Le saut en longeur.

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Le saut en longueur est une épreuve d’athlétisme consistant à couvrir la plus longue distance possible en sautant, avec de l’élan, à partir d’une marque fixe. Il était l’une des épreuves des Jeux olympiques antiques et est présent aux Jeux olympiques actuels. Le record du monde masculin est détenu depuis 1991 par l’Américain Mike Powell avec un saut à 8,95 mètres, le record du monde féminin est depuis 1988 la propriété de la Soviétique Galina Chistyakova avec 7,52 mètres.


Les athlètes se lancent dans une course d’élan sur une piste rectiligne de 40 mètres, prennent une impulsion sur leur meilleur pied (ou pied d’appel) juste avant une surface en plasticine, et sautent pour atterrir le plus loin possible dans un bac à sable. L’athlète qui touchera la plasticine positionnée juste après la planche d’appel et qui aura donc dépassé la ligne d’appel ne verra pas son saut mesuré. On dit qu’il a mordu. Plusieurs sauts mordus et donc non mesurés ont atteint les 9 m, mais sachant qu’un pied de taille 45 fait environ 30 cm, ces sauts ne mesurent pas plus de 8,80 m-8,90 m. Les concurrents ont généralement trois essais auxquels viennent s’ajouter trois essais supplémentaires pour les finalistes (en principe les huit premiers). Le gagnant est celui qui a réalisé le plus long saut mesuré. En cas d’égalité, on départage les sauteurs en prenant en considération le second meilleur saut effectué.

Saut en longueur, carte maximum, Nouvelle Calédonie.

La vitesse de course au moment de l’impulsion est déterminante, c’est pourquoi de nombreux sprinteurs réalisent de bons résultats en saut en longueur. Le sprinteur Carl Lewis s’est ainsi également brillamment distingué au saut en longueur (4 médailles d’or aux Jeux olympiques : 1984, 1988, 1992 et 1996).

La longueur minimale de la piste d’élan est de 40 mètres, la longueur maximale étant illimitée. Un concurrent peut placer ses propres marques sur la piste d’élan. La planche d’appel doit obligatoirement mesurer de 1,21 m à 1,22 m de long, 198 à 202 mm de large et 100 mm d’épaisseur. La largeur de la zone de chute doit être d’au moins 2,75 m.

Vainqueur des Jeux olympiques de Paris en 1924, et titré six fois consécutivement lors des championnats des États-Unis dans les années 1920, DeHart Hubbard est considéré par les spécialistes comme le premier grand sauteur en longueur de l’ère moderne. Premier athlète noir à  s’imposer au plus haut niveau international, il établit le 13 juin 1925 à Chicago, un nouveau record du monde de la discipline avec 7,89 m, améliorant la précédente meilleure marque de son compatriote Robert LeGendre de sept centimètres.

Le 25 mai 1935, lors de la réunion d’Ann Arbor, le sprinteur américain Jesse Owens améliore de quinze centimètres le record du monde du Japonais Chuhei Nambu en réalisant 8,13 m lors de son unique saut, devenant ainsi le premier athlète à franchir la limite des huit mètres. Il s’impose l’année suivante lors des Jeux olympiques de Berlin avec un saut à 8,06 m.

Le 12 août 1960, Ralph Boston saute à 8,20 m lors de son premier essai du concours du meeting de Walnut, améliorant ainsi de sept centimètres la performance d’Owens datant de près d’un quart de siècle. Champion olympique quelques jours plus tard à Rome, et médaillé lors des deux éditions suivantes, Boston marque la discipline en égalant ou améliorant six records du monde durant sa carrière, et devient le premier homme à  franchir la distance des 27 pieds (8,23 m). Triple champion d’Europe de la discipline dans les années 1960, le Soviétique Igor Ter-Ovanessian est l’un des rares athlètes à pouvoir concurrencer Boston. Auteur de deux records du monde, il demeure le premier sauteur en longueur européen à dépasser la limite des 8 mètres (8,04 m en 1960).

Le 18 octobre 1968, durant les Jeux olympiques de Mexico, l’Américain Bob Beamon révolutionne la discipline en réalisant, à son premier essai, la marque de 8,90 m, améliorant le record du monde de Ralph Boston et Igor Ter-Ovanessian de 55 centimètres. Beamon bénéficie de conditions  exceptionnelles lors de sa performance, l’altitude élevée de la ville de Mexico (2 300 m), la piste d’élan en synthétique, ainsi qu’un vent favorable de 2 m/s.

Le record de Jesse Owens a tenu 25 ans 2 mois et 18 jours, celui de Bob Beamon a tenu 22 ans 10 mois et 12 jours, celui de Peter O’Connor 21 ans 11 mois 18 jours, l’actuel record de Michael Powell tient depuis 28 ans.
La distance gagnée en 90 ans entre le premier record de 7,61 m en 1901 et le dernier de 8,95 m en 1991 est 1,34 m.

Sa série de soixante-cinq victoires consécutives en dix ans de saut en  longueur constitue l’une des performances les plus remarquables de l’histoire de l’athlétisme.

Avec quatre médailles d’or dans une même discipline de l’athlétisme (en l’occurrence le saut en longueur) sur quatre éditions consécutives des jeux olympiques (de 1984 à 1996), il égale le record d’Al Oerter réalisé au lancer du disque de 1956 à 1968.

Carl Lewis est aussi le seul athlète à avoir remporté plus d’une fois le concours du saut en longueur aux jeux olympiques.

Le grand exploit de Mike Powell est d’avoir battu Carl Lewis en finale des championnats du monde à Tokyo en 1991, en même temps qu’il battait le mythique record de Bob Beamon, vieux de 23 ans, avec 8,95 m au 5e essai (et un vent favorable de 0,3 m/s). L’exploit est d’autant plus extraordinaire que Carl Lewis, invaincu depuis 1981, réalisa ce jour-là le meilleur concours de sa carrière. La moyenne de ses 5 sauts étant de 8,83 m : le meilleur à 8,91 au 3e essai mais le vent étant supérieur à 2 m/s, il ne pouvait être  homologué comme nouveau record. Le nouveau record personnel de Lewis sera 8,87 m aussi au 5e essai. Probablement le plus extraordinaire concours de saut en longueur de l’histoire.

Quatre fois champion du monde du saut en longueur, Iván Pedroso remporte aussi le titre olympique en 2000.

L’athlète américain Dwight Phillips a été sacré champion olympique de la discipline en 2004 et a remporté quatre titres de champion du monde en 2003, 2005, 2009 et 2011. Avec un palmarès similaire à celui de Pedroso, il domine et règne sur le saut en longueur depuis 2004. Lors des Jeux de Pékin auxquels il ne participe pas, le Panaméen Irving Saladino s’impose.

Quatre fois médaillée aux championnats du monde entre 2001 et 2007, Tatyana Kotova l’est à cinq reprises lors de ces mêmes championnats en salle entre 1999 et 2006 avec notamment trois titres remportés. Championne d’Europe en 2002, elle double médaillée de bronze aux JO à Sydney en 2000 puis Athènes en 2004.

Source : Wikipédia.

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