Les États fédérés de Micronésie.

Les États fédérés de Micronésie (en anglais : Federated States of Micronesia, souvent abrégé en FSM), aussi connus sous le nom informel de Micronésie, sont un État fédéral du Sud-Ouest de l’océan Pacifique nord. Il est situé dans une partie de l’archipel des îles Carolines et composé de quatre États s’étendant dans l’ordre de l’ouest à l’est : Yap, Chuuk, Pohnpei et Kosrae.

La Micronésie, une des régions de l’Océanie ainsi dénommée par Jules Dumont d’Urville, s’étend bien au-delà du seul territoire de cet État et comprend également les îles Marshall, une partie des Kiribati (îles Gilbert et Banaba), les îles Mariannes (États-Unis), Nauru et les Palaos.


Les États fédérés de Micronésie sont composés de 607 îles réparties sur 2 860 km à travers l’archipel des îles Carolines, dans la région de Micronésie dans l’océan Pacifique, à l’est des Philippines. Les terres émergées représentent 702 km2 et sont comprises entre les latitudes 1°1’28” N et 10°5’25” N et les longitudes 137°20°10″ E et 163°2’13” E. Les îles sont réparties entre quatre États, Yap, Chuuk (appelé Truk jusqu’en janvier 1990), Pohnpei (appelé Ponape jusqu’en 1984) et Kosrae. Melekeok, aux îles Palaos, se trouve à 445 km à l’ouest-sud-ouest de Colonia, la capitale de Yap, cette dernière étant située à 845 km à l’ouest-sud-ouest d’Hagåtña, à Guam. Delap-Uliga-Darrit, aux îles Marshall, se situe à 1 459 km à l’est de la capitale de la fédération, Palikir. Enfin, Guam se situe à 1 638 km à l’ouest-nord-ouest de la capitale micronésienne. Bien qu’appartenant politiquement aux États fédérés de Micronésie, les îles de Nukuoro et Kapingamarangi n’appartiennent pas à la région de Micronésie. Ce sont des exclaves polynésiennes.

Les frontières des États fédérés de Micronésie sont exclusivement maritimes. Elles délimitent les zones économiques exclusives de la Micronésie (2 992 415 km2) dans la limite des 200 milles marins (environ 370 km) du fait de son accession à la Convention des Nations unies sur le droit de la mer le 29 avril 1991. Des frontières maritimes ont été délimitées avec les Îles Marshall au nord-est, avec la Papouasie-Nouvelle-Guinée au sud, avec Palaos au sud-ouest et avec les États-Unis par l’intermédiaire de Guam au nord-ouest, la distance entre ces territoires et les États fédérés de Micronésie étant inférieure à 400 milles marins. Le tracé actuel de la frontière avec les îles Marshall et Palaos a été fixé par deux traités bilatéraux signés à Majuro dans les îles Marshall le 5 juillet 2006. Il définit la frontière avec Palaos (plus de 740 km) sous la forme de segments reliant cinquante points géolocalisés et celle avec les îles Marshall (environ 1 400 km) au moyen de segments reliant onze points. La frontière avec l’île de Guam (environ 830 km) appartenant aux États-Unis est déterminée par un traité signé le 1er août 2014 à Koror à Palaos et fixant seize points reliés par des segments. La frontière avec la Papouasie-Nouvelle-Guinée a fait l’objet d’un premier traité daté du 29 juillet 1991 et signé à Palikir dans l’État de Pohnpei, corrigé à la suite de l’avancée des moyens technologiques le 7 septembre 2015 à Port-Moresby en Papouasie-Nouvelle-Guinée.

Les États fédérés de Micronésie sont entièrement situés dans les îles Carolines, dans le sud-ouest de l’océan Pacifique. Les ancêtres des actuelles populations s’établirent sur ces îles, il y a 3 000 ans environ. Certains venaient des îles de la Sonde (uniquement les habitants de Yap), la plupart venaient de l’Océanie proche et sont donc des Océaniens, originaires selon toute vraisemblance de l’archipel Bismarck. Les deux populations sont toutes deux de langue austronésienne. De brillantes réalisations prirent naissance dans la région notamment sous l’égide d’un empire centré sur Pohnpei puis Yap, qui finit par former une véritable théocratie.  Au XVIe siècle, les explorateurs européens, d’abord les Portugais à la recherche des îles aux épices (Indonésie) puis les Espagnols, atteignirent les îles Carolines sur lesquelles l’Espagne établit sa souveraineté après les avoir longtemps délaissées (souveraineté confirmée par le pape Léon XIII en 1885). Les îles passent sous contrôle de l’Allemagne en 1899, puis à la suite du débarquement japonais en 1914 lors de la Première Guerre mondiale, le Japon reçoit ensuite ces îles en mandat de la Société des Nations en 1922.

Enjeu stratégique lors de la Seconde Guerre mondiale, le territoire est régi par les États-Unis qui l’administrent ensuite en tant que Territoire sous tutelle des îles du Pacifique selon le mandat de l’ONU reçu en 1947. Organisé par les États-Unis et préparé par cette même nation à l’indépendance, celle-ci a lieu le 22 décembre 1990. Regroupant Palau, Yap, des Mariannes, de Chuuk, de Pohnpei et les Marshall (lesquelles se retireront en 1979) en six districts (puis un 7e avec celui de Kosrae), l’archipel connaît la séparation du Commonwealth des îles Mariannes du Nord le 1er avril 1978. Les nouveaux États fédérés de Micronésie signent en 1982 avec les États-Unis un accord-cadre de libre-association (le Compact) qui entre en vigueur le 3 novembre 1986. Après ratification de la fin de la tutelle par le Conseil de sécurité des Nations unies, le 22 décembre 1990, le pays adhère aux Nations unies le 17 septembre 1991.

Le climat des États fédérés de Micronésie est tropical humide. Avec 8 400 mm de précipitations par an, Pohnpei est l’une des régions les plus humides du monde. Les sécheresses ne sont cependant pas exceptionnelles, en particulier lorsque le phénomène El Niño se déplace vers l’ouest du Pacifique. Les cyclones tropicaux menacent régulièrement les atolls les plus bas.

Les États fédérés de Micronésie possèdent un riche patrimoine  environnemental marqué notamment par la présence de nombreuses espèces d’oiseaux dont plusieurs endémiques. Le pays est très concerné par les problématiques environnementales et a ratifié la Convention sur la diversité biologique, la convention ENMOD (Convention sur l’interdiction d’utiliser des techniques de modification de l’environnement à des fins militaires ou toutes autres fins hostiles), la Convention de Bâle sur les déchets dangereux, la Convention des Nations unies sur le droit de la mer, le Protocole de Montréal sur la protection de la couche d’ozone et le protocole de Kyoto pour la réduction des gaz à effet de serre.

Source : Wikipédia.

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