowboard et du saut à ski féminin.

La Russie domine le tableau des médailles avec un total de 33 podiums pour 13 titres, mais après la révélation quatre ans plus tard du dopage  institutionnel russe ayant entraîné des sanctions du CIO, c’est la Norvège qui apparait en tête de ce tableau. Sur un plan individuel, la patineuse de vitesse néerlandaise Ireen Wüst est l’athlète la plus médaillée de ces Jeux avec cinq podiums au sein d’une équipe des Pays-Bas qui bat des records en accumulant 23 médailles dans cette seule discipline. Le biathlète norvégien Ole Einar Bjørndalen devient le sportif numéro un des Jeux olympiques d’hiver en portant son total à 13 médailles (dont 8 en or) depuis

1998, tout comme sa compatriote skieuse de fond Marit Bjørgen qui s’installe en haut du palmarès féminin avec trois nouveaux titres pour un cumul de 10  médailles. L’Américaine Mikaela Shiffrin, 18 ans et 345 jours est la plus jeune championne olympique de slalom, l’Autrichien Mario Matt, 34 ans et 10 mois, le plus vieux médaillé d’or du ski alpin et l’Américain Bode Miller, 3e du super-G à 36 ans et 5 mois, le plus vieux médaillé. Enfin, l’Italien Armin Zöggeler, médaillé de bronze en luge, est le premier sportif à gagner six médailles en six éditions successives des JO d’hiver.

En novembre 2017, les premières sanctions à la suite de la révélation du scandale de dopage d’État organisé par la Russie lors de ces Jeux sont prononcées par le Comité international olympique. Le fondeur russe Alexander Legkov, vainqueur du 50 km et deuxième du relais 4 × 10 km est disqualifié. Il doit rendre sa médaille d’or et tout le relais russe perd sa médaille d’argent. Il en va ensuite de même pour le vainqueur de la compétition masculine de skeleton, Alexander Tretiakov puis pour les doubles médaillés d’or en bobsleigh Aleksandr Zubkov et Aleksey Voyevoda. Au 22 décembre 2017, quarante-trois sportifs russes ayant concouru à Sotchi ont été disqualifiés, et treize médailles ont été retirées, dont quatre en or. Autre conséquence directe, la Russie est suspendue des Jeux olympiques d’hiver de PyeongChang 2018, ses athlètes étant toutefois autorisés à y participer sous drapeau olympique et sous réserves.

En février 2018, le TAS (tribunal arbitral du sport) lève les sanctions de 28 des 43 athlètes disqualifiés des Jeux de Sotchi et suspendus à vie par le CIO. Les Russes récupérèrent la plupart des médailles gagnées à Sotchi. Parmi les 28 athlètes « sauvés » par le TAS, nous trouvons le fondeur Alexander Legkov et Alexander Tretiakov (skeleton), qui avaient tous deux décroché l’or à Sotchi. Le TAS a estimé que les preuves étaient « insuffisantes » pour établir des cas de dopage à l’encontre de ces sportifs. La réhabilitation de ces athlètes permet à la Russie de retrouver la première place au tableau des médailles de Sotchi avec 11 or, 9 argent et 9 bronze, la Norvège et le Canada complétant le podium. CIO, qui avait fait appel de cette décision en avril 2018, est débouté par la justice suisse sur le cas Legkov. Le CIO déclare : «… puisque les 28 décisions motivées du TAS sont similaires, le CIO ne fera pas appel pour les 27 autres cas » .

Sept villes se déclarent initialement candidates à l’organisation des Jeux olympiques de 2014 : Almaty au Kazakhstan, Borjomi en Géorgie, Jaca en Espagne, PyeongChang en Corée du Sud, Salzbourg en Autriche, Sofia en Bulgarie et Sotchi en Russie. Après examen des dossiers des villes  requérantes, la commission exécutive du Comité international olympique annonce le 22 juin 2006 que trois villes sont sélectionnées en tant que finalistes : Pyeongchang, Salzbourg et Sotchi. Le 4 juillet 2007, pendant la 119e session du CIO à Guatemala, les Jeux olympiques d’hiver de 2014 sont attribués à Sotchi, qui devance PyeongChang par 51 voix contre 47 au deuxième tour. Elle devient ainsi la première ville russe à accueillir les Jeux d’hiver, alors que Moscou avait organisée les Jeux olympiques d’été de 1980.

Dès son élection, le choix de la ville hôte soulève des questions. Du point de vue météorologique, le climat relativement doux dont bénéficie Sotchi, ville balnéaire située au bord de la mer Noire, en zone subtropicale, et sa région, fait courir le risque que les conditions climatiques ne soient pas celles attendues pour la bonne tenue des épreuves de sports d’hiver. Par ailleurs, les infrastructures nécessaires à l’organisation des Jeux sont presque toutes inexistantes au moment du vote, contrairement aux autres villes concurrentes. Enfin, la situation géographique de Sotchi, située à proximité de régions instables sur le plan géopolitique, comme l’Abkhazie, fait planer des doutes sur la sécurité des Jeux. Sur l’ensemble de ces points, le président russe Vladimir Poutine, qui s’est impliqué personnellement de la défense de la candidature de Sotchi, prononçant notamment devant les membres du CIO le premier discours en anglais de sa carrière, se montre rassurant.

Le Comité d’organisation des Jeux olympiques et paralympiques d’hiver de 2014 (SOOC selon son sigle anglais) est chargé de l’organisation de ces Jeux.

Plusieurs grands sportifs russes sont ambassadeurs et membres du comité d’organisation des jeux olympiques de 2014, parmi lesquels Evgeni Plushenko, Irina Sloutskaïa, Aleksandr Ovetchkine ou encore Tatiana Navka.

Deux logos différents ont été créés pour ces Jeux olympiques d’hiver de 2014, une pour la candidature de Sotchi et l’autre en tant que marque des Jeux eux-mêmes. Le logo officiel des Jeux olympiques est créé par l’agence internationale de marketing Interbrand et est présenté en décembre 2009 à Moscou. C’est la première fois dans l’histoire des emblèmes des Jeux olympiques qu’une adresse Web, sochi.ru, y est indiquée. La typographie de Sotchi et 2014 est telle que les deux termes pratiquement symétriques se font miroir, illustrant le fait que Sotchi est le point de rencontre entre la mer Noire et les montagnes du Caucase qui se reflètent dans cette mer.

Alors que le slogan de la candidature était « Gateway to the future » (« La porte du futur »), le slogan officiel pour ces Jeux est dévoilé en 2012 par le comité d’organisation : « Hot. Cool. Yours » (« Chaleureux. Hivernaux. Pour toi »).

La sélection des mascottes des Jeux olympiques et paralympiques 2014 a été faite à l’issue de l’émission de télévision « Talismaniya Sochi 2014 – The Final » le 26 février 2011. Le choix du léopard des neiges Barsik, du lapin Zaïka et de l’ours polaire Mishka (qui représentent respectivement l’or, l’argent et le bronze du podium olympique) comme mascottes olympiques a fait l’objet de controverses, notamment en ce qui concerne une fraude  possible lors du vote par téléphone qui a placé en tête le léopard des neiges, candidat favori de Vladimir Poutine. Au cours de cette même émission, le rayon de soleil Loutchik et le flocon de neige Snejinka n’ayant pas été retenus, ils sont choisis comme mascottes des Jeux paralympiques par un jury composé de paralympiens.

La présentation de la torche olympique s’est déroulée en janvier 2013. Il s’agit d’un objet de 95 cm de haut, 14,5 cm dans sa partie la plus large, pesant 1,8 kg. Elle a l’apparence d’une plume chrome argentée, rehaussée en son milieu d’une surface transparente rouge foncé, couleur traditionnelle de la Russie depuis le XIIIe siècle, symbolisant l’oiseau de feu né du folklore russe. Son équipe de designers, dirigée par Vladimir Pirojkov et Andrei Vodyanik, l’a conçue pour qu’elle puisse brûler malgré les contraintes climatiques russes.

Le parcours de la torche olympique pour les JO de 2014, qui a été allumée à Olympie le 28 septembre 2013, débute le 7 octobre 2013 à Moscou et dure 123 jours. Près de 14 000 personnes à travers 2 900 communes des 83 régions de Russie la portent le long de ce périple et 14 000 torches ont été fabriquées à cet effet. Ce parcours cumule les records. En effet, la torche a fait un séjour dans l’espace du 7 au 11 novembre, dans la station spatiale internationale, elle a parcouru 5 000 km à bord du plus grand brise-glace à propulsion nucléaire du monde, le 50 Let Pobedy, pour faire l’aller-retour entre Mourmansk et le Pôle Nord géographique revendiqué par la Russie par le biais de la dorsale de Lomonossov. Elle est descendue dans les profondeurs du lac Baïkal en Sibérie et est montée, début février, au plus haut sommet d’Europe, le mont Elbrouz dans le Caucase. Elle a effectué en tout et pour tout un périple d’environ 65 000 km, un record qui permet à Moscou de mettre en scène sa souveraineté et de créer un effet unificateur pour la nation russe.

Parmi les 98 médailles d’or distribuées lors de ces jeux, les sept attribuées le 15 février 2014 contenaient un fragment du météore de Tcheliabinsk, pour marquer le premier anniversaire de la chute de ce bolide ; il s’agit des médailles d’or de slalom géant féminin, du relais féminin en ski de fond, du saut à ski sur gros tremplin, du skeleton masculin, du 1 500 mètres masculin en patinage de vitesse, et du 1 000 mètres féminin et du 1 500 mètres masculin en short track.

Les attentats de décembre 2013 à Volgograd (Russie), survenus quelques semaines avant le début des JO, visent, selon plusieurs analystes, à créer une « atmosphère de terreur ». Gérard Chaliand rappelle par ailleurs « que les Ouïgours et les Tibétains se sont manifestés en Chine dans les semaines qui ont précédé les Jeux olympiques de Pékin » en 2008.

Face à cette menace, 100 000 policiers, militaires et agents de  renseignements sont mobilisés pour ces jeux, dont 37 000 dans l’enceinte olympique protégée par un mur de trois mètres de haut. D’autres dispositifs de surveillance et de protection sont également déployés : 5 000 caméras, des drones, des missiles sol-air, des systèmes sophistiqués de détection aérienne et sous-marine (dont six batteries Pantsir S-1 pour assurer une bulle de protection resserrée autour du village olympique) et en mer des navires de surface et des sous-marins russes, assistés de deux navires de guerre, une frégate et le navire de commandement américain USS Mount Whitney. Toutes les communications (téléphoniques, internet) sont surveillées par le système SORM du FSB.

Source : Wikipédia.

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.