Le service de santé des armées.

Le Service de santé des armées (SSA) est un service interarmées des armées françaises. Il est commandé par la direction centrale du Service de santé des armées (DCSSA), placée sous l’autorité directe du chef d’État-Major des armées (CEMA). Depuis le 11 septembre 2017, la directrice centrale est le médecin général des armées Maryline Gygax Généro.

Sa mission prioritaire est le soutien médico-chirurgical, en toutes circonstances, des forces armées françaises et des organismes du ministre des Armées, sur le territoire national et sur les théâtres d’opérations extérieurs. Il est compétent en matière de soins, d’aptitude médicale et d’expertise, de prévention, d’enseignement et de recherche dans les domaines médicaux, pharmaceutique, paramédical, odontologique et vétérinaire.

Les services de santé militaires (c’est-à-dire ceux de l’armée qui deviendra au XXe siècle l’armée de terre) ont été institués par Louis XIV par l’édit du 17 janvier 1708 établissant les offices de médecins et chirurgiens royaux.

Les premières écoles de chirurgien de marine sont créées à Rochefort (1722), Toulon (1725) et Brest (1731). Les médecins et chirurgiens de marine reçoivent un uniforme en 1767.

Service de santé des armées, carte maximum, Paris, 17/06/1951.

Durant la Révolution française et l’ère napoléonienne (1799-1815), des changements ont été opérés pour s’adapter aux guerres incessantes caractéristiques de cette période. Ainsi, un hôpital militaire fut implanté dans l’ancienne abbaye du Val-de-Grâce à Paris.

Louis-Napoléon, président, crée une école d’application pour les médecins et pharmaciens de l’armée à l’hôpital du Val-de-Grâce à Paris en 1850. Devenu Napoléon III, il crée une école préparatoire à Strasbourg en 1856.

En 1882, le Parlement français, par la loi du 11 mars, crée une direction du Service de Santé de l’Armée de Terre, ayant une indépendance technique par rapport au ministre de la Guerre. L’autonomie est rendue complète par la loi du 11 juillet 1889. À la suite de cela, huit hôpitaux ainsi que des agences de recherches et de ravitaillement sanitaire furent progressivement acquis.

En 1888, le décret du 26 décembre crée l’école du service de santé militaire de Lyon, en remplacement de celle de Strasbourg (pour l’Armée de terre), elle sera aussi celle de l’Armée de l’air à sa création en 1934.

En 1890, l’école de santé navale et des colonies de Bordeaux est créée, les autres écoles (Rochefort, Toulon, et Brest) deviennent « Écoles annexes » et seront supprimées en 1963. En 1900, les Troupes de Marine deviennent Troupes Coloniales. Le ministère de la Guerre les met à disposition du ministère des Colonies durant leur présence Outre-Mer.

En 1905, une école spéciale est créée à Marseille, sous l’appellation d’École d’application du service de Santé des Troupes coloniales, plus connue sous le nom d’École du Pharo et devenue en 1975 l’Institut de médecine tropicale du service de santé des armées. Les stagiaires y sont admis selon leur rang de sortie de Bordeaux ou de Lyon. L’école est sous double administration du ministère de la guerre et de celui des colonies jusqu’en 1962.

En 1948, une Direction centrale des Services de santé Terre, Air, Mer est créée. En 1962, elle reçoit le transfert de l’administration du service de santé des troupes de marines. En 1965, les pharmaciens-chimistes sont réunis en un corps unique interarmées.

Service des blessés militaire.

Dans le même esprit, en 1964, la direction centrale devient Direction centrale du Service de santé des armées, dès lors tous les ex-services de santé militaires (marine, armée de terre, troupes de marine, armée de l’air, gendarmerie) fusionnent en un seul service de santé des armées. En 1971, les écoles de Bordeaux et de Lyon prennent le nom d’écoles du service de santé des armées (ESSA).

Le 2 juillet 2011 a été créée l’école de santé des armées, centre unique de formation initiale des médecins et des pharmaciens des armées pendant les deux premiers cycles d’études universitaires.

Nicole Mangin, seule femme médecin envoyée sur le front.

L’école de santé des armées est instituée héritière, par filiation directe, des patrimoines de tradition des écoles du service de santé des armées (ESSA) de Bordeaux et Lyon-Bron. Le drapeau de l’école de santé des armées porte l’inscription « AFN 1952-1962 » et les décorations suivantes : la croix de la Légion d’honneur ; la croix de guerre 1914-1918 avec palme ; la croix de guerre 1939-1945 avec palme ; la croix de guerre des théâtres d’opérations extérieurs.

Jusqu’en 2011, le SSA était aussi chargé de la gestion administrative des aumôniers militaires. Ils dépendent depuis 2012 du service du commissariat des armées.

Source : Wikipédia.